[Infographie] Passer du statut de salarié à celui de chef d'entreprise : qu’est-ce que ça change ?
Quel impact sur le plan personnel, professionnel et social
Lorsque l’on devient franchisé, on quitte le statut de salarié pour embrasser l’inconfort et les complexités du statut de chef d’entreprise. Ce changement de vie a un impact sur le plan personnel, sur le plan professionnel mais aussi sur le plan social, quel que soit le statut juridique choisi.
Sur le plan personnel
S’il est fréquent que les salariés emportent du travail chez eux et soient préoccupés par des problèmes professionnels en dehors du bureau, le phénomène devient omniprésent dans le cas d’un chef d’entreprise, qu’il soit franchisé ou pas, particulièrement lors des premières années d’activité.
En effet, le créateur d’entreprise doit accomplir, quasiment seul, un véritable marathon pour ouvrir sa franchise : réalisation de l’étude de marché, choix et aménagement du local, élaboration du business plan, obtention des financements, création de l’entreprise, éventuelles embauches des premiers salariés, démarrage de l’activité, etc. En outre, une fois ces étapes passées, il devra construire sa clientèle et la fidéliser afin d’atteindre puis dépasser son seuil de rentabilité. Ceci tout en assurant la gestion comptable et financière de sa structure, la surveillance de la concurrence et les évolutions du marché !
Il est donc indispensable, pour préserver une stabilité affective et psychologique, de réussir à rapidement faire la part des choses pour pouvoir se réserver des temps morts professionnels et des moments privilégiés pour soi et sa famille lorsqu’il y en a une. Il en va de votre santé bien sûr, mais aussi de celle, à terme, de l’entreprise.
Sur le plan professionnel
D’un point de vue strictement professionnel, en devenant chef d’entreprise, vous devez changer de posture. En tant que chef d’entreprise, vous devez adopter un comportement de leader. C’est vous qui assurez seul la gestion de la structure, les choix stratégiques, la politique commerciale et marketing. Vous devrez parvenir à le faire sans être ni autoritaire et en étant ouvert aux propositions pouvant émaner de vos collaborateurs, vos partenaires voire de vos clients.
En tant que chef d’entreprise, vous devez être multitâche et à la fois, connaître votre métier, être un bon gestionnaire, un bon manager sans renier ni votre personnalité ni vos valeurs. Devenir chef d’entreprise c’est donc d’abord changer son état d’esprit.
Sur le plan social
Le passage du statut de salarié à celui de chef d’entreprise aura enfin un impact sur les cotisations et la protection sociale du franchisé. Et ce, quel que soit le statut juridique choisi : travailleur non salarié (TNS) ou assimilé-salarié.
Le statut de travailleur non-salarié
Le statut de travailleur non salarié (TNS) a longtemps été privilégié par les entrepreneurs, notamment via le statut de SARL, qui a été jusqu’en 2014 le premier choix de statut juridique pour les créations d’entreprise.
Le statut de TNS implique :
- des cotisations sociales relativement faibles : elles sont en moyenne de 45%, puisqu’elles excluent notamment certaines cotisations retraite
- une protection sociale limitée, en particulier concernant la retraite
- un fonctionnement forfaitaire pendant les deux premières années avec une régularisation chaque année à partir de N+2
Le statut d’assimilé-salarié
De plus en plus de créateurs d’entreprise optent désormais pour les entreprises par actions, du type SAS et SASU. Avec ces dernières, le dirigeant est assimilé-salarié. Ce statut implique :
- Des cotisations plus importantes : de l’ordre de 65%
- Une protection sociale indexée sur celle des cadres (maladie et retraite)
- Un fonctionnement au réel : c’est-à-dire que l’entreprise ne verse des cotisations sociales qu’en proportion du salaire effectivement versé au dirigeant
L’info en plus :
Dans les deux cas, TNS ou assimilé-salarié, le statut de chef d’entreprise n’ouvre aucun droit au chômage. Le chef d’entreprise ne cotise d’ailleurs pas au chômage, d’où des taux de cotisations inférieurs à ceux d’un salarié « normal ». Il est en revanche possible de constituer une épargne ou de souscrire un contrat de prévoyance pour la perte d’emploi du dirigeant.
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