Le marché du mobilier de bureau à la peine en 2013
Les PME portent le marché en 2013
Selon le rapport annuel 2013 de « l'Étude stratégique et de quantification du marché de mobilier de bureau en France » réalisée par le cabinet DAFSA pour le compte de l'Union Nationale des Industries Françaises de l'Ameublement (UNIFA), le marché du mobilier de bureau a perdu - 5% en 2013.
Les derniers chiffres diffusés par l'UNIFA sur le segment du mobilier de bureau ne sont pas bons. En effet, après un repli de - 3% en 2012, le secteur perd une nouvelle fois du terrain à - 5% en 2013. Le segment passe ainsi en-dessous de la barre du milliard d'euros à 939 millions d'euros HT en 2013. « Il s'agit de la 3e année consécutive de baisse » rappelle l'Unifa. Dans le détail, sur le marché intérieur, les fabricants français se sont reportés sur les produits importés, dont les ventes ont progressé de + 5%, tandis que leur production enregistrait une baisse de - 8%. « Globalement, les ventes des fabricants français sur le marché français ont diminué de - 6% ». |
Ce mauvais résultat est partiellement contrebalancé par d'excellentes performances à l'export, avec une hausse de + 8% en 2013. Les fortunes ont été diverses selon les produits. La cloison enregistre ainsi en 2013 une hausse de + 3%. « Après avoir été en hausse ces 3 dernières années, le siège, les bureaux et les tables baissent de - 5%. Et ce sont les rangements qui connaissent la plus forte chute en 2013 : - 8%. »
Le secteur a senti une réelle évolution de la demande, avec une hausse importante des sièges« multi-usages » à + 11% pour les sièges de collectivité et + 6% pour sièges visiteurs des gammes opérateurs. « Ces chiffres s’expliquent par le fait que, dans une conjoncture dégradée, les entreprises privilégient des produits multi-usages assez polyvalents. » Du côté des tables de réunion et de conférence, la tendance est également à la hausse (+ 6%), du fait « du mouvement actuel vers plus d’implantations en open space, s’accompagnant de mise à disposition de salles de réunion de tous types : petites, moyennes, grandes, formelles ou informelles. »
Une baisse généralisée multi-cibles
Dans un contexte de réduction ou de stabilisation des dépenses, les ventes au secteur public ont diminué de 4% et les ventes aux grands comptes privés de 5%. Les TPE, professions libérales et travailleurs indépendants ont été particulièrement touchés par la crise, et la baisse des facturations sur cette cible atteint 9%. « Les ventes aux PME restent également en retrait, mais la baisse est limitée à 1%. » Ce recul muti-cibles en 2013 a incité les opérateurs à se recentrer sur leur activité d’origine. Les réseaux de distribution non spécialisés de l'ameublement domestique (6% de l’ensemble des canaux de distribution du marché français du mobilier de bureau) ont une nouvelle fois, pour la 5ème année consécutive, vus leurs facturations de mobilier de bureau diminuer fortement : -13% en 2013.
Ce nouveau recul principalement porté par les difficultés rencontrées par les TPE et les travailleurs indépendants, ont incité les opérateurs à se recentrer sur le meuble domestique et la décoration. « Pour les mêmes raisons, la grande distribution professionnelle B to B, qui représente 24% de l’ensemble des canaux de distribution et qui a chuté en 2013 de - 6%, mise en ce moment davantage sur la bureautique, l’informatique ou les fournitures de bureau, que sur le mobilier. » Les ventes directes des fabricants et les revendeurs indépendants ont quant à eux fait le choix de se recentrer sur les entreprises de taille plus modeste, « pour contrer le gel des budgets des grands comptes ». Cette stratégie leur a permis de limiter la casse à - 3% la baisse de leurs facturations en 2013.
L'Année 2014 mieux orientée
Selon l’enquête de conjoncture réalisée chaque mois par DAFSA pour l’UNIFA, les indicateurs des 4 premiers mois 2014 sont encourageants. En effet, « les prises de commande sont en hausse de + 2,8% en cumulé depuis janvier, dont + 5,6% sur la France à fin avril, même si les facturations sur le marché intérieur restent de l’ordre de - 4,2%. »