"Notre réseau est un vrai soutien dans ce contexte" Sarah WAGNER, BCHEF Cesson-Sévigné
Sarah Wagner est franchisée du réseau de restauration rapide BCHEF à Cesson-Sévigné, en Ille-et-Vilaine, et a ouvert son établissement à l'automne dernier. Si l'anxiété est présente quant à l'avenir de son jeune restaurant, l'entrepreneure peut néanmoins compter sur le soutien du réseau.
BCHEF
Depuis combien de temps avez-vous créé votre entreprise ? Combien de salariés employez-vous ? Comment vivez-vous la crise actuelle ?
J’ai créé mon entreprise en avril 2019, avec ouverture du restaurant le 27 Novembre 2019. Donc 3 mois et demi avant le début du confinement et la fermeture administrative. J’emploie sept salariés.
Je suis anxieuse concernant la crise, ne sachant pas quand va avoir lieu la réouverture. Aujourd’hui le restaurant se trouve en centre commercial sans ouverture vers l’extérieur. Nous n’avons aucun flux. L’entrée et le parking de ce côté de la galerie n’est autorisée que pour aller à la pharmacie, sinon les clients sont redirigés vers l’entrée principale pour l’accès au supermarché.
La trésorerie de l’entreprise est faible, compte tenu d’une ouverture récente, et elle fond a vu d’œil avec les charges fixes, celles que nous n’avons pas pu repousser dans les temps. Nous comptons également beaucoup de pertes sur les denrées fraiches à DLC courtes et maintenant, avec la prolongation du confinement il y en aura encore. Nous faisons des dons, c’est la seule chose qui nous console.
Quelles aides avez-vous demandées ? Comment êtes-vous accompagné par votre réseau ?
Nous avons demandé l’aide du fond de solidarité de l’Etat, les 1500 euros et avons demandé également le report des charges, URSSAF, retraite…. Nous avons également bénéficié du report de loyer jusqu’à la réouverture, ce qui aide momentanément.
Notre réseau est un vrai soutien dans ce contexte. Très rapidement, le président de la franchise et toute son équipe ont organisé une cellule de crise, se sont rendu disponibles pour nous écouter et pour répondre à un maximum de nos questions. Un mail anticipant les démarches à suivre, et toutes les aides disponibles auxquelles nous pouvions prétendre nous a été envoyé. Puis des réunions hebdomadaires ont été organisées afin que nous ne nous sentions pas isolés et puissions échanger tous ensemble, car nos problématiques sont semblables mais certains ont de bonnes pratiques à partager. C’est là toute la force de notre réseau, on ne se sent jamais seuls.
Aviez-vous prévu ce genre de coup dur dans votre business plan ?
On en avait prévu, mais alors celui-là pas du tout… et encore moins sur une durée aussi longue !
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