Commerce alimentaire : le bio, un vrai levier de croissance
Selon une étude Xerfi-Precepta
Selon une étude réalisée par Xerfi, le bio est un très bon argument de vente dans le commerce alimentaire. En atteste la croissance spectaculaire des ventes de ces dernières années. Et tout porte à croire que les hausses vont durer. Tour d'horizon.
Dans son étude « La distribution de produits alimentaires bio à l’horizon 2020 – Digital, dimension communautaire, nouvelles modes alimentaires : quelles ripostes des enseignes spécialisées au retour en force des GSA ? », Xerfi-Precepta confirme le boom du bio. « Longtemps réservés à une élite urbaine, les aliments bio se sont de fait peu à peu démocratisés avec l’arrivée en force de la grande distribution au tournant des années 2010. » Résultat ? Les ventes explosent littéralement !
Un marché durablement bien orienté
Selon les chiffres diffusés par Xerfi, le marché français du bio s’est envolé de 15% en 2017 pour dépasser les 8 milliards d’euros. « Et, à la faveur de l’élargissement de l’offre et de la multiplication des acteurs, il devrait encore bondir de 12,5% par an en moyenne pour frôler la barre des 12 milliards à l’horizon 2020 (soit un doublement du marché en cinq ans) », selon les experts de Xerfi Precepta. Ces hausses à répétition des chiffres d'affaires du secteur font que désormais, le bio gagne des parts de marché, y compris sur le marché de l'épicerie fine. Le bio ne représentait il y a 10 ans que 1,3% du budget alimentaire des ménages, contre 4% en 2017, et 5,5% estimé en 2020. « Le bio n’est donc plus ni un marché de niche ni un simple effet de mode. »
Comment expliquer un tel boom des ventes ? Selon Xerfi-Precepta, plusieurs facteurs viennent soutenir l'engouement. « D’abord, la ruée vers le bio traduit une nouvelle façon de consommer d’individus soucieux de mieux manger, d’être acteurs de leur santé et d’encourager un mode de production plus respectueux de l’environnement » explique Alexandre Masure, auteur de l'étude. A cela s'ajoutent la « multiplication des distributeurs, l’arrivée de nouveaux volumes, grâce aux récentes vagues de conversion, et une baisse de prix ».
Comment expliquer un tel boom des ventes ? Selon Xerfi-Precepta, plusieurs facteurs viennent soutenir l'engouement. « D’abord, la ruée vers le bio traduit une nouvelle façon de consommer d’individus soucieux de mieux manger, d’être acteurs de leur santé et d’encourager un mode de production plus respectueux de l’environnement » explique Alexandre Masure, auteur de l'étude. A cela s'ajoutent la « multiplication des distributeurs, l’arrivée de nouveaux volumes, grâce aux récentes vagues de conversion, et une baisse de prix ».
Les grandes surfaces alimentaires à la manœuvre
La vitalité quasi insolente des rayons bio, et les marges plus que confortables sur les ventes de produits bio aiguisent les appétits. Et les grandes surfaces alimentaires un temps sur la touche, reviennent à l'offensive « reprenant même le leadership ces tous derniers mois grâce notamment à leurs concepts 100% dédiés et à l’extension de leurs gammes de MDD bio. » Et le succès est au rendez-vous puisqu'en 2017, les ventes bio de ce circuit ont approché les 20% de croissance. « Et tout laisse penser qu’elles grignoteront encore des parts de marché sur le terrain du bio « accessible et de proximité » pour frôler à terme la barre de 50% des ventes totales. »
Face à cette montée en charge agressive des GSA, les réseaux spécialisés de centre-ville accusent une baisse de régime : « les magasins bio (avec des ventes en hausse de 13% en 2017, soit dix points de moins qu’en 2016) n’ont pas d’autre alternative que de réinventer leur modèle. » Car même si le rythme de croissance estimé des magasins spécialisés reste dynamique (supérieur à 10% par an selon les estimations de Xerfi-Precepta), « les spécialistes vont donc devoir redoubler d’efforts pour faire valoir leur originalité. » Le hic ? Dès lors que le bio se démocratise, la différenciation des concepts se complique. Mais les spécialistes n'ont pas dit leur dernier mot !
Face à cette montée en charge agressive des GSA, les réseaux spécialisés de centre-ville accusent une baisse de régime : « les magasins bio (avec des ventes en hausse de 13% en 2017, soit dix points de moins qu’en 2016) n’ont pas d’autre alternative que de réinventer leur modèle. » Car même si le rythme de croissance estimé des magasins spécialisés reste dynamique (supérieur à 10% par an selon les estimations de Xerfi-Precepta), « les spécialistes vont donc devoir redoubler d’efforts pour faire valoir leur originalité. » Le hic ? Dès lors que le bio se démocratise, la différenciation des concepts se complique. Mais les spécialistes n'ont pas dit leur dernier mot !
Les réseaux de spécialistes à la riposte
« Travailler son image de marque est devenu l’enjeu numéro un de ces enseignes » rappelle Xerfi-Precepta. Pour cela, plusieurs pistes peuvent être explorées parmi lesquelles la construction d'une communauté de fidèle notamment sur les réseaux sociaux, mais aussi la vente en ligne, l'animation des points de vente pour « renforcer leur dimension servicielle » avec des activités de remise en forme, des moments plus festifs « et autres séances d’initiation au « faire soi-même » par exemple. »
L'avenir des surfaces de vente spécialisées bio pourrait ainsi de plus en plus rimer avec la vente de produits « faits sur place », la mise en place de services de restauration, et l'élargissement de l'offre au vegan. « En clair, les spécialistes du bio vont devoir mettre les bouchées doubles s’ils ne veulent pas être définitivement distancés par les GSA. » Surtout que par ailleurs, la vente directe gagne du terrain « en combinant traçabilité des produits mais aussi proximité et lien social avec le producteur, un modèle en phase avec les modes de consommation les plus en vogue. »
L'avenir des surfaces de vente spécialisées bio pourrait ainsi de plus en plus rimer avec la vente de produits « faits sur place », la mise en place de services de restauration, et l'élargissement de l'offre au vegan. « En clair, les spécialistes du bio vont devoir mettre les bouchées doubles s’ils ne veulent pas être définitivement distancés par les GSA. » Surtout que par ailleurs, la vente directe gagne du terrain « en combinant traçabilité des produits mais aussi proximité et lien social avec le producteur, un modèle en phase avec les modes de consommation les plus en vogue. »