Le secteur de la coiffure à l’épreuve de la covid-19
Covid-19 : quel est l’impact sur les salons de coiffure ?
Le secteur de la coiffure s’est considérablement développé depuis le début des années 2000. La profession compte parmi les acteurs majeurs du commerce de proximité, avec près de 90 000 établissements, et un chiffre d’affaires estimé en 2018 à plus de 6 milliards d’euros. Mais ce secteur en plein essor est aujourd’hui confronté à une crise sanitaire sans précédent qui a déjà fortement impacté plusieurs enseignes. Mais cette crise sanitaire a aussi permis à d’autres réseaux de se réinventer et de proposer de nouveaux services à leurs clients.
Un secteur touché, mais encore debout
Deuxième secteur d'activité de l'artisanat le plus important en France, le secteur de la coiffure, comme plusieurs autres domaines d’activité, a connu une année 2020 extrêmement compliquée en raison de la crise sanitaire et des confinements mis en place par le gouvernement pour y faire face. Malgré une situation aujourd’hui très délicate, le secteur de la coiffure ainsi que les instituts de beauté et barbershops avaient démarré l’année 2020 sous les meilleurs auspices. En effet, les salons ont d’abord profité d’un début d’année prometteur, avec une hausse de chiffre d’affaires de près de 10% entre janvier et février. Ensuite, au moment du déconfinement, nombreux ont été les Français à se ruer dans les salons, générant ainsi une progression de 5,32%, et ce, alors même que les salons n’ont pu ouvrir qu’à partir du 11 mai, soit seulement 3 semaines dans le mois. La progression observée sur le chiffre d’affaires des salons de coiffure et instituts de beauté s’est maintenue sur les mois suivants (+1,52% en juin, +3,64% en juillet, +6,14% en septembre).
Une clientèle masculine plus présente
Depuis quelques années, les hommes sont de plus en plus nombreux à pousser les portes de salons de coiffure en France. En 2016, la clientèle masculine représentait même environ 26 % de la clientèle totale des salons de coiffure. Ces derniers souhaitent désormais eux aussi prendre soin d’eux et sont nombreux à chercher des barbiers pour entretenir leur style. Pour répondre à cette forte demande, plusieurs salons se sont agrandis pour permettre à cette nouvelle clientèle de trouver le service adapté. Face à ce nouveau besoin, plusieurs enseignes ont décidées de se positionner sur ce créneau très porteur. Parmi elles, l’enseigne Néanderthall qui a développé un concept de salons de coiffure dédiés au bien-être de l’homme par sa coupe de cheveux, l’entretien de sa barbe et des services esthétiques le tout réuni dans un espace de travail ergonomique de 9m2 avec deux fauteuils de barbier et un espace de vente, ainsi qu’un système de réservation et de gestion dématérialisée. Le concept est facilement adaptable dans les zones de forte affluence comme les aéroports, les gares, ou une galerie commerciale.
« Le concept se base sur l’uberisation des prestations de bien-être et particulièrement de la coiffure homme »
Un concept inédit basé sur le bien-être et l’optimisation du temps comme l’explique son fondateur Paul Bacquet : « Nous avons repensé l’image et le fonctionnement du salon de coiffure traditionnel pour apporter une plus grande attention à nos clients pour prendre mieux soin d’eux. Le concept se base sur l’uberisation des prestations de bien-être et particulièrement de la coiffure homme. Nous proposons un salon « phygital » orienté sur l’optimisation du temps, l’attention apportée aux clients et à leur fidélisation ».
Pour assurer la sécurité de ses clients, Paul Bacquet a également intégré dans son concept des mesures de protection sanitaire : « Pour rassurer les clients et les inciter à revenir, nous avons mis en place des systèmes de QR Code. Cela permet d’éviter des contacts directs avec les produits et objets lors des passages au salon ».
Une digitalisation accélérée
Avec les nouvelles restrictions mises en place par le gouvernement afin de limiter le nombre de personnes présentes au même moment dans les établissements, dans le but de freiner la propagation du virus, plusieurs enseignes n’ont pas eu le choix que de digitaliser une grande partie de leurs services.
Si pour certains secteurs ce mode de fonctionnement faisait déjà intégralement parti de leur concept, le secteur de la coiffure au dû se mettre au diapason. Alors que le secteur accusait encore un retard conséquent sur le sujet de la digitalisation il y a quelques mois, plusieurs professionnels ont décidé de prendre les devants et de s’équiper pour préparer le déconfinement, dans un premier temps, et la vie d’après notamment pour les services de réservation en ligne.
Une stratégie que le réseau Néanderthall avait également anticipée au lancement de son concept : « Aujourd’hui en France, nous sommes le seul et unique réseau à proposer un concept de salon de coiffure 100% digital et clé en main. Depuis son smartphone ou son ordinateur, le client peut se rendre directement sur le site de l’enseigne, réserver un créneau en ligne, payer la prestation en ligne et se rendre ensuite dans le salon pour se faire couper les cheveux. C’est aussi simple que ça », souligne Paul Bacquet, qui poursuit : « Pour les clients qui viennent faire leurs courses dans la galerie commerciale et tombent sur le concept, puis décident de se couper les cheveux en même temps, il suffit simplement de réserver un créneau sur la borne, aller faire ses courses et venir cinq minutes avant l’heure du rendez-vous pour être pris en charge par un coiffeur ».
La majorité des salons ont montré une grande résilience depuis le début de la crise sanitaire, bien aidé par leur clientèle qui a su se montrer fidèle. Aujourd’hui, avec l’arrivée des vaccins, le secteur nourrit de grands espoirs de reprendre son développement d’avant, même si la plupart des réseaux savent qu’il faudra encore patienter plusieurs mois avant de retrouver un fonctionnement normal.
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