En Champagne-Ardenne : l'attractivité vient de l'Ouest
La Champagne-Ardenne est une région à la démographie contrastée
La Champagne-Ardenne est une région à la démographie contrastée. A l'Ouest, les départements de l'Aube et de la Marne profitent de la proximité de l'Ile-de-France. Au Nord et à l'Est, les Ardennes et la Haute-Marne marquent le pas/
Au 1er janvier 2011, la Champagne-Ardenne comptait 1.336.100 habitants, plaçant la région au 19ème rang des régions de France métropolitaine. Depuis 1982, le nombre d'habitants diminue très légèrement. « Les départements de l'Aube et de la Marne qui bénéficient de l'influence des grandes aires urbaines francilienne, troyenne et rémoise gagnent des habitants, tandis que les Ardennes et la Haute-Marne en perdent. » Le rayonnement des grandes aires urbaines de l'ouest s'amplifie encore sur la période récente et gagne de nouveaux territoires au nord et à l'ouest.
Une démographie à deux vitesses
La Champagne-Ardenne, grande région agricole, affiche une densité de population moyenne de 52 hab./km2, contre 103 hab./km2 en France. « En près de trente ans, de 1982 à 2011, l'évolution démographique de la région est très faible, avec une légère tendance à la baisse, soit une diminution de 340 habitants par an en moyenne. » Cette baisse s'explique par le fait que l’excédent naturel ne compense pas complètement le déficit migratoire. Globalement, au sein du territoire régional, les évolutions de la population sont très hétérogènes. « Entre 1982 et 2011, la population des communes de l'ouest de la région, situées à moins de 3 heures de route de Paris, augmente de 6,3 %. » Les communes de l'Ouest bénéficient de la proximité avec l'aire francilienne mais aussi de l'attractivité des deux plus grandes aires urbaines champardennaises de Reims et de Troyes. « En 2008, 8,0 % des habitants de la partie ouest de la région résidaient cinq ans auparavant hors de Champagne-Ardenne, dont un quart en Île-de-France. » A l'opposé, les communes de l'Est et du Nord de la région restent plus agricoles. Leur population a baissé de 9,8 % entre 1982 et 2011. « Entre 1982 et 2011, la population de l'Aube et de la Marne augmente en moyenne respectivement de 0,2 % et de 0,1 % par an. Ces deux départements bénéficient de la proximité de l'Île-de-France et de la présence des deux plus grandes aires urbaines de la région, Reims et Troyes. À l'inverse, la Haute-Marne et les Ardennes perdent en moyenne chaque année respectivement 0,5 % et 0,2 % de leurs habitants. »
Le périurbain et le rural proche s'étendent
Parmi les huit grandes aires urbaines de la région, seules celles de Reims (+1 069 habitants par an en moyenne) et de Troyes (+ 514 habitants par an en moyenne) gagnent de la population en 30 ans. « Les deux aires urbaines de Reims et de Troyes comprennent en 2011 respectivement 238 et 149 communes et abritent 23,6 % et 14,2 % de la population de la région. » Cette attractivité est principalement due « à la proximité du bassin parisien, l'offre culturelle, la présence des grands établissements d'enseignement supérieur et des principaux établissements de soins de la région, et des tissus économiques diversifiés et plus tertiaires, sont autant de facteurs qui rendent ces territoires plus attractifs ». Au sein des aires urbaines de Reims et de Troyes, le pôle urbain comme la couronne périurbaine gagnent de la population. « À l'inverse, dans cinq grandes aires urbaines, à savoir Charleville-Mézières et Sedan dans les Ardennes, Châlons- en-Champagne et Épernay dans la Marne, et Chaumont en Haute-Marne, l'augmentation de la population dans les couronnes périurbaines ne suffit pas à compenser la baisse dans les pôles urbains. » Dans les petites et les moyennes aires, seules quatre sur vingt-cinq gagnent de la population. « Elles bénéficient de la proximité relative de l'aire francilienne pour Nogent-sur-Seine et Montmirail, du pôle urbain de Troyes pour Nogent-sur-Seine ou des grands pôles urbains de Reims et de Châlons-en-Champagne pour Mourmelon-le-Grand et Suippes. » Hors des couronnes périurbaines, les communes du rural proche, sous influence de plusieurs pôles urbains, gagnent de la population tandis que les communes rurales isolées, situées à plus de 50 kilomètres d'un pôle urbain, en perdent. Dans une période plus récente (2006 à 2011), la périurbanisation s’étend à de nouveaux territoires au nord et à l’ouest. « Les aires urbaines de Reims et de Troyes demeurent les grandes aires urbaines champardennaises qui gagnent des habitants, la baisse de population des pôles étant compensée par une augmentation de la population dans leur couronne. »
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