Recrutements : les besoins en main-d'œuvre en hausse selon Pôle Emploi
Près de 9.000 projets supplémentaires d'embauche en 2014
Le 11 avril dernier, Pôle Emploi publiait les résultats de son enquête annuelle sur les Besoins de main-d'œuvre. Au total, 1,7 million de projets de recrutement sont repérés dans les 388 bassins d'emploi français, soit une augmentation de 5,4% par rapport à 2013.
Signe avant-coureur d'une reprise économique tant attendue, les besoins en main-d'œuvre sont en hausse en 2014 selon les derniers chiffres de l'enquête BMO tout juste publiée par Pôle Emploi. « Avec 1,5 point de plus qu’en 2013, la part des employeurs envisageant de réaliser au moins une embauche au cours de l’année 2014 atteint 19,5%, ce qui correspond à 450.700 recruteurs potentiels » soit près de 90.000 projets supplémentaires par rapport à l’an dernier précise Pôle Emploi. |
En 2014, la propension à recruter a augmenté pour l’ensemble des structures de 50 salariés et plus. En revanche, elle tend à stagner pour les établissements de 1 à 49 salariés. Dans le détail, le nombre de recrutements diminue légèrement dans les établissements de 10 à 49 salariés (-1% sur un an soit environ 4.000 projets de moins) mais il augmente dans toutes les autres tranches de taille d’établissement. Les entreprises de 100 salariés et plus concentrent 20% des besoins de main-d’œuvre (stable depuis 2012). Les établissements de moins de 5 salariés représentent quant à eux 38% des embauches potentielles (36% en 2013). « Ces structures font toutefois massivement appel à du personnel saisonnier. »
Les services sont les plus demandeurs
Le secteur des services concentre près des deux tiers des projets de recrutement en France (64%) selon les comptes du BMO. « Les intentions de recrutement y augmentent de 4% cette année ». Quatre secteurs de services concentrent à eux seuls près de la moitié des besoins de main-d’œuvre nationaux : l’hôtellerie-restauration (13%), les services scientifiques et techniques (13%), la santé-action sociale (11%) et les services aux particuliers (10%). « Au sein des services, l'hôtellerie-restauration se détache nettement (31,6% des établissements se déclarent recruteurs contre 29 % en 2013), suivie par les activités informatiques (23,4%) et le secteur sanitaire et social (23%). »
A l'inverse, la proportion d'établissements potentiellement recruteurs est plus faible dans le commerce-réparation automobile (12,8%), les activités financières et d'assurance (10,7%) ainsi que l'immobilier (12,5%). « L’hôtellerie-restauration constitue toujours le premier pôle de recrutement national. Les 225.934 projets dans ce secteur représentent 13,3% du nombre total d’embauches envisagées (13,6% en 2013). Les services aux entreprises (nettoyage, sécurité, certaines activités de R&D) et la santé et action sociale occupent également une place prépondérante (avec respectivement 12,9% et 10,9% du total des projets). Les services aux particuliers qui rassemblent 9,9% des besoins en main-d'œuvre, sont particulièrement dynamiques (hausse de 9,2% sur un an des intentions de recrutement). »
En 2014, les plus fortes augmentations de besoins de main-d’œuvre se situent dans la construction (+11%) et l’ensemble Industries Agro- alimentaires (IAA) et agriculture (+10%) Avec près de 200.000 intentions de recrutement chacun, le commerce et l’agriculture demeurent des réservoirs importants d’emplois, devant l’industrie manufacturière et la construction (90.000 projets chacun).
A l'inverse, la proportion d'établissements potentiellement recruteurs est plus faible dans le commerce-réparation automobile (12,8%), les activités financières et d'assurance (10,7%) ainsi que l'immobilier (12,5%). « L’hôtellerie-restauration constitue toujours le premier pôle de recrutement national. Les 225.934 projets dans ce secteur représentent 13,3% du nombre total d’embauches envisagées (13,6% en 2013). Les services aux entreprises (nettoyage, sécurité, certaines activités de R&D) et la santé et action sociale occupent également une place prépondérante (avec respectivement 12,9% et 10,9% du total des projets). Les services aux particuliers qui rassemblent 9,9% des besoins en main-d'œuvre, sont particulièrement dynamiques (hausse de 9,2% sur un an des intentions de recrutement). »
En 2014, les plus fortes augmentations de besoins de main-d’œuvre se situent dans la construction (+11%) et l’ensemble Industries Agro- alimentaires (IAA) et agriculture (+10%) Avec près de 200.000 intentions de recrutement chacun, le commerce et l’agriculture demeurent des réservoirs importants d’emplois, devant l’industrie manufacturière et la construction (90.000 projets chacun).
Des métiers en forte difficultés de recrutement
Les métiers les plus recherchés pour la plupart à faible niveau de qualification concernent les services aux particuliers : apprentis de cuisine, serveurs, animateurs socioculturels, aides à domicile, aides-soignants… Des volumes de projets importants sont générés par le secteur des services aux entreprises (agents d’entretien) et le commerce (vendeurs, employés de libre-service) « Ce résultat illustre le poids structurellement fort des activités touristiques et des services à la personne dans le tissu économique français. » Ces métiers se caractérisent, dans la plupart des cas, par une importante saisonnalité et des difficultés de recrutement élevées.
Parmi les métiers les plus en proie à des difficultés de recrutement, Pôle Emploi note en tête de liste, les ingénieurs, cadres études & R&D informatique (24.636 embauches dont 64,5% jugées difficiles), les aides à domiciles et aides ménagères (52.168 embauches dont 64,4% jugées difficiles), les cuisiniers (33.434 embauches dont 48,2% jugées difficiles), les employés de maison et personnels de ménage (21.716 embauches dont 46% jugées difficiles), les attachés commerciaux en entreprise (23.501 embauches dont 43,8% jugées difficiles), les sportifs et animateurs sportifs (21.612 embauches dont 43,0% jugées difficiles), les agents sécurité et surveillance, enquêteurs privés & assimilés (21.139 embauches dont 41,3% jugées difficiles), les employés de l'hôtellerie (31.598 embauches dont 38,6% jugées difficiles), les serveurs de cafés, de restaurants (70.445 embauches dont 37,9% jugées difficiles), les aides-soignants, auxiliaire puériculture… (40.094 embauches dont 37,6% jugées difficiles).
A l'opposé, les métiers où les difficultés de recrutement sont les plus faibles sont les artistes (33.568 embauches dont 12,2% jugées difficiles), les caissiers (24.233 embauches dont 12,6% jugées difficiles), les agents administratifs (21.399 embauches dont 14,2% jugées difficiles), les agents d'accueil et standardistes (24.870 embauches dont 14,3% jugées difficiles), les employés de libre service (32.625 embauches dont 16% jugées difficiles).
A l'opposé, les métiers où les difficultés de recrutement sont les plus faibles sont les artistes (33.568 embauches dont 12,2% jugées difficiles), les caissiers (24.233 embauches dont 12,6% jugées difficiles), les agents administratifs (21.399 embauches dont 14,2% jugées difficiles), les agents d'accueil et standardistes (24.870 embauches dont 14,3% jugées difficiles), les employés de libre service (32.625 embauches dont 16% jugées difficiles).
Pour en savoir plus sur cette enquête, téléchargez le BMO en PDF.