En Corse, une forte croissance démographique portée par les migrations
La Corse enregistre un taux de croissance annuel moyen de 0,9 %.
En 30 ans, la démographie Corse a bondi de 74 000 habitants, plaçant la région au 2e rang des régions métropolitaines les plus dynamiques démographiquement. Bastia et Ajaccio concentrent l'essentiel des nouveaux arrivants.
Entre 1982 et 2011, la population de la Corse a bondi de 74 000 habitants, (soit + 2 500 habitants en moyenne chaque année). Ce taux de croissance annuel moyen de 0,9 %, parmi les plus élevés de métropole, « place la Corse au 2e rang des régions métropolitaines, derrière le Languedoc-Roussillon avec 1,1 %. » Il provient essentiellement des migrations, l'excédent naturel ne contribuant qu'à hauteur de 5 % de la croissance totale. « Ainsi, la région arrive en avant-dernière position des régions de métropole, devant l'Auvergne et le Limousin où les décès sont plus nombreux que les naissances. » Sur 30 ans, la Corse-du-Sud enregistre une croissance annuelle de 1,0 %, tandis que la Haute-Corse enregistre une progression de 0,9 %.
Et ce dynamisme démographique a tendance à s'accélérer. « Sur les cinq dernières années, le taux de croissance annuel moyen de la région s'établit à 1,3 %, soit 0,4 point de plus que celui de l'ensemble de la période. Cette accélération de la croissance place désormais l'île au 1er rang des régions métropolitaines. La population de la Corse-du-Sud continue de s'accroître légèrement plus vite que celle de Haute-Corse : 1,4 % contre 1,3 % par an. » De 2006 à 2011, le nombre d'habitants supplémentaires par an passe de 2 500 à plus de 4 000. « En 2011, la population des 98 communes ayant une façade maritime représente 80 % de la population insulaire. Au cours des trente dernières années, cette part est restée quasiment stable passant de 78,9 % à 79,3 %. Ainsi, le taux de croissance des communes du littoral est similaire à celui des communes de l'intérieur. »
Ajaccio et Bastia concentrent la croissance démographique
Selon l'Insee, « la hausse de la population se fait d'abord autour et dans les agglomérations d'Ajaccio et de Bastia », mais les autres aires urbaines de l'île gagnent aussi des habitants. « Au sein de l'espace rural, l'évolution démographique varie fortement selon la taille des communes : en particulier, celles de plus de 1 000 habitants bénéficient d'une hausse démographique alors que les plus petites, de moins de 250 habitants, sont nombreuses à perdre de la population. »
Dans le détail, en 2011, les deux grandes aires urbaines de la région que sont Ajaccio et Bastia abritent 61 % de la population de l'île. « Au cours de ces trente dernières années, elles ont absorbé 67 % de la croissance démographique avec 1 700 nouveaux habitants en moyenne par an. » Comme ailleurs en métropole, ce sont les communes des couronnes périurbaines qui enregistrent les plus fortes dynamiques. « La couronne de l'agglomération ajaccienne a ainsi cru de 2,5 % par an contre 0,7 % pour son pôle urbain. Celle de Bastia a progressé de 1,7 % contre 0,6 % pour son pôle urbain. ». Entre 2006 et 2011, la contribution des deux principales agglomérations à l'augmentation de la population de la région diminue, « elle s'établit à 55 %, leurs taux de croissance étant désormais inférieurs à celui de la région. »
Les autres aires urbaines restent dynamiques
Selon l'Insee, les populations « des sept autres aires urbaines, celles de Porto-Vecchio, Calvi, Corte, Penta-di-Casinca, L'Île-Rousse, Propriano et Ghisonaccia représentent, en 2011, 17 % de la population de l'île ». En 30 ans, ces sept aires urbaines secondaires ont absorbé 23 % de la croissance démographique régionale avec 600 nouveaux habitants en moyenne par an. Entre 2006 et 2011, toutes ces agglomérations, à l'exception de celle de Corte, voient leurs rythmes de croissance augmenter fortement. « Leur contribution à l'augmentation de la population de l'ile passe ainsi de 23 % à 29 %. » L'espace rural quant à lui, qui couvre près de 60 % des communes de l'île, n'abritent qu'un habitant sur cinq.
Et cette part diminue : elle était de un sur quatre, il y a trente ans. « Sur cette période, les communes rurales dans leur ensemble ne perdent pas de population. Elles enregistrent toutefois une progression deux fois moindre que celle de l'ensemble de l'île, ne contribuant qu'à hauteur de 9 % de la croissance démographique totale, soit 250 nouveaux habitants en moyenne par an. » Dans cet ensemble, les communes de plus de 1 000 habitants connaissent des évolutions positives, légèrement supérieures à celle de l'île, tandis que les toutes petites communes de moins de 250 habitants enregistrent des baisses de population.
Entre 2006 et 2011 toutefois, la contribution des communes rurales à la croissance de la population de la région double puisqu'elle passe de 9 % à 17 %.
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