[Face à la crise] « L’important, c’est qu’aucun de nos franchisés ne décroche » Julien Perret, président de BCHEF

Toute la Franchise : Qu’avez-vous mis en place pour gérer la crise actuelle ? Pour vos clients et pour vos franchisés ?

Julien Perret : Nous avons eu l’obligation de fermer nos restaurants avec la possibilité de maintenir nos activités de livraison. Mais la livraison reste très marginale chez nous. La plupart de nos points de vente ont donc fini par fermer.

La question aujourd’hui, c’est à la fois la survie des franchisés et celle de la tête de réseau. Nous avons donc avancé main dans la main avec nos franchisés. Dès le 14 mars et les premières décisions du gouvernement, nous avons communiqué avec eux via notre intranet. Nous leur avons donné toutes les informations pratiques liées aux aides auxquelles ils avaient droit ou aux démarches à effectuer. Ensuite, en dépit du fait que nous n’ayons plus de chiffre d’affaires car plus de redevances, nous avons mis en place une équipe de gestion de crise. Nous organisons une visio-conférence avec tous les franchisés une fois par semaine, et les appelons un par un aussi régulièrement que nécessaire. Notre rôle d’assistance est crucial : pour vérifier qu’ils ont bien effectué leurs demandes d’aides ou de report de charges auprès de l’Urssaf par exemple, mais aussi pour maintenir le moral de tout le monde et la bonne dynamique du réseau. Tout cela, sans se substituer à eux, puisqu’ils sont indépendants. L’important, c’est que personne ne se sente seul face à la situation, qu’aucun de nos franchisés ne décroche à cause de cette crise.

Enfin, sur la question des loyers, nous avons mis en place une procédure de conciliation avec les bailleurs avec l’aide du cabinet juridique Gouache. Le loyer peut être un véritable couperet pour un franchisé qui n’a aucun revenu pendant un mois. Là encore, sans se substituer à eux, nous leur proposons une procédure collective pour que l’un d’entre eux ne se retrouve pas seul à négocier son loyer avec son bailleur.

Quelle incidence pour les futurs projets en cours, pour votre développement ? Quelles incidences pour les futurs candidats ? 

Les projets que nous avons déjà signés et qui doivent ouvrir cette année vont forcément prendre du retard puisque les chantiers sont annulés et les autorisations administratives décalées. Nous prévoyons que les ouvertures soient décalées de quelques semaines ou quelques mois. En ce qui concerne les tout nouveaux projets, notre équipe reste mobilisée et a mis en place des entretiens en visio-conférence. Cela demande un peu d’adaptation mais finalement fonctionne bien et permet d’avancer. En revanche, pour les projets qui en sont déjà au stade de la recherche d’emplacement, la situation ne nous permet pas d’aller plus loin pour l’instant. Au début de la crise, nous avons eu quelques abandons de candidatures mais qui provenaient peut-être de personnes pas assez sûres de leur projet. Un projet d’entrepreneuriat doit être porté par une vision sur le long terme. La crise que nous vivons est externe, elle aura peu d’impact sur le pouvoir d’achat et la consommation à moyen et long terme.

On aura une vraie reprise qui sera forte 

Quels éléments positifs peuvent-ils tirer de cette crise ? 

Nous avons la chance chez BCHEF d’avoir un réseau de franchisés très soudé. Il y a un attachement à l’enseigne très fort et une confiance en la tête de réseau. Les franchisés se soutiennent mutuellement et ensemble, nous nous sentons forts pour affronter cette crise. Cette expérience a renforcé notre réseau et elle nous permettra de créer une bonne dynamique au moment où l’activité reprendra. Car elle reprendra forcément. Dès que les gens seront rassurés sur le plan sanitaire, on aura une vraie reprise qui sera forte et qui profitera à tout le monde.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce réseau de restauration rapide, rendez-vous sur la fiche enseigne BCHEF.