L'information / communication toujours en croissance depuis 2008
2ème partie au dossier : " les services principalement marchands résistent à la crise "
Le secteur de l'information et communication reste alerte malgré la crise. Avec un taux de croissance soutenu depuis 2008, le secteur est tiré par le boom des télécommunications et la bonne santé des services informatiques.
Le secteur de l'information et de la communication ne souffre aucunement de la crise ! Ce secteur composé de six divisions (l’édition, la production audiovisuelle, la programmation et diffusion, les télécommunications, la programmation, conseil et autres activités informatiques et les services d’information) connait une forte croissance de la production depuis le début des années 2000 (+ 62%). Cette bonne santé par temps de crise s'explique en grande partie par « le boom de la demande en télécommunications (+ 106%) et la vitalité des services informatiques (+ 58%). » Ainsi, malgré une conjoncture encore délicate, 2012 reste dynamique avec + 4%.
En 2012, le secteur de l’information et de la communication compte près de 126.000 sociétés non financières et entrepreneurs individuels. « Ces derniers sont surtout présents dans les activités informatiques (70% du total), où ils comptabilisent la moitié (51%) des unités légales. »
Globalement, se secteur s’articule autour des télécommunications et des activités informatiques, qui réalisent plus des deux tiers de la valeur ajoutée produite (respectivement 36% et 32%). « En 2000, l’informatique représentait 40% du total et les télécommunications 26% seulement ». Ces quelques chiffres démontrent de l’engouement des consommateurs pour les produits de téléphonie mobile ou d’Internet durant la dernière décennie. La contribution des autres sous-secteurs est en baisse pour l’édition et la programmation audiovisuelle, « tandis que celle de la programmation-diffusion a crû. »
Un quart des services principalement marchands
Avec un chiffre d’affaires de 181 milliards d’euros, le secteur de l'information / communication « contribue de façon déterminante aux services principalement marchands (hors services financiers), en générant 24% de leur chiffre d’affaires, 23% de leur valeur ajoutée et 27% de leur excédent brut d’exploitation. » Il emploie 668.000 salariés en équivalent temps plein (ETP), soit près de 18% des effectifs salariés hors intérim des entreprises de services principalement marchands. « Le salaire net moyen y est plus élevé que dans les services marchands (51.300 euros annuels contre 40.700 euros, hors activités liées à l’emploi) » mais il varie fortement en fonction de l’activité (de 59.700 euros dans la production audiovisuelle à 42.200 euros dans les télécommunications). « Les non salariés sont peu nombreux (5% des effectifs) ; leur poids dans l’emploi ne dépasse les 10% que dans la production audiovisuelle. » Le secteur est largement composé de grandes sociétés (250 salariés ou plus), qui génèrent près des deux tiers du chiffre d’affaires (62%) et de la valeur ajoutée (63%).
Une belle résistance à la crise
Le secteur connait une forte croissance, tirée essentiellement par l’explosion des télécommunications. Entre 2000 et 2012, la demande vigoureuse en services de télécommunications, a fait plus que doubler la production (+ 120%). Les services informatiques sont également largement en croissance (+ 66%) et les services d’information ne sont pas en reste (+ 47%). La croissance du secteur s’est accompagnée de gains de productivité importants. En effet, entre 2000 et 2012, l’emploi salarié n’a augmenté que de 8%. « Les sous-secteurs les plus créateurs d’emploi ont été l’informatique (+ 42%) et la programmation-diffusion (+ 23%), tandis que les effectifs ont reculé de 23% dans les télécommunications ».
Tous ces bons résultats se poursuivent en 2013, mais dans une moindre mesure. Ainsi, « en dépit d’une conjoncture générale difficile, la production et l’emploi poursuivent leur hausse en 2013 (+ 1,0% et + 0,6%). » Tous ces bons indicateurs cachent toutefois des faiblesses. Ainsi, comme le note l'Insee, le taux de marge baisse de 2,5 points en 2012 (34,9% contre 37,4% en 2011), « mais reste supérieur à la moyenne des services principalement marchands (30,3%, hors sièges sociaux). »
Dans le même temps, le taux de profitabilité chute de moitié, passant de 16,9% en 2011 à 7,9% en 2012. « Toutes les activités sont concernées par cette dégradation, à l’exception, pour le taux de marge, des services d’information. Le décrochage est particulièrement sensible dans les télécommunications, où le taux de profitabilité s’effondre (8% contre 33,6% l’année précédente). »
Les réseaux à suivre en information / communication
Les télécommunications et services informatiques se développent aussi en franchise. Parmi les concepts à suivre dans ce secteur, l'on trouve notamment des réseaux comme Airria (audit, conseil, formation et assistance informatique), Netinup (agence web de proximité), ou encore Yakoon Groupe LLC (nettoyage, rénovation, sauvegarde informatique), mais aussi des concepts développant des applications spécialisées comme Groupe VIP 360 (expert en technologies virtuelles et imagerie à 360°), GVU Immo et Voici mon bien, des concepts de téléphonie comme Virgin Mobile, le recyclage des cartouches d'encre (Point d'Encre,Prink, Recycl'Me) et plus largement des solutions de commercialisation publicitaire ou événementielle (Signarama, Pano Boutique, Affiches Actives,Compark Outdoor, Mail Boxes Etc, L'Invitation, Le Bienetre.fr, Lecolporteur.info, etc).
Sommaire
Focus : les services principalement marchands résistent à la crise
L'hébergement / restauration face à la crise plie mais ne rompt pas
Activités immobilières : une hausse modeste mais continue depuis 2000
Services aux entreprises : la crise, connait pas !
Services aux particuliers : une demande dynamique depuis 2000