Le climat des affaires reste stable au mois de mai
Dans les services, le moral n'y est pas !
Selon les derniers éléments publiés par l'Insee dans le cadre de l'enquête mensuelle de conjoncture, le climat des affaires est globalement stable en mai sauf dans l'industrie et les services.
Chaque mois, l'Insee sonde les chefs d'entreprise pour connaître la tendance du climat des affaires du mois en cours. Pour le mois de mai 2014, l'indicateur du climat des affaires, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, est quasi stable à 94, soit six points sous sa moyenne de longue période.
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Ceci étant, selon les secteurs d'activité, le moral est plus ou moins au beau fixe. « L’indicateur du climat augmente d’un point dans le bâtiment et se replie d’un point dans les services » précise ainsi l'Insee. Pour ces deux secteurs, le climat reste dégradé par rapport à son niveau moyen.
Parallèlement, « l’indicateur perd un point dans l’industrie, mais est stable dans le commerce de détail comme dans le commerce de gros.» Pour ces trois secteurs, l'indice est par contre égal ou proche de son niveau moyen de longue période. Ceci traduit globalement d'un léger mieux ressenti par les chefs d'entreprise. Léger mieux confirmé par la bonne tenue de l’indicateur de retournement qui reste dans la zone favorable.
Commerce de détail, le commerce et la réparation automobile
Dans le commerce de détail, le commerce et la réparation automobile, les chefs d’entreprise sont un peu plus nombreux qu'en avril à déclarer une hausse de leurs ventes passées. Ce léger mieux est essentiellement au crédit de l’automobile. « Le solde global correspondant reste cependant inférieur à son niveau moyen » précise l'Insee. Et pour les mois à venir ?
« Chacun des deux soldes relatif aux ventes et aux intentions de commandes est quasi stable et reste inférieur à sa moyenne de longue période. De même, le solde relatif aux perspectives générales reste sous son niveau moyen, stable pour le 4e mois consécutif, indiquant ainsi que les chefs d’entreprise sont de nouveau pessimistes sur la situation globale du commerce. »
Dans le commerce de détail généraliste, les chefs d'entreprise sont moins nombreux qu'en avril à déclarer une baisse de leur activité passée, « mais le solde correspondant demeure très bas. Chacun des deux soldes relatifs aux ventes prévues et aux intentions de commandes reste légèrement en dessous de son niveau moyen. »
A l'inverse, dans le commerce de détail spécialisé, les chefs d'entreprise interrogés sont plus nombreux qu’en avril à indiquer une baisse de leurs ventes passées et prévues et de leurs intentions de commandes. « Chacun des trois soldes est désormais inférieur à sa moyenne de long terme. » En terme de prix, les soldes relatifs aux prix passés et prévus sont très bas. « Dans le commerce généraliste ils reviennent au bas niveau de mi-2009. » Les stocks sont globalement jugés inférieurs à la normale et la situation de trésorerie est toujours estimée difficile.
Quant au commerce et réparation automobiles, les professionnels notent des intentions de commandes bien orientées malgré des perspectives de ventes en repli. L'activité passée s'est de fait améliorée « le solde correspondant revenant au-dessus de son niveau moyen et retrouvant le niveau de fin 2011. Les stocks sont toujours jugés très légers. Les soldes relatifs aux prix sont quasi stables et la situation de trésorerie est en amélioration. »
Commerce de gros
Dans le commerce de gros, selon les chefs d’entreprise interrogés en mai 2014, le climat conjoncturel est stable. « L’indicateur synthétique du climat des affaires se maintient à son niveau de mars, un point en-dessous de sa moyenne de long terme. » Si les grossistes signalent un nouveau repli de l’activité passée, les perspectives s’améliorent légèrement dans les prochains mois. L’indicateur de retournement conjoncturel se situe ainsi dans la zone favorable, avec des stocks stables, proches de la normale et des perspectives d’emploi plus optimistes. Du côté des prix par contre, les grossistes sont moins nombreux à anticiper une hausse des prix dans les prochains mois.
Services
Dans l'ensemble des services, en mai 2014, le climat des affaires reste dégradé d’après les chefs d’entreprise interrogés. « L’indicateur synthétique est quasi stable et s’établit à 90, un niveau inférieur à sa moyenne de longue période (100). » L'impression est morose sur la période récente, et les anticipations d’activité et de demande pour les trois prochains mois sont pessimistes. « Le solde relatif aux perspectives générales, qui retrace l’appréciation des chefs d’entreprise sur l’ensemble de leur secteur recule de deux points. Il est inférieur à sa moyenne de long terme. »
Dans le transport routier de marchandises et de la messagerie, le solde d’opinion relatif à l’activité passée baisse. « Le solde relatif à l’activité prévue continue de progresser et se situe au-dessus de son niveau moyen. »
Dans les secteurs de l'hébergement et la restauration, le pessimisme gagne face à une activité morose sur la période récente et des perspectives d’activité au cours des prochains mois mal orientées.
Dans l'information et la communication, « les chefs d’entreprise sont moins nombreux à estimer que l’activité s’est dégradée sur la période récente. Leurs anticipations d’activité sont toutefois très pessimistes. »
Dans le secteur des activités immobilières aussi si le solde d’opinion relatif à l’activité passée est proche de son niveau moyen, les anticipations de demande sont mal orientées malgré un solde relatif à l’activité prévue de nouveau en progression.
Dans les secteurs des activités spécialisées, scientifiques et techniques, les chefs d’entreprise constatent une activité ralentie ces derniers mois et les prévisions d’activité et de demande sont pessimistes.
Dans les activités de services administratifs et de soutien enfin, « le solde d’opinion relatif à l’activité passée retrouve son niveau moyen après sa hausse du mois d’avril. Les soldes d’opinion relatifs à l’activité et à la demande prévues sont dégradés. »
Bâtiment
Globalement, dans le bâtiment, en mai 2014, le climat conjoncturel reste défavorable malgré une hausse d'un point par rapport au mois d'avril de l'indicateur du climat des affaires, en dessous de sa moyenne de long terme. Les entrepreneurs estiment que leur activité reste dégradée sur la période récente. Ils demeurent pessimistes sur leur activité dans les prochains mois du fait de carnets de commande jugés nettement inférieurs à la normale, et de prix peu dynamiques. Autant de mauvais points qui expliquent que l’indicateur de retournement se situe dans la zone neutre.
Industrie manufacturière
Selon les chefs d'entreprise interrogés en mai 2014, le climat conjoncturel dans l’industrie recule légèrement par rapport au mois précédent. « L’indicateur synthétique perd un point et se situe juste en dessous de sa moyenne de longue période. » Le solde sur l’activité passée rebondit nettement et est désormais supérieur à sa moyenne de longue période mais « le solde correspondant aux perspectives personnelles recule nettement. »