L’autofinancement, un atout pour le franchisé dans sa négociation bancaire
L’apport personnel est un élément indispensable au franchisé pour l’obtention d’un prêt bancaire
Pour la couverture du coût initial de la création d’entreprise en franchise, le franchisé sollicite souvent un emprunt auprès d’un établissement financier. Pour l’acceptation du dossier de demande de crédit du franchisé, les banques exigent la plupart du temps un apport personnel représentant généralement 30 à 40% de l’investissement global. Les experts de Meilleurtauxpro.com vous livre les détails !
Utilité et montant de l’apport personnel
Outre une série de garanties (nantissement du fonds de commerce, caution personnelle d’un associé, hypothèque d’un bien, etc.), l’apport personnel est un élément exigé par les établissements bancaires pour l’octroi d’un prêt destiné à compléter le financement de l’investissement initial du franchisé.
Nathalie Dubiez, ex-responsable marché franchise pour HSBC et fondatrice d’Aureabee, explique que l’apport personnel évite au franchisé de « « fragiliser son modèle économique en supportant une charge mensuelle de remboursement de l’emprunt contracté trop lourde (risque de surendettement) ».
Minimisant le risque, les banques privilégient les dossiers qui présentent environ 30% d’apport personnel. En dessous de ce pourcentage, elles donnent souvent un avis négatif.
D’autant plus que ces dernières années, elles sont devenues plus vigilantes et de ce fait plus exigeantes. En effet, il n’est pas rare qu’elles demandent, selon le secteur d’activité et les postes du plan de financement, un apport personnel correspondant à 50% de l’investissement initial.
Il faut par ailleurs noter que le franchiseur lui-même exige du candidat à son enseigne l’apport personnel pour l’obtention du prêt professionnel en question.
Constitution de l’apport personnel
Les fonds propres pouvant être considérés à titre d’apport personnel sont prioritairement les sommes d’argent dont dispose immédiatement le franchisé.
Philippe Tougeron, expert-comptable et directeur associé chez le cabinet Adventi Franchise, explique d’ailleurs qu’« il s’agit prioritairement de l’épargne personnelle du candidat, très regardée et appréciée dans la mesure où elle témoigne de la capacité d’économie et de gestion du futur franchisé ».
Julien Vitali, responsable du pôle franchise et commerce associé chez la Caisse d’Épargne, souligne quant à lui que l’apport en fonds propres « ne doit pas provenir d’un quelconque prêt familial, à la consommation, ou d’honneur ».
Un consultant en franchise renchérit qu’ « aucune dette supplémentaire dont le remboursement viendrait déséquilibrer la trésorerie ne doit interférer avec le plan de financement et la montée en puissance de l’activité du chiffre d’affaires, durant les 4 à 5 premières années de la nouvelle entreprise ».
Chasse aux aides publiques pour le renflouement de l’apport personnel
Les établissements bancaires cherchent toujours à minimiser les risques d’une affaire. Ils privilégient de ce fait les dossiers qui présentent moins de risques. Il est ainsi recommandé au franchisé de faire recours à des sociétés de cautionnement mutuel ou à des organismes publics tels que bpifrance (qui est né, en 2013, de la fusion d'OSEO, CDC Entreprises, FSI et FSI Régions) ou SIAGI qui partagent le risque avec les banques. Ces établissements se portent en effet caution à hauteur d’environ 50% de l’emprunt total.
Outre cela, souscrire des prêts à taux à zéro est un bon moyen pour gonfler son apport personnel. Il s’agit notamment des crédits octroyés par différents organismes nationaux ou régionaux tels que Nacre, Adie, Accre, France Initiative…