Financer l’ouverture de sa franchise
Quelles solutions de financement pour sa franchise ?
Vous envisagez de quitter votre emploi actuel pour ouvrir une franchise ? Être ambitieux, c’est déjà un bon point de départ. La motivation sera sans doute déterminante dans votre succès. Mais on a beau rêver et se voir à la tête d’une grande entreprise, il y a un moment où il faut revenir à la réalité et se confronter aux problèmes de financement. Tout le monde n’a pas plusieurs milliers, voire dizaines ou centaines de milliers d’euros à disposition pour investir dans une franchise. Mais heureusement, il existe de nombreuses possibilités de financement pour vous aider à vous lancer.
Les capitaux propres
Beaucoup de franchiseurs exigent un apport personnel. Son montant est souvent situé entre 30 et 50% du montant de l’investissement. Alors pour intégrer de tels réseaux, vous n’aurez pas d’autre choix que d’avoir un minimum de fonds personnels. Les capitaux propres sont souvent issus de l’épargne du futur franchisé : livret A, plan d’épargne en action, livret d’épargne entreprise, plan d’épargne logement, etc. Mais une donation, un héritage, la participation d’un ou plusieurs membre de votre entourage ou encore un prêt d’honneur sont également considérés comme des fonds personnels. Sachez que, tous les 10 ans, vos parents ou vos grands-parents peuvent vous faire un don financier qui sera exonéré de droits de succession, dans la limite de certains montants. Après l’emprunt bancaire, l’apport personnel est la plus importante ressource de financement d’une franchise.
Le prêt bancaire
Il s’agit d’un financement quasi incontournable. Si vous ne disposez pas des ressources financières pour intégrer un réseau de franchise, vous n’aurez pas le choix, il faudra que vous passiez par un organisme financier en vue d’obtenir un emprunt. D’ailleurs, en moyenne 60% du financement d’une franchise provient d’un prêt. Mais pour être sûr d’obtenir un prêt suffisamment important pour ouvrir votre franchise, il va vous falloir monter un dossier solide pour convaincre les banques et les rassurer. Le fait de vous lancer dans un projet de franchise et non pas dans un commerce indépendant vous donne déjà un point d’avance, mais cela ne sera pas suffisant. Certes, la franchise apporte de la crédibilité à votre projet, mais elle ne suffit pas à persuader votre banquier du futur succès de votre entreprise. Vous vous rendrez vite compte qu’il n’est pas évident de séduire certaines banques. Mais ne vous arrêtez pas à un refus. Si un banquier ne souhaite pas vous financer, n’hésitez pas à vous rendre dans d’autres établissements bancaires jusqu’à obtenir ce que vous voulez.
Les prêts d’honneur
Il s’agit d’un prêt à taux 0% qui ne nécessite aucune garantie. Son montant est généralement compris entre 2000 et 7000€, mais dans des cas exceptionnel il peut être bien supérieur et atteindre les 30 000 euros. Les remboursements s’étalent ensuite sur des durées allant de 3 à 6 ans. Ce prêt est accordé par des associations telles que France Initiative, ADIE, réseau Entreprendre ou France Active. Il peut s’agir d’un bon coup de pouce pour les personnes qui n’ont pas suffisamment d’apport personnel et qui ont du mal à convaincre les banques de leur accorder un prêt. Le prêt d’honneur est également un levier puisqu’il permet d’obtenir plus facilement un emprunt auprès des banques.
Les aides et subventions
Des organismes et dispositifs publics, comme OSEO ou NACRE, peuvent aussi être intéressants à contacter. Ils peuvent alors intervenir comme des partenaires auprès des établissements financiers en proposant par exemple des avances de fonds, des prêts à taux 0%, des subventions, ainsi que des garanties auprès des banques. Bien souvent, aucune garantie ou caution personnelle n’est nécessaire et les remboursements peuvent se faire en fonction des résultats de l’entreprise. Vous prenez donc moins de risque qu’avec un emprunt classique que vous devrez rembourser dès le début de votre activité, même si votre entreprise bat un peu de l’aile. Enfin, d’autres entreprises comme des sociétés financières peuvent aussi vous aider dans le financement de votre projet. On peut alors penser à Socorec, une société qui intervient auprès des commerçants. Mais depuis quelques années, Socorec vient aussi en aide aux futurs franchisés. Dans tous les cas sachez que les aides et subventions sont vraiment nombreuses et se comptent par milliers. Pour trouver celles auxquelles vous pouvez avoir droit, vous pouvez consulter la base de données Sémaphore qui est disponible gratuitement sur internet. Il faut tout de même savoir que les futurs franchisés ne peuvent pas disposer de toutes les aides qui sont généralement accordées aux créateurs d’entreprise car il est pris en compte que le franchisé bénéficie déjà d’un soutien de son franchiseur. Alors renseignez-vous bien sur les modalités d’obtention de chaque aide et subvention.
Les franchiseurs
Ne l’oubliez pas, les franchiseurs sont là pour vous aider et vous accompagner dans vos démarches. Certains pourront même vous apporter une aide financière en vous accordant un prêt par exemple. Mais l’implication du franchiseur peut aller bien au-delà. Certains pourront par exemple vous proposer de signer un contrat de franchise participative. Dans ce cas, votre franchise rentre en partie dans le capital du groupe, c’est-à-dire que le franchiseur possède des parts dans votre franchise. Si cela peut donner un véritable coup de pouce pour se lancer alors que l’on ne possède pas les fonds nécessaires à l’ouverture du point de vente, il est tout de même important de bien se renseigner sur les modalités de récupération des parts et sur les droits de chacun. En laissant votre franchiseur posséder une partie de votre franchise vous devez être conscient que vous serez certainement moins indépendant. Sachez aussi que dans le cadre de franchises participatives, certains franchiseurs envisagent de récupérer totalement la franchise au bout de quelques années.
Les investisseurs extérieurs
Vous n’avez toujours pas réussi à lever suffisamment de fonds pour ouvrir votre franchise ? Alors pourquoi ne pas se tourner vers des investisseurs particuliers ? Ces derniers sont souvent à la recherche d’entreprises innovantes au fort potentiel pour investir des capitaux. Vous pouvez alors essayer de vous tourner vers des sociétés de capital-risque, des réseaux de business angels ou encore des associations comme Love Money. Et en plus de vous apporter une aide au niveau financier, les investisseurs peuvent s’avérer de véritables atouts puisqu’ils vous feront profiter de leur réseau, de leurs compétences, de leur expérience, etc. Faire appel à de tels investisseurs est surtout intéressant pour de petits projets car en principe ils investissent moins de 50 000 euros. Pour des besoins de financement plus importants vous pouvez alors faire appel à plusieurs investisseurs, mais cela devient vite difficile à gérer. Enfin, sachez que vos investisseurs peuvent aussi être des membres de votre entourage. Dans ce cas vous êtes associé avec un parent ou un ami et vous décidez ensemble des parts de chacun dans l’entreprise : les parts peuvent être proportionnelles aux sommes investies ou non. Mais attention, avant de vous lancer dans une association vous devez d’abord être certain que vous pourrez travailler en équipe.
Comme vous le voyez, les solutions de financement ne manquent pas.
Ce petit tour d’horizon vous aura sans doute aidé à visualiser les différentes sources financières dont vous pouvez bénéficier. C’est donc maintenant à vous de choisir les financements les plus appropriés qui vous permettront de vous lancer une bonne fois pour toutes.
Rédaction Toute la Franchise©
Voir aussi l'étape n°9 de notre check-list du franchisé : comprendre le processus de décision pour une demande de financement