La reprise se confirme selon l'Insee
L’activité économique a augmenté de 0,5 %
Dans son dernier point de conjoncture publié début octobre, l'Insee confirme l'éclaircie économique française. Si il est encore trop tôt pour parler de véritable reprise, les indicateurs sont toutefois désormais au vert.
Selon l'Insee, « l’activité a fortement rebondi en France au deuxième trimestre 2013 (+ 0,5 % après - 0,1 %). » Et si tout n'est pas encore gagné, il semble bien à l'analyse des chiffres par le point de conjoncture de l'Insee, que la situation économique française s'améliore nettement. Ainsi, l'activité a nettement accéléré au deuxième trimestre dans l’industrie manufacturière (+ 2,0 % après + 0,2 % au premier trimestre). Cette progression est essentiellement portée par le rebond des exportations (+ 2,9 % au 2e trimestre après -0,6 %). Dans le sillage de cette hausse, la production des services marchands a également été dynamique au second trimestre (+ 0,7 % après 0,0 %). « En revanche, l’activité dans la construction a continué de se contracter (-0,7 % après -0,8 %), tant dans l’entretien du logement que dans les nouveaux bâtiments. »
Stabilité anticipée de l'activité avant un nouveau rebond
Selon les projections de l'Insee et compte tenu de la conjoncture économique mondiale, l'activité pourrait se stabiliser au troisième trimestre, avant de nouveau rebondir au 4e trimestre. « La production manufacturière reculerait légèrement au troisième trimestre (- 0,4 %), avant de rebondir au quatrième trimestre (+ 1,0 %). L’activité dans les services marchands afficherait un profil similaire, quoique moins marqué (+ 0,2 % puis + 0,5 %). » L’activité dans la construction pourrait elle aussi reprendre un rythme en croissance (- 0,1 % puis + 0,3 %). « En glissement annuel, l’activité serait ainsi nettement mieux orientée fin 2013 qu’un an auparavant (+0,8 % après -0,3 %), portée notamment par le rebond de la production manufacturière. » Aux vues de ces anticipations, l'Insee prévoit au total, que « la croissance serait atone au troisième trimestre (0,0 %) avant de rebondir au quatrième trimestre (+ 0,4 %). » Le PIB progresserait du coup de 0,2 % en 2013 (après 0,0 % en 2012), « avec une nette accélération sur l’année ». Par ricochet, selon l'Insee, « la baisse de l’emploi marchand s’atténuerait. Du fait d’une augmentation importante du nombre d’emplois aidés dans le secteur non marchand, l’emploi total augmenterait au second semestre. In fine, le taux de chômage croîtrait de 0,1 point au troisième trimestre, et se stabiliserait au quatrième trimestre. »
Le pouvoir d’achat progresserait sur l'année
Selon l'Insee, le pouvoir d’achat des ménages reculerait légèrement au second semestre 2013 à - 0,1 % pour le troisième trimestre puis - 0,2 % au quatrième trimestre. « Ce repli tiendrait en grande partie au regain d’inflation et à la vigueur des impôts sur le revenu et le patrimoine. » Ceci étant, sur l’ensemble de l’année 2013, compte tenu de prélèvements effectifs moindres en terme d'imposition, et compte tenu de la baisse de l’inflation, le pouvoir d’achat des ménages pourrait progresser à nouveau à + 0,5 % pour 2013, après - 0,9 % en 2012. Ce regain de pouvoir d'achat aura semble-t-il des conséquences positives sur la consommation. En effet, selon l'Insee, « la baisse du pouvoir d’achat au second semestre serait plus que compensée par la baisse du taux d’épargne des ménages qui avait fortement augmenté au premier trimestre. » De ce fait, l'Insee anticipe que la consommation des ménages progresserait au second semestre (+ 0,1 % au troisième trimestre puis + 0,3 % au dernier trimestre), soutenue en cela « par le déblocage de l’épargne salariale, et l’anticipation d’achats d’automobiles en amont du durcissement du malus écologique ».
Une situation mondiale plus contrastée
Le point de vue d'ensemble de la conjoncture mondiale dressé par l'Insee fait apparaître une sortie de récession pour l'Italie et l'Espagne d'ici la fin de l'année. « En Allemagne, la croissance serait modérée au second semestre (+ 0,3 % puis + 0,5 %), soutenue par la consommation des ménages et les exportations, mais freinée par le manque de dynamisme de l’investissement. » Globalement, dans la zone euro, l'Insee anticipe une activité qui devrait continuer de croître au second semestre (+ 0,1 % au troisième trimestre puis + 0,3 % au quatrième). A l'inverse, plusieurs économies émergentes ralentiraient nettement. Ainsi, quand la Chine verra son activité « s'accélérerait quelque peu » et que « l’Europe de l’Est et, dans une moindre mesure la Turquie, bénéficieraient de l’amélioration de la demande en provenance d’Europe », au Brésil et dans l’ensemble de l’Asie émergente, « les resserrements monétaires couplés à la dépréciation forte des monnaies pèseraient sur les débiteurs largement endettés en devises et l’activité marquerait le pas. » Aux États-Unis, la croissance resterait forte, tandis qu'au Japon, « l’activité ralentirait légèrement mais resterait dynamique à court terme grâce à des politiques budgétaire et monétaire très expansionnistes. »