Franchise ameublement : la crise de plein fouet ?
Le secteur de l'ameublement est touché de plein fouet par la crise économique actuelle. Les carnets de commandes des fabricants s'effondrent tandis que les magasins spécialisés font le gros dos... Un marasme toutefois relatif compte tenu de la bonne santé structurelle du négoce de meuble en France !
Le marché de l'ameublement fait grise mine, sans aucun doute. Mais les points de vue alarmistes dépendent largement selon que les professionnels consultés sont dans le camp des fabricants ou des négociants en franchise ou hors réseau.
L'industrie européenne du meuble en pleine crise...
Selon l'UEA (Union Européenne de l’Ameublement), « la crise économique actuelle, s’ajoutant aux problèmes structurels de l’industrie de l’ameublement, a fortement détérioré l’évolution du chiffre d’affaires et le nombre d’emplois dans son secteur industriel. La réduction de 20 à 50 % des carnets de commande selon les entreprises a engendré des plans de licenciement et des fermetures d’usine » souligne l'UEA dans un communiqué de presse.
En juin dernier, cette situation délicate a poussé l’Union Européenne de l’Ameublement et ses fédérations membres a demandé aux Pouvoirs Publics européens et nationaux de soutenir leur secteur industriel en cette période de crise économique profonde. Cette demande formelle reposait sur la mise en place de plusieurs leviers économiques. Ainsi, les fabricants de l'ameublement ont exhorté les pouvoirs public à poursuivre les actions entreprises dans leurs plans de relance « en renforçant les mesures liées au crédit, à l’assurance crédit notamment pour les PMI et à stimuler la demande par le biais de mesures fiscales incitatives telle que la baisse de la TVA, déjà applicable dans le secteur de la construction ».
Parallèlement à ces demandes, l'UEA et ses membres ont également revendiquer « la nécessité de restaurer et d’améliorer la compétitivité internationale du secteur en exigeant que les produits importés respectent les mêmes contraintes sanitaires, sociales et environnementales et de sécurité, que celles qu’ils subissent. » La principale bête noire des fabricants reste la Chine. Ainsi, l’étiquetage d’origine des produits importés hors Union Européenne, la certification d’origine et d’exploitation « durable » du bois composant le meuble de même que l’élimination de tous droits de douane ou barrières non tarifaires deviennent aujourd’hui des exigences ». Et Martin Cudka, président de l'UEA, le confirme dans un communiqué de presse : « La hausse des importations dans l'UE en provenance de Chine au cours des premiers mois de l'année, conjuguée à un taux de croissance beaucoup plus faible, démontre que les problèmes structurels de notre secteur sont des composants de la crise économique. » Et l'UEA d'ajouter : « La baisse de 20 à 50 % de chiffre d'affaires enregistrée au cours du premier trimestre s’accentuera certainement d’ici la fin de l'année. »
Ces sombres prévisions ont d'ailleurs été confirmées : la production des crédits à la consommation pour les biens d'équipement en France ne cesse de s'étioler. Malgré la baisse significative des taux de prêts, les français attendent des jours meilleurs pour renouer avec les achats de produits d'ameublement.
... Mais une conjoncture ponctuellement défavorable pour le négoce !
Si les difficultés rencontrées par l'industrie de l'ameublement de l'Union Européenne sont bien réelles, ce triste tableau est toutefois à moduler. Ainsi, selon la FNAEM, Fédération française du Négoce de l’Ameublement et de l'Équipement de la Maison, si « le cumul des 8 premiers mois 2009 fait ressortir un recul de -5,3 % en valeur comparé aux 8 premiers mois 2008 », il n'en reste pas moins que le négoce du meuble reste un secteur porteur. Pour preuve, la FNAEM note qu'au delà des variations cycliques‚ « la consommation de meubles s'est accrue au cours des dernières années. » 2008 reste de ce fait l'année de tous les records depuis 20 ans !
La baisse en cette période de crise ne serait donc qu'un coup d'arrêt ponctuel dans une progression continue. La différence de points de vue entre fabricants et négociants révèle de fait une inadéquation des process de fabrication avec la demande des consommateurs attirés par des prix concurrentiels et des meubles innovants. Du coup, malgré un contexte délicat, le secteur du négoce lui reste dynamique du moins pour les enseignes aux profils bien tranchés.
Le « low-cost », l'exotique et l'innovation se démarquent
Quand les beaux meubles de fabrication artisanale sont à la peine, les enseignes soit « low-cost », soit exotiques, soit particulièrement innovantes tirent leur épingle du jeu.
L’Entrepôt Contemporain, franchise spécialisée dans la commercialisation de meubles à des tarifs moyens de 15 à 30 % inférieurs à ceux de la concurrence affiche une belle santé avec de multiples ouvertures en 2009 et une nouvelle implantation programmée à Orange au 1er trimestre 2009.
Chez L'Inventaire, discounter de meubles de qualité, de salons et literie, l'argument prix est aussi décisif. Cette enseigne du Groupe Newco affiche aujourd'hui plus de 70 magasins en France.
Chez Captain Oliver, c'est l'exotisme à prix très compétitifs qui fait mouche auprès des candidats à la franchise. Depuis le début 2009, l'enseigne a ouvert de nouveaux points de vente à Bourgouin Jallieu, à Challans, à Rennes mais aussi à Trégueux.
Chez Flexa Shop, la recette du succès repose sur l'innovation produits. Cette enseigne danoise aux concepts évolutifs continue sa progression en 2009 et ce malgré la crise. Savoie, Nice, Ile de France, Flexa Shop séduit les nouveaux franchisés !
La même force de frappe innovante est constatée chez Socoo'c (Groupe Fournier). Cette enseigne créée en 2007 sur un concept résolument jeune et branché bat tous les records de développement en période de crise. Début 2009, l'enseigne Socoo’c comptait déjà 17 implantations sur l’ensemble de la France les nouvelles ouvertures se multiplient : Montauban (82), Dax (40), Le Mans (72), Annemasse (74), Clermont-Ferrand (63), Noyelles-Godault (62), Toulouse (31), Grenoble (38), Rennes (35) et Orléans (45)... L’enseigne de cuisine nouvelle génération devrait compter plus de 30 magasins courant 2010. Ces quelques exemples montrent que le meuble en franchise garde tout son dynamisme, si tant est que l'offre réponde à une demande en pleine mutation.
Le marché de l'ameublement fait grise mine, sans aucun doute. Mais les points de vue alarmistes dépendent largement selon que les professionnels consultés sont dans le camp des fabricants ou des négociants en franchise ou hors réseau.
L'industrie européenne du meuble en pleine crise...
Selon l'UEA (Union Européenne de l’Ameublement), « la crise économique actuelle, s’ajoutant aux problèmes structurels de l’industrie de l’ameublement, a fortement détérioré l’évolution du chiffre d’affaires et le nombre d’emplois dans son secteur industriel. La réduction de 20 à 50 % des carnets de commande selon les entreprises a engendré des plans de licenciement et des fermetures d’usine » souligne l'UEA dans un communiqué de presse.
En juin dernier, cette situation délicate a poussé l’Union Européenne de l’Ameublement et ses fédérations membres a demandé aux Pouvoirs Publics européens et nationaux de soutenir leur secteur industriel en cette période de crise économique profonde. Cette demande formelle reposait sur la mise en place de plusieurs leviers économiques. Ainsi, les fabricants de l'ameublement ont exhorté les pouvoirs public à poursuivre les actions entreprises dans leurs plans de relance « en renforçant les mesures liées au crédit, à l’assurance crédit notamment pour les PMI et à stimuler la demande par le biais de mesures fiscales incitatives telle que la baisse de la TVA, déjà applicable dans le secteur de la construction ».
Parallèlement à ces demandes, l'UEA et ses membres ont également revendiquer « la nécessité de restaurer et d’améliorer la compétitivité internationale du secteur en exigeant que les produits importés respectent les mêmes contraintes sanitaires, sociales et environnementales et de sécurité, que celles qu’ils subissent. » La principale bête noire des fabricants reste la Chine. Ainsi, l’étiquetage d’origine des produits importés hors Union Européenne, la certification d’origine et d’exploitation « durable » du bois composant le meuble de même que l’élimination de tous droits de douane ou barrières non tarifaires deviennent aujourd’hui des exigences ». Et Martin Cudka, président de l'UEA, le confirme dans un communiqué de presse : « La hausse des importations dans l'UE en provenance de Chine au cours des premiers mois de l'année, conjuguée à un taux de croissance beaucoup plus faible, démontre que les problèmes structurels de notre secteur sont des composants de la crise économique. » Et l'UEA d'ajouter : « La baisse de 20 à 50 % de chiffre d'affaires enregistrée au cours du premier trimestre s’accentuera certainement d’ici la fin de l'année. »
Ces sombres prévisions ont d'ailleurs été confirmées : la production des crédits à la consommation pour les biens d'équipement en France ne cesse de s'étioler. Malgré la baisse significative des taux de prêts, les français attendent des jours meilleurs pour renouer avec les achats de produits d'ameublement.
... Mais une conjoncture ponctuellement défavorable pour le négoce !
Si les difficultés rencontrées par l'industrie de l'ameublement de l'Union Européenne sont bien réelles, ce triste tableau est toutefois à moduler. Ainsi, selon la FNAEM, Fédération française du Négoce de l’Ameublement et de l'Équipement de la Maison, si « le cumul des 8 premiers mois 2009 fait ressortir un recul de -5,3 % en valeur comparé aux 8 premiers mois 2008 », il n'en reste pas moins que le négoce du meuble reste un secteur porteur. Pour preuve, la FNAEM note qu'au delà des variations cycliques‚ « la consommation de meubles s'est accrue au cours des dernières années. » 2008 reste de ce fait l'année de tous les records depuis 20 ans !
La baisse en cette période de crise ne serait donc qu'un coup d'arrêt ponctuel dans une progression continue. La différence de points de vue entre fabricants et négociants révèle de fait une inadéquation des process de fabrication avec la demande des consommateurs attirés par des prix concurrentiels et des meubles innovants. Du coup, malgré un contexte délicat, le secteur du négoce lui reste dynamique du moins pour les enseignes aux profils bien tranchés.
Le « low-cost », l'exotique et l'innovation se démarquent
Quand les beaux meubles de fabrication artisanale sont à la peine, les enseignes soit « low-cost », soit exotiques, soit particulièrement innovantes tirent leur épingle du jeu.
L’Entrepôt Contemporain, franchise spécialisée dans la commercialisation de meubles à des tarifs moyens de 15 à 30 % inférieurs à ceux de la concurrence affiche une belle santé avec de multiples ouvertures en 2009 et une nouvelle implantation programmée à Orange au 1er trimestre 2009.
Chez L'Inventaire, discounter de meubles de qualité, de salons et literie, l'argument prix est aussi décisif. Cette enseigne du Groupe Newco affiche aujourd'hui plus de 70 magasins en France.
Chez Captain Oliver, c'est l'exotisme à prix très compétitifs qui fait mouche auprès des candidats à la franchise. Depuis le début 2009, l'enseigne a ouvert de nouveaux points de vente à Bourgouin Jallieu, à Challans, à Rennes mais aussi à Trégueux.
Chez Flexa Shop, la recette du succès repose sur l'innovation produits. Cette enseigne danoise aux concepts évolutifs continue sa progression en 2009 et ce malgré la crise. Savoie, Nice, Ile de France, Flexa Shop séduit les nouveaux franchisés !
La même force de frappe innovante est constatée chez Socoo'c (Groupe Fournier). Cette enseigne créée en 2007 sur un concept résolument jeune et branché bat tous les records de développement en période de crise. Début 2009, l'enseigne Socoo’c comptait déjà 17 implantations sur l’ensemble de la France les nouvelles ouvertures se multiplient : Montauban (82), Dax (40), Le Mans (72), Annemasse (74), Clermont-Ferrand (63), Noyelles-Godault (62), Toulouse (31), Grenoble (38), Rennes (35) et Orléans (45)... L’enseigne de cuisine nouvelle génération devrait compter plus de 30 magasins courant 2010. Ces quelques exemples montrent que le meuble en franchise garde tout son dynamisme, si tant est que l'offre réponde à une demande en pleine mutation.