Philippe Uebel est le gérant de la société Révadol/Artisanat lucratif, réseau de fabrication et de distribution de jouets en bois et d’objets photo tout support. Après cinq années passées à la tête du réseau, il s’avoue très satisfait des partenariats noués et mise beaucoup sur la qualité de l’accompagnement de ses jeunes recrues.
Toute la Franchise : Pouvez-vous nous présenter votre activité ?
Philippe Uebel : Révadol fabrique et commercialise des jeux et jouets en bois, ainsi que des objets photo personnalisés. Nos partenaires, qui fabriquent tout eux-mêmes, dans leur atelier, vendent ensuite ces objets et jouets. La vente s’effectue en direct, depuis des boutiques en ville ou en ligne, ou via des magasins, qui achètent les productions. Certains travaillent aussi sur les foires et les marchés, avec des ludothèques ou des crèches. Il n’y a pas de règle ni de limite à ce niveau-là, chacun est libre d’envisager son activité comme il l’entend.
TLF : Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer en réseau ?
P.U. : Ce n’est pas moi qui l’ai décidé ! J’ai racheté la société en 2006. Elle avait été créée en 1981, et le concept était précurseur à l’époque. Quand je suis arrivé, il y avait déjà pas mal de partenaires. J’ai donc repris les choses en l’état.
Moi, au départ, j’étais commercial. Je fournissais la société et ma première idée était de prendre une activité complémentaire. Mais je me suis laissé convaincre et je me suis retrouvé à la tête de ce réseau !
TLF : Comment gère-t-on un tel réseau ?
P.U. : Avec beaucoup d’écoute et d’attention. Je ne suis pas là pour assister les personnes qui choisissent de rejoindre Revadol. En revanche, je suis là pour les accompagner et répondre à toutes leurs questions. La formation de base dure trois jours, pour apprendre tout l’aspect technique et ensuite, il y a un suivi hebdomadaire pendant les premiers mois, ainsi qu’une disponibilité totale en cas de besoin. On ne peut pas faire les choses à la place des gens, en revanche, on doit toujours être là pour donner des conseils. C’est très important. Et chaque partenaire a des attentes différentes : j’en ai certains qui m’appellent très régulièrement, d’autres que je ne vois que ponctuellement. Mais dans tous les cas, je me dois de répondre aux besoins de chacun.
TLF : Y a-t-il un profil type pour intégrer votre réseau ?
P.U. : Non, je n’ai pas de cahier des charges précis. Je dirais que du moment que la personne est rigoureuse, qu’elle a envie de travailler et qu’elle a un minimum de connaissances informatiques (pour le traitement de l’image et l’ouverture éventuelle d’une boutique en ligne), elle a sa chance chez moi. Tout profil peut être intéressant si le candidat est motivé. Pas besoin d’être un bricoleur averti. On a simplifié au maximum la technique pour que tout le monde puisse arriver à faire nos créations. Les femmes sont donc aussi bienvenues que les hommes. D’autant qu’elles ont souvent plus de facilités à vendre. Le domaine de l’enfance leur correspond bien et elles y ont des facilités.
TLF : Quel est le budget pour intégrer votre réseau ?
P.U. : Les frais de formation et de matériel s’élèvent à 9.580 € HT, auxquels il faut ajouter 233 € HT de redevance mensuelle d’exploitation. Au bout des cinq ans de contrat, nos partenaires peuvent choisir de continuer l’activité en nu-propriété s’ils le souhaitent.
TLF : Qu’est-ce qui vous différencie de la concurrence ?
P.U. : On n’a pas vraiment de concurrence directe dans ce domaine. Mais on transmet à nos partenaires une technique et un savoir-faire qui ne se trouvent nulle part ailleurs. Imaginez, la société a plus de 30 ans d’expérience derrière elle ! Du coup, nous leur apportons par exemple une collection fournie de dessins exclusifs, que nous voulons renouveler tous les trois ans. Associé à un bon choix de matériel, cela permet des coûts de revient très faibles, et le résultat est que nous parvenons à maintenir la concurrence avec les importations des pays émergents. Ce n’est pas donné à tout le monde !
TLF : Avez-vous atteint vos objectifs de départ ?
P.U. : Pas encore totalement, mais on y travaille ! J’ai une quarantaine de partenaires, et j’espère en attirer une dizaine par an dans les années à venir. Ca me parait un bon rythme pour permettre à chacun de se lancer correctement. J’ai confiance en l’avenir et je vis sereinement le développement de la société.
Sandrine, Journaliste Toute La Franchise®
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