Quelles sont les franchises alimentaires les plus rentables ?
Boulangerie, super et hyper, chocolat, magasin bio...
Poids lourd de la franchise, le secteur alimentaire n'en finit pas de recruter de nouveaux franchisés. Quelles sont les franchises alimentaires les plus rentables ? Quels sont les réseaux à suivre dans ce secteur ? Tour d'horizon des concepts !
Avec plus de 180 réseaux et près de 15.000 franchisés recensés en 2016, le secteur de l’alimentaire en franchise fait partie des poids lourds du modèle. Ce secteur dans sa globalité a généré en franchise en 2016 plus de 19 milliards d’euros, soit plus du tiers du CA total généré par la franchise en France.
Quels sont les réseaux en présence ? Essentiellement les formats divers liés à la grande distribution alimentaire (hypermarchés, supermarchés, supérettes), mais aussi des boulangeries, des chocolatiers, des magasins spécialistes du bio, et de façon plus marginale, des épiceries fines, des glaciers, des spécialistes mono-produit comme le vin, le jambon, etc.
Et en termes de rentabilité ? Si le CA réalisable après deux ans comparé à l’investissement global donne déjà une première indication sur la rentabilité d’un concept, il ne saurait suffire. En effet, entre le CA réalisable et le bénéfice, il y a une marge qui peut être largement fluctuante selon les concepts. En clair, selon les produits vendus, les marges peuvent être minimes ou importantes. Comme en toute chose, quand les marges sont ténues comme c’est le cas dans la grande distribution, le concept choisi doit miser sur des gros volumes, et quand les marges sont confortables, comme c’est le cas dans les épiceries fines, le concept choisi doit miser sur la qualité et le conseil.
Outre les marges brutes, le franchisé doit également tenir compte dans son calcul de rentabilité des frais nécessaires à la bonne marche de son entreprise. Ces frais sont essentiellement le personnel et la location de l’emplacement. A cela s’ajoutent les royalties réclamées par le franchiseur, plus ou moins élevées selon les concepts.
Enfin, il ne faut pas oublier, dans le calcul de rentabilité, de tenir compte de la valorisation du fonds de commerce.
Les hyper, super, et supérettes
En centre-ville ou à la campagne, en périphérie des grandes métropoles, la grande distribution alimentaire affiche une vraie rentabilité, quel que soit le format. Certes, ces dernières années la bataille des prix a quelque peu écorné les marges, mais globalement, les franchisés qui ont fait le choix d’ouvrir une petite, une moyenne ou une grande surface alimentaire ne le regrettent pas.
Dans ce secteur, plusieurs grandes enseignes très connues, appartenant à des grands groupes tout aussi connus, se partagent le marché. Quels sont-ils ?
Carrefour Proximité en premier lieu avec sa liste d’enseignes à rallonge (Carrefour Contact, Carrefour City, Carrefour Express, Carrefour Montagne, Carrefour Bio, Carrefour Bon App, 8 à Huit et Proxi) et ses 4000 implantations (CA réalisable après 2 ans de 900.000 à 10M€ selon l’enseigne).
Outre ce grand groupe, on trouve aussi un autre groupe multi-enseignes, le groupe Casino avec les concepts Casino Supermarchés et hypermarchés (500 implantations, CA réalisable après 2 ans de 5 à 15M€), Casino Shop (300 implantations, CA réalisable après 2 ans de 700.000 à 3M€), Vival by Casino (1.700 implantations) et Spar / Spar Supermarché (850 implantations, CA réalisable après 2 ans 2,5M€).
Auchan se développe aussi en franchise avec son concept de supermarchés de proximité Simply Market (60 implantations), sans oublier le réseau d’origine belge Coccinelle Coccimarket (60 implantations, CA réalisable après 2 ans de 400.000 à 1,8M€).
Les boulangeries
En franchise, les concepts de boulangeries (artisanales ou terminaux de cuisson) affichent elles aussi une belle rentabilité, largement soutenue par un éventail toujours plus large de produits en rayons (pains classiques, pains spéciaux, viennoiseries, pâtisseries, sandwichs, quiches, boissons...). Selon les concepts, le ticket d’entrée oscille entre 160 et 600.000€.
Les réseaux les plus étendus sont notamment celui de Banette (2.500 implantations, CA réalisable après 2 ans de 300.000 à 1M€), suivi de loin par La Mie Câline (225 implantations, CA réalisable après 2 ans 700.000€), Ange Boulangerie (87 implantations, CA réalisable après 2 ans 1,2M€), Les Fromentiers (84 implantations, CA réalisable après 2 ans 500.000€), Fischer (68 implantations, CA réalisable après 2 ans de 420.000 à 1,1M€).
De nombreux réseaux restent sur un maillage somme toute assez modeste comme notamment Groupe Chevallier (32 implantations, CA réalisable après 2 ans 700.000€), La Mie de Pain (25 implantations, CA réalisable après 2 ans 1M€), Histoire de Pains (24 implantations, CA réalisable après 2 ans 700.000€), Les Fournils de France (20 implantations, CA réalisable après 2 ans 252.000€), ou encore Boréa (8 implantations, CA réalisable après 2 ans de 550 à 800.000€).
Les magasins bio
Encore marginal il y a quelques années, le bio n’en finit plus de convaincre des consommateurs toujours plus nombreux. La preuve de cet engouement est tangible : le chiffre d’affaires du bio augmente en effet de plus de 20 % par an, et ce n’est pas fini !
Et si quelques enseignes « classiques » commencent à décliner des concepts 100 % bio pour séduire les amoureux du goût, les végans et les végétariens, l’essentiel de la croissance du nombre des points de vente spécialisés sur les produits bio repose sur quelques enseignes seulement parmi lesquelles Biocoop (400 implantations, CA réalisable après 2 ans 1,57M€), Biomonde (192 implantations), L'Eau Vive (50 implantations, CA réalisable après 2 ans 1,6M€) ou encore Le Grand Panier Bio (13 implantations, CA réalisable après 2 ans 1,8M€).
Ces 4 réseaux n’ont de cesse de se développer en raison, notamment, de l’excellent ratio de marge et la belle rentabilité associée.
Les chocolatiers
Après plusieurs années délicates, les chocolatiers renouent aujourd’hui avec la rentabilité. Les concepts en présence vont essentiellement vers des produits moyen voire haut de gamme en formule chocolats belges ou chocolats français. Parmi les concepts de franchises plus rentables, on trouve notamment Léonidas (1300 implantations), De Neuville (155 implantations), Les Chocolats Yves Thuriès (60 implantations, CA réalisable après 2 ans 170.000€), ou encore L'Atelier du chocolat (38 implantations).
L’alimentation animale
En forte progression depuis quelques années, l’alimentation animale profite de l’engouement des Français pour leurs compagnons. Le CA du secteur qui avoisine les 3,5 milliards d’euros par an est en constante progression. Parmi les réseaux les plus rentables dans ce secteur, on peut citer notamment Husse (114 implantations, CA réalisable après 2 ans 150.000€), Pet's Planet Zampablu (105 implantations, CA réalisable après 2 ans 140.000€). A noter : ce secteur spécifique de l’alimentaire se distingue des autres par un ticket d’entrée assez bas (de 5 à 10.000€) en raison du mode de développement des enseignes sans boutique.
Les caves à vin
Indissociable d’un bon repas, le vin évolue sur un marché porteur en constante progression. Et là encore, si la bataille des prix écorne les marges, il n’empêche que le vin reste associé au plaisir, et le plaisir n’a pas de prix dès lors que la qualité est au rendez-vous ! Sachant que le vin est un produit complexe qui demande du conseil, les concepts de caves à vin n’ont de cesse d’évoluer pour répondre à la demande.
Parmi les concepts de caves à vin les plus rentables, on peut citer notamment Inter caves (125 implantations, CA réalisable après 2 ans de 330 à 770.000€), La Vignery (14 implantations, CA réalisable après 2 ans de 1 à 1,8M€), Les Caves de Regusse (20 implantations, CA réalisable après 2 ans 145.000€) ou encore Vins sur 20 (20 implantations, CA réalisable après 2 ans 400.000€).
Deux concepts récents et très originaux valent aussi le détour : Sweetset (1 implantation, CA réalisable après 2 ans de 200 à 600.000€) et Winetailors (20 implantations).
Les épiceries et spécialités
L’alimentaire en franchise propose outre les grands secteurs décrits ci-dessus, des concepts d’épiceries fines et de vente de spécialités comme le café, la glace, le jambon, etc. Parmi ces enseignes diverses, les plus rentables sont notamment Comtesse du Barry (42 implantations), Coffea (50 implantations), O'Sorbet d'Amour (11 implantations, CA réalisable après 2 ans 300.000€) et Yogurt Factory (21 implantations, CA réalisable après 2 ans 350.000€), ou encore des nouvelles enseignes comme Gagao (4 implantations, CA réalisable après 2 ans de 250 à 400.000€), Poivre & Miel (1 implantation, CA réalisable après 2 ans 550.000€) et Xingara : 1 implantation, CA réalisable après 2 ans 900.000€).