Devenir commerçant en 2018, pensez à la franchise !
Une enseigne connue comme atout maître
Vous souhaitez devenir commerçant en 2018 ? Vous hésitez entre vous lancer en solo ou en franchise ? Quelles sont les différences entre les deux formules ? Quelques éléments de réponse.
Devenir commerçant en 2018 reste une bonne idée. Selon les chiffres de l’Insee, après le creux de vague de 2014, le commerce n’a de cesse de se redresser en volume et en valeur, tant dans le commerce de détail spécialisé, que le commerce de gros, et le commerce de ventes et réparations automobiles. Du côté des créations d’entreprises aussi, le commerce reste dans une bonne dynamique. Chaque année, des milliers de nouveaux commerces voient le jour ou changent de mains. Parmi ce flot de nouveaux commerçants, certains font le choix de créer en solo et d’autres optent pour un commerce en franchise. Quelles différences entre les deux formules ? Elles sont nombreuses !
Devenir commerçant en solo en 2018
Pour créer un commerce en solo en 2018, il faut tout d’abord une idée. Souvent cette idée est liée à une expérience passée. Le créateur s’appuie sur son domaine de compétence pour sauter le pas. Une fois l’idée trouvée, il faut la peaufiner et notamment vérifier qu’elle sera rentable. La rentabilité se calcule sur un chiffre d’affaires estimé en s’appuyant sur les résultats d’une étude de marché. Cette étude recense idéalement, le volume de la demande, la concurrence, le type de produits ou services attendus, le prix de revient de ces produits compte tenu des coûts d’achat et des frais de commercialisation, et le prix de vente, etc. Comme on le voit, en créant en solo, tout est à faire : la déclinaison des produits et des offres, la recherche et la sélection des fournisseurs, la négociation des prix d’achat, la définition de la typologie de la clientèle, son rythme d’achat, le type d’emplacement à prévoir, le type d’aménagement du local, le nom de sa boutique, etc. Une fois l’offre bien calée, le commerce peut ouvrir ses portes. Dès lors, le créateur va valider ses choix en situation réelle. Il va devoir faire connaître sa boutique. Cela prendra un certain temps avant que les affaires décollent. Chaque jour, il devra adapter au mieux son offre pour coller à la demande, augmenter ses marges. Au quotidien, il sera seul maître à bord. Il pourra choisir en toute responsabilité ses orientations stratégiques. Cette liberté a un prix ! En cas de mauvaise approximation de la demande et de la pertinence de l’offre, son affaire pourra afficher une rentabilité en deçà de ce qui était prévu. En d’autres termes, la création en solo est souvent plus risquée qu’en franchise. Le décollage est aussi souvent plus long. La boutique doit faire ses preuves pour conquérir sa notoriété à la force du poignet. Au positif, lorsqu’il vendra son affaire, le créateur solo sera seul maître à bord pour choisir son successeur.
Devenir commerçant en franchise en 2018
La création d’un commerce en franchise en 2018 s’avère globalement plus simple qu’une création en solo. En effet, en rejoignant un réseau de franchise, le créateur bénéficie d’une activité clé en mains. Le concept créé par le franchiseur a été testé et validé au préalable dans le cadre d’une unité pilote. Les offres déclinées par le réseau correspondent à une demande identifiée. Elles sont associées à un savoir-faire qui a été rôdé par le franchiseur et les franchisés. La centrale d’achat négocie les prix des produits commercialisés. L’enseigne bénéficie d’une visibilité et d’une notoriété établies. Le décollage de l’activité est ainsi facilité. Le concept ayant été testé avec succès en amont, les risques sont moindres. La recherche de financement s’en trouve ainsi généralement facilitée. Outre ces premiers avantages de poids, la franchise ajoute un accompagnement de tous les instants. Le franchisé n’est ainsi jamais seul face à l’adversité. Pour décider, il peut s’appuyer sur l’expérience du réseau. La formation initiale puis la formation continue permettent aussi au nouveau franchisé d’envisager plus sereinement une reconversion. Le domaine d’activité peut ainsi être éloigné des domaines de compétence d’origine. Au négatif, pour bénéficier de tous les avantages de la franchise (concept, savoir-faire, réitération du succès, accompagnement, etc), le franchisé doit s’acquitter de redevances. La première de ces redevances est le droit d’entrée. Son montant est plus ou moins élevé selon les secteurs d’activité et les concepts. Viennent ensuite après le lancement, les redevances périodiques (autrement appelées royalties). Le montant de ces redevances est généralement calculé sur la base d’un pourcentage du chiffre d’affaires. Autre inconvénient : le franchisé doit se conformer strictement au concept. Des animateurs viennent régulièrement vérifier de la bonne application des règles du réseau. Si le franchisé veut ajouter des activités complémentaires, il n’en a pas le droit. Les fournisseurs sont imposés. En terme de coûts d’installation aussi, la franchise est toujours plus chère qu’une création en solo. Le type d’emplacement à retenir et l’aménagement des locaux de vente doivent répondre aux caractéristiques définies par le concept. Enfin, à l’heure de la revente de l’affaire, le franchisé doit recueillir le feu vert de son réseau sur la candidature de son repreneur.
Franchise ou pas franchise ?
Comme nous venons de le voir, la formule de la création en solo et celle de la création en franchise ont chacune des avantages et des inconvénients. Du côté de la création solo, le principal avantage est la grande liberté. Mais qui dit liberté dit aussi risques pas toujours bien maîtrisés. Chaque choix doit être pesé : de la définition de l’offre aux outils de commercialisation, en passant par le nom de l’enseigne. La franchise quant à elle s’avère plus onéreuse mais plus cadrée par l’expérience et l’accompagnement du réseau. La notoriété de l’enseigne joue à plein et notamment dans les premiers mois après lancement. La liberté est moindre mais le modèle offre un certain confort au quotidien ce qui, dans le cadre d’une reconversion notamment n’est pas négligeable.