Pauline Moquet est la fille de Daniel Moquet, fondateur du réseau éponyme. Prête à reprendre les rênes de l'entreprise lorsque cela sera nécessaire, elle s'occupe à la fois du développement, de la formation et de la communication au sein du réseau, et a accepté de répondre aux questions de Toute La Franchise sur l'enseigne et son développement.
Toute La Franchise : Pouvez-vous présenter le réseau Daniel Moquet en quelques mots ?
Pauline Moquet : Nous avons l'habitude de définir notre entreprise à la fois par sa mission, ses valeurs et sa vision.
Notre mission est celle d'un entrepreneur spécialisé dans l'aménagement des allées, cours et terrasses des particuliers.
Nos valeurs sont au nombre de quatre; il s'agit tout d'abord de la compétence : chacun est compétent à son poste et les franchisés doivent faire monter leurs équipes en compétence. Vient ensuite le plaisir, tant pour le franchisé, qui doit prendre plaisir à son métier, que pour les salariés et les clients. Le respect, qu'il s'agisse du respect de l'environnement, des contrats ou des rapports humains. Et enfin la simplicité dans le sens des rapports entre nous et avec les clients, mais aussi l'humilité, le fait de garder les pieds sur terre.
Notre vision pour l'avenir de l'entreprise est quant à elle reliée aux valeurs du développement durable et tout ce que cela implique au niveau social, écologique et économique. Nous souhaitons être équilibrés sur ces trois points, nos entreprises doivent être équitables et viables.
TLF : Quels sont les atouts de votre enseigne ?
P.M. : Le fait de nous développer sur un marché de niche nous permet de n'avoir pour le moment aucune concurrence organisée. Face à nous se trouvent principalement des paysagistes locaux qui ne sont pas spécialisés dans les allées, cours et terrasses, et ne bénéficient pas de notre force commerciale, ni de notre palette de produits exclusifs ou de notre matériel adapté aux chantiers chez les particuliers.
TLF : Où en êtes-vous de votre développement et quels sont vos objectifs ?
P.M. : Nous avons commencé à nous développer en 2005 et nous en sommes aujourd'hui à 86 implantations, ce qui représente à peu près la moitié de notre développement par rapport au zonage que nous avons réalisé, et qui représente environ 180 zones. Nous souhaitons accueillir 10 à 15 nouveaux franchisés par an et ainsi avoir atteint notre objectif final d'ici 5 ans. Nous envisageons enfin de nous développer à l'international en commençant par la Belgique. Nous avons déjà des candidats et c’est ma sœur, Camille Moquet, qui est en charge de ce développement à l’international.
TLF : Quel profil de franchisés recherchez-vous ?
P.M. : Il n'y a pas de profil type permettant de rejoindre Daniel Moquet. Nos franchisés viennent de tous horizons, et pas forcément du bâtiment, des travaux publics ou du paysagisme. Mais il faut savoir que chez nous, le franchisé exerce deux métiers : la vente aux particuliers d'une part, et la gestion d'une petite équipe de techniciens de chantier d'autre part. Le premier demande un goût pour le contact client, et le sens du commerce. Et le second des talents de manager.
TLF : Quel est le parcours d'un candidat souhaitant rejoindre le réseau ?
P.M. : Après avoir reçu une documentation et rempli une fiche de renseignement, nous rencontrons les candidats en région et ensuite nous accueillons les porteurs de projet au siège pour une journée découverte afin de leur présenter l'activité. S'ils se montrent intéressés, ils peuvent enchaîner avec trois jours d'immersion, toujours au siège. Une fois réellement convaincus, ils rencontrent un comptable qui va leur expliquer le prévisionnel. Puis viendront les rendez-vous avec les banques, sachant que nous avons des accords avec quatre banques nationales. Nous avons la chance de ne pas avoir besoin de rechercher un local, il suffit simplement d'un dépôt en zone artisanal.
TLF : Comment se déroule ensuite la formation ?
P.M. : Les franchisés commencent par 20 jours d'immersion chez plusieurs franchisés déjà en activité pour une sorte de "pré formation". Viennent ensuite six semaines de formation au cours desquelles sont abordés l'ensemble des dimensions du métier : la technique, le commercial, la gestion et l'administration.
Après ces six semaines, les franchisés opèrent un démarrage commercial pour constituer leur portefeuille client, et quatre mois après, ils peuvent commencer les chantiers. Ils sont alors assistés pendant 4 semaines afin de former leur personnel sur les chantiers.
TLF : Quels outils et services apportez-vous à vos franchisés ?
P.M. : Nous fournissons les outils commerciaux, comme les plaquettes et les flyers, grâce au principe des achats groupés. Nous avons un site intranet avec une base documentaire, et nous proposons une assistance à distance. Nous mettons également à leur service un central d'appels pour les premiers appels afin de fixer les rendez-vous clients et de gérer les agendas des commerciaux. Nous travaillons avec des fournisseurs référencés. Nous ne demandons pas de redevance publicitaire, car nous conseillons à nos franchisés d'investir 3% de leur chiffre d'affaires dans leur communication locale. Mais nous sommes là pour définir un plan de communication avec eux et nous travaillons avec une agence de communication.
TLF : Comment fonctionne le réseau en termes d'animation ?
P.M. : Nous avons trois animateurs qui voient chaque franchisé en moyenne quatre fois par an : deux s'occupent davantage de la gestion de l'activité, et le dernier de la dimension technique. Nous organisons deux réunions régionales chaque année, ainsi qu'une convention nationale sur deux jours. Il y a aussi des groupes de travail deux fois par an, et nous avons une commission de réflexion sur la communication et les produits ainsi que le conseil consultatif comprenant quatre franchisés élus pour deux ans, et les têtes de réseau. Les franchisés sont donc bien impliqués dans le développement de l'enseigne.
TLF : Comment se porte le marché sur lequel vous travaillez ?
P.M. : Il s'agit d'un marché porteur, en plein essor : la rénovation de l’habitat est peu touchée par la crise et le travail ne manque pas. Le retour sur investissement se fait dès la première année d'activité, avec en moyenne 450 000€ de chiffre d'affaires, et ensuite, nos franchisés visent le million d'euros de chiffre d'affaires annuel, avec de très bonne performance de rémunération.
Laurence Theodore Jacquin, Toute La Franchise ©
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