En Languedoc Roussillon, une croissance démographique en accélération
Languedoc-Roussillon : la région qui bat tous les records démographiques.
Le Languedoc-Roussillon est la région française qui a connu la plus forte évolution démographique en trente ans (+ 743.500 habitants). Cette progression est surtout enregistrée dans les couronnes péri-urbaines et le long des axes routiers.
En 30 ans, de 1982 à 2011, le Languedoc-Roussillon pulvérise tous les records démographiques. Avec 743.500 habitants supplémentaires recensés sur la période, « la région a contribué pour 8,5 % à la croissance démographique de la France métropolitaine. Elle représente désormais 4,2 % de la population de la France métropolitaine contre 3,5 % en 1982, devenant ainsi la 9ème région la plus peuplée alors qu’elle occupait le 11ème rang trente ans plus tôt. » Et depuis 2006, le rythme s'accélère encore avec un excédent naturel en amélioration du fait de naissances plus nombreuses, et un solde migratoire en progression. Selon l'Insee, cette forte attractivité de la région aujourd'hui devrait s'amenuiser dans les prochaines années. « Sous l’effet du vieillissement de la population, le solde naturel diminuerait dans les prochaines années et deviendrait négatif à partir des années 2030. La croissance démographique du Languedoc-Roussillon reposerait alors exclusivement sur son attractivité qui s’atténuerait probablement elle aussi. » En attendant, depuis 30 ans, selon l'Insee, le dynamisme démographique du Languedoc-Roussillon a été particulièrement soutenu sur la frange littorale de la région, le long de l’autoroute A9. « Sur une période plus récente, les zones longeant les autoroutes A75 et A750 ont également connu un essor important de leur population. Ces nouvelles infrastructures routières ayant permis aux communes qui les bordent d’améliorer l’accès aux principaux bassins d’emploi, comme Montpellier et dans une moindre mesure Béziers, Sète, Agde et Pézenas. »
Un solde migratoire largement excédentaire
La dynamique démographique de la région Languedoc-Roussillon est surtout portée par le solde migratoire excédentaire. Celui-ci a contribué pour 90 % à la croissance démographique jusqu'en 2006, tandis que l’excédent des naissances sur les décès n'a contribué que pour 10 %. Depuis 2006, ce ratio est en mouvement : les naissances plus nombreuses contribuent désormais à près de 20 % au dynamisme démographique. Ainsi, entre 1982 et 2006, « la région enregistrait 25.300 naissances chaque année en moyenne, elle en compte 30.100 depuis 2006. Cette hausse est principalement la conséquence d’une augmentation du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants, mais aussi de l’augmentation de la fécondité. » Ceci étant, le boom des naissances en région Languedoc-Roussillon n'est pas uniforme. « Seule la moitié des communes languedociennes a connu plus de naissances que de décès entre 2006 et 2011 et un tiers d’entre elles a subi une diminution de leur solde naturel depuis 2006. » Les villes les plus dynamiques en terme de naissances sont naturellement celles les plus peuplées, à savoir Montpellier, Nîmes, Perpignan et Béziers. « A l’inverse, l’impact des mobilités résidentielles, principal facteur du dynamisme démographique, a tendance à s’amoindrir ces dernières années. » Il n'empêche que près de huit communes de la région sur dix comptent plus d’arrivées que de départs entre 2006 et 2011 parmi lesquelles Agde, Montpellier, Canet-en-Roussillon et Lézignan-Corbières. A l'inverse, note l'Insee « plus de personnes ont quitté Nîmes, Béziers, Lattes et Rivesaltes qu’il n’en est venu au cours de ces cinq années. »
Des couronnes périurbaines super attractives
En 2011, dans la région Languedoc-Roussillon, huit habitants sur dix résident dans une aire urbaine. « En trente ans, la population de ces territoires a progressé sensiblement au même rythme que celui de la région : + 1,2 % par an en moyenne contre + 1,1 %. » Dans ces aires urbaines, ce sont les couronnes périphériques des grands pôles urbains qui ont connu le développement démographique le plus important (+ 2,5 % par an en moyenne). Un autre phénomène est enregistré sur la région : celui de l'intermétropolisation. En clair, de plus en plus de nouveaux habitants s'installent dans les zones situées entre deux agglomérations ( + 1,3 % par an ). « En revanche, les petites et moyennes aires urbaines, dont le pôle concentre entre 1.500 et 10.000 emplois, se sont peuplées à un rythme moins soutenu ( + 0,9 % ). » Les zones rurales quant à elles restent à l'équilibre (+ 0,2 % par an en moyenne pour l’ensemble des communes isolées hors influence des pôles d’emploi). Globalement note l'Insee, « le rythme d’évolution démographique augmenté pour 6 communes languedociennes sur 10 » depuis 2006. Les villes en perte de vitesse sont notamment Sète, Bagnols-sur-Cèze ou Mauguio, Castries ou Marvejols, mais aussi Nîmes, Narbonne, Carcassonne, Lunel, Frontignan, Castelnau-le-Lez, Lattes, Saint-Gilles ou Vauvert. A l'inverse, des villes connaissent un dynamisme démographique plus important dans la période récente. Il s'agit notamment de Montpelleier, la capitale régionale, mais aussi Perpignan, Alès, Beaucaire, Mèze, Lézignan-Corbières. Agde, Canet-en-Roussillon, Castelnaudary, Pont-Saint-Esprit ou Limoux.
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