Jeux Olympiques Paris 2024 : un booster du marché de la nutrition sportive ?

Jeux Olympiques Paris 2024 : près de 9 milliards d'euros de retombées

Selon le Centre de Droit et d’Économie du Sport (CDES), les retombées économiques directes des JO de Paris 2024 devraient être comprises entre 2,7 milliards d'euros et 3,6 milliards d'euros, juste sur le secteur du tourisme. 

En tout, selon les estimations moyennes, entre la construction, l'organisation et le tourisme, les retombées totales des JO de Paris 2024 devraient tourner aux alentours de 9 milliards d'euros.

Dans le détail, en particulier avec une météo clémente, ce sont les restaurants et les bars qui devraient bénéficier directement d'une partie des retombées économiques de ces  jeux olympiques.

Selon le magazine Le Chef, 24% des épreuves se déroulent sur les heures de repas. Les établissements assurant la retransmission sur grand écran ou sur TV des épreuves (à l'instar des franchises My Beers ou The Novick's Stadium, par exemple) bénéficieront donc d'une augmentation de trafic et, conséquemment, des consommations.

D'une manière générale, outre la location saisonnière, le secteur de la restauration, en particulier dans les villes hôtes, devrait connaître un bel été 2024 en raison de l'organisation, en France, des Jeux Olympiques.

Le marché de la nutrition  sportive : 1 milliards d'euros en France

Le marché de la nutrition sportive est estimé jusqu'à 46 milliards de dollars au niveau mondial et jusqu'à 1 milliard d'euros en France selon les instituts et le périmètre.

Le marché a progressé de 8 % en valeur l'an dernier, selon Nutex (Nutrition Experte Santé et Bien-être), l'association qui regroupe les entreprises du secteur. Et ce, avec les produits protéinés qui représentaient plus de 80% du marché de la nutrition sportive en 2021, selon le cabinet d’étude Xerfi.

De fait, depuis la pandémie de Covid-19, le marché de la nutrition sportive, auparavant marché de niche, est en passe de devenir un marché de masse, avec une généralisation de la consommation de produits étiquetés « nutrition sportive ».

Ainsi, Lactalis Ingrédients, filiale du géant du lait, directement intéressé par le secteur (la whey protéine, l'une des protéines les plus consommées par les sportifs, est un sous-produit du lait), a mené une analyse du marché de la nutrition sportive dont ressortent 5 profils de consommateurs :

• Les bodybuilders et athlètes de haut niveau, consommateurs historiques de produits de nutrition sportive ;
• Les sportifs actifs, avec 3 à 4 entraînements par semaine en quête de prise de masse, perte de poids, challenges, etc. qui utilisent la nutrition sportive pour atteindre leurs objectifs ;
• Les consommateurs tendances, qui ne pratiquent pas d’activité en particulier, mais consomment des produits en vogue, dont les protéines. Ils considèrent les produits de nutrition sportive comme des produits sains et de bonne qualité nutritionnelle. Leurs critères de choix ? Des ingrédients bruts, produits clean labels, et une connexion forte aux réseaux sociaux ;
• Les adolescents actifs, qui se tournent très tôt vers la nutrition sportive ;
• Les femmes, à la recherche de produits « santé » spécifiquement conçus pour elles. Elles consomment également des produits de nutrition sportive à visée minceur.

On assiste donc bien à une massification de la consommation de ces produits auparavant réservés aux sportifs de haut niveau, que ce soit pour la prise de masse musculaire ou la récupération.

Impact et Héritage : une équipe pour promouvoir le sport en France

Alors que la France est classée 116e sur 146 pays par l'OMS en matière de pratique sportive, le Comité d'Organisation des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a monté une équipe, intitulée Impact et Héritage, visant à augmenter d'au moins 10% le nombre de Français pratiquant régulièrement une activité physique.

Toute la communication et l'organisation des JO a été pensée dans ce sens : promouvoir le sport-santé, l'activité physique, le mouvement, la non-sédentarité, véritable mal du siècle. Rappelons que l'obésité et le surpoids concernent aujourd'hui près d'un Français sur deux, entraînant de nombreux risques cardiovasculaires, de diabète, etc. D'où le succès toujours croissant des franchises minceur.

Quoi qu'il en soit le pari semble déjà porter ses fruits puisque, selon une étude Harris Interactive, près d’un Français sur deux (49 %) estime que l’organisation des Jeux olympiques et Paralympiques 2024 en France les incite à pratiquer une activité physique et à faire du sport.

On peut donc sans trop s'avancer supposer que cette année 2024 devrait donner un nouveau coup de boost, non seulement au marché des salles de sport (les franchises de sport et fitness sont d’ailleurs en excellente santé depuis plusieurs années), mais aussi au marché de la nutrition sportive (ce qui devrait également doper les résultats des franchises de diététique).

En tout état de cause, ont peut donc conclure que les JO de Paris 2024 constituent pour l'ensemble des acteurs économiques positionnés sur le sport, le fitness, la santé, le bien-être, la nutrition et la minceur un levier de croissance incroyable pour les années à venir. Il y a dès lors des opportunités à saisir.