« Chez Self’coiff, on peut s’offrir le plaisir d’une belle coupe sans grever son budget »
Toute la franchise : Bonjour, pouvez-vous nous présenter votre parcours ainsi que les raisons qui vous ont poussé à créer votre entreprise avec votre épouse dans le secteur de la coiffure ?
Mathieu Munch : J’ai 43 ans et je suis arrivé dans la coiffure, il y a 18 ans, par un simple concours de circonstance. Ma femme et moi démarrions notre vie professionnelle. Elle travaillait dans un salon de coiffure Serge Comtesse. De mon côté j’étais commercial pour une société de lignes d’embouteillage.
Un jour, ma femme a eu l’opportunité de prendre la direction d’un salon de coiffure au sein de cette enseigne. Je l’ai aidée, en parallèle de mon job, sur la gestion du salon. Un jour, nous avons pu acheter ce salon. C’est là que les choses ont démarré. Aujourd’hui, nous sommes propriétaires de 4 salons en Alsace. Trois sous l’enseigne Serge Comtesse à Sélestat, Obernai et Barr. Et un sous l’enseigne Self’coiff à Sélestat.
T.L.F : Pourquoi avoir choisi d’ouvrir un salon sous l’enseigne Self’coiff ?
M.M. : On connaissait bien le franchiseur, Serge Comtesse, avec qui nous travaillons de longue date. Ca aide. Au-delà de l’aspect relationnel, le concept Self’coiff, qui s’inspire de la vague de fond du low-cost, nous a vivement intéressés. Il est très complémentaire des salons de coiffure traditionnels et recèle un solide potentiel de croissance.
Il s’adresse en effet à une clientèle qui a moins d’argent, ou ne souhaite pas forcément dépenser beaucoup pour se faire couper les cheveux. Celle-ci n’a pas forcément l’habitude d’aller dans les salons de coiffure classique. Grâce à Self’coiff, elle peut s’offrir le plaisir d’une belle coupe, sans grever son budget. Dans le contexte actuel, où les gens sont attentifs à leurs dépenses, c’est un positionnement qui attire du monde.
T.L.F : Justement, parlez-nous de vos tarifs low cost ?
M.M. : Chez Self’coiff, une cliente peut se payer un shampoing et une couleur pour 20 euros, là où elle en dépenserait 10 de plus dans un salon traditionnel. Pour un homme, on est à 13 euros, contre 20 euros en moyenne chez nos concurrents. La différence est notable. Pourtant, la qualité des prestations est la même.
T.L.F : Comment arrivez-vous à tirez les prix vers le bas, à qualité égale ?
M.M. : C’est simple, dans un salon Self ‘coiff, les clients réalisent eux-mêmes une partie des tâches dévolues au personnel. Au lieu d’être pris en charge par une personne du salon, ils s’occupent eux-mêmes de leur vestiaire. S’ils désirent un thé ou un café, ils se servent directement au self’bar qui est à leur disposition. Les boissons leurs sont offertes naturellement. Surtout, ils peuvent se sécher les cheveux eux-mêmes, ce que nous appelons le Self’brush, ou faire le shampoing de leurs enfants, s’ils le souhaitent. Tout le matériel est à leur disposition dans un espace spécialement aménagé. Ca réduit d'autant le prix des prestations pour le client. Et ça libère du même coup le personnel d’un certain nombre de tâches, qui ne sont pas forcément les plus rentables. Ce qui permet à nos coiffeuses de se consacrer entièrement aux coupes, colorations, permanentes, mèches... Bref, tout le monde y gagne.
T.L.F : Ce mode de fonctionnement est-il garant de marges suffisantes ?
M.M. : Bien sûr. La rentabilité est au rendez-vous. Car le rendement est largement supérieur à celui d’un salon traditionnel. On fait plus de clients, et on s’y retrouve très bien. Même mieux que chez beaucoup de nos concurrents. D’autant que le concept favorise une large rotation de la clientèle. Quand on fonctionne toute la journée sans rendez-vous, les clients apprécient. Chez nous, c’est facile de se faire coiffer rapidement.
T.L.F : Comment-êtes vous organisé ?
M.M. : Le salon tourne avec 4 personnes. On ouvre du lundi après-midi au samedi, de 10 heures à 18h30 toute l’année. On est dans une rue très passante de Sélestat, et on commence maintenant à être bien connus sur notre zone de chalandise.
T.L.F : Quels sont vos rapports avec le franchiseur ?
M.M. : Avec l’expérience, on a beaucoup moins besoin de son aide. On fait tout de même appel à lui au coup par coup, par exemple pour nous orienter et nous conseiller sur l’achat de nouveaux matériels. Nous assister lorsque nous souhaitons faire de la publicité au niveau local ou engager des opérations commerciales. On fait également ponctuellement appel au centre de formation de l’enseigne, pour permettre à notre personnel de rester à la pointe de la technique et des tendances. C’est un plus appréciable.
T.L.F : Quels sont vos prochains projets ?
M.M. : Nous sommes sur le point d’ouvrir un nouveau salon Self’coiff à Obernai. L’inauguration aura lieu durant les fêtes de Noël ou au début de l’année 2011. C’est un gros projet sur le plan financier, car à l’instar de ce que nous avons fait à Sélestat pour notre salon Self’coiff, nous allons là aussi acheter les murs. Cela fera 5 salons et près d’une trentaine de salariés à gérer, ce qui devrait bien nous occuper pour quelques temps.
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