Créateur de franchise : sous-entrepreneur ou vrai chef d'entreprise ?
Le franchisé doit-il simplement se laisser porter par son franchiseur ou joue-t-il un rôle clé dans son entreprise ?
Le franchisé reçoit clé en main un concept éprouvé et duplique le savoir-faire d’un franchiseur. Parce qu’il ne part pas de zéro, peut-on le considérer comme un « sous-entrepreneur » ? La question est non, pour trois raisons : le franchisé choisit librement sa structure, il conserve son indépendance au cœur du réseau et il demeure seul responsable de l’exploitation de son centre de profit.

Le franchisé choisit librement son statut juridique
Avant de lancer son activité, le franchisé doit choisir la structure juridique de son entreprise : SAS, EURL, SARL, micro-entreprise, etc. Ce choix impacte directement sa fiscalité, sa protection sociale et son régime de responsabilité.
Le contrat signé (franchise, concession, licence ou affiliation) détermine également le degré d’accompagnement et les droits accordés. Selon les cas, le franchisé peut bénéficier :
- d’une zone d’exclusivité territoriale
- de la transmission d’un savoir-faire éprouvé
- ou encore d’une formation initiale.
Mais attention, certains réseaux proposent des contrats plus souples, sans exclusivité géographique ni encadrement spécifique. L'entrepreneur peut alors se retrouver en concurrence avec d’autres membres du réseau dans la même zone, sans bénéficier d’un véritable parcours de formation. D'où l'importance de bien lire les contrats et les conditions proposées par la tête de réseau avant de s'engager dans une création d'entreprise à ses côtés !
Franchisé : entrepreneur à part entière au coeur d'un réseau
Même s’il doit respecter un certain nombre de directives du franchiseur, le franchisé reste un commerçant indépendant. Il lui appartient certes de respecter le cadre de la franchise, mais il dispose de toutes les largesses pour rentabiliser son centre de profit et mettre en place sa propre stratégie commerciale.
A l'intérieur de ce cadre, il conserve une liberté de gestion sur sa politique commerciale, le management de son équipe, ses horaires d’ouverture, ou encore ses initiatives locales de communication. Chaque franchisé façonne donc son activité à son image, tout en participant à l’uniformité du réseau.
Le franchisé est seul responsable de l’exploitation de son centre de profit
Si le franchiseur s’engage à fournir un accompagnement (conseils, animation, support technique...), il ne garantit ni la rentabilité, ni le succès du point de vente.
Le franchisé :
- investit son propre capital
- assume seul les risques économiques
- reste le seul responsable juridique et financier de son entreprise
Et sans possibilité de se retourner contre le franchiseur si la rentabilité n’est pas au rendez-vous.
"L'entrepreneur a toute sa place dans la réussite du projet, rappelle Catherine Leroy, directrice développement groupe Saveurs et Délices dans la vidéo ci-dessous. Celui qui est dans l'opérationnel, c'est le franchisé ! Le franchiseur est simplement support."
Le franchisé est donc un chef d'entreprise à part entière, avec toutes les prises de décision que cela implique. S'il bénéficie de l'appui de son franchiseur et de la mise à disposition de nombreux outils et méthodes de travail, il ne peut en aucun cas être qualifié de "sous-entrepreneur".
Vous avez d’autres questions autour de la franchise ? Consultez nos réponses !
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