Consommation des ménages : en 2013, les dépenses se sont stabilisées en volume
Le pouvoir d'achat individuel décroit en 2013 selon l'Insee
Selon un note de synthèse éditée par l'Insee mi-juin, la consommation des ménages s'est stabilisée en volume l'an dernier à + 0,2%, tandis que les prix de la dépense de consommation progressent de 0,6%. Les biens et services de téléphonie tirent la consommation.
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L'économie nationale est en convalescence. Selon les derniers chiffres de l'Insee publiés le 11 juin dernier, en 2013, la dépense de consommation des ménages renoue avec le positif à + 0,2%, après une baisse historique en 2012 (- 0,5%). « En valeur, le revenu disponible brut des ménages augmente à un rythme proche de celui de 2012 (+ 0,6% après + 0,5% en 2012). Cette évolution intervient toutefois dans un contexte de moindre inflation (+ 0,6% après + 1,4%). En conséquence, le pouvoir d’achat se stabilise après un net recul en 2012 (- 0,9%) ». |
Ceci étant, comme le note l'Insee, ces chiffres sont en trompe l'oeil. En effet, si le pouvoir d'achat se stabilise, le revenu individuel, c’est-à-dire du revenu moyen par unité de consommation, se contracte quant à lui de 0,6%, après - 1,5% en 2012. Pourquoi une telle différence ?
Selon l'Insee, ce décalage est du essentiellement à l'explosion de certains postes de dépense : « Une fois déduites les dépenses « pré-engagées » , le pouvoir d’achat du revenu arbitrable individuel décroît de manière plus marquée (- 1,3%). En effet, les dépenses pré-engagées augmentent plus fortement que les autres dépenses (+ 1,7% en valeur contre + 0,4%). Ceci s’explique avant tout par la hausse des dépenses liées au logement (loyers et dépenses énergétiques dans les logements). »
Globalement, sur 2013, la consommation des ménages augmente légèrement plus vite, en valeur, que leur revenu disponible brut (+ 0,8% contre + 0,6%). Le taux d’épargne est quasi stable et s’établit à 15,1%.
Les dépenses en automobiles en net repli
Selon les chiffres de l'Insee, « les dépenses en transports se contractent pour la deuxième année consécutive (- 2,5% en volume après - 4,3% en 2012) ». Ce repli est porté par la chute des achats d’automobiles neuves et d’occasion (- 7,8% après – 10,3% en 2012), et surtout du repli pour la quatrième année consécutive du marché du neuf (- 9,7% après - 15,1% en 2012). « Les ménages se détournent des voitures à moteur diesel, qui expliquent à elles seules le recul de 2013 (- 19% en nombre d’immatriculations) ; ils privilégient de plus en plus les voitures à essence, dont les immatriculations bondissent de 11%. »
Cherchant à aller à l'économie, les ménages privilégient de plus en plus les petites voitures (cinq chevaux fiscaux et moins) qui représentent désormais 57% des immatriculations (+ 4% vs 2012). Sur le marché de l'occasion, les achats se contractent à - 3,8% en volume, après une légère hausse en 2012 (+ 1,6%). Autre tendance qui se poursuit dans le secteur automobile : la dépense en carburants et lubrifiants décroît de 1,2% en volume après - 2,6% en 2012.
« La baisse de la dépense en essence est plus limitée qu’en 2012 (- 3,1% après - 6,5%). Comme en 2012, la dépense en gazole est stable (+ 0,1% en volume après + 0,2%) ». Les prix des carburants et lubrifiants quant à eux se contractent de - 2,4% après + 4,9%.
« Les dépenses en transports collectifs ferroviaires et routiers se replient également (respectivement - 1,4% et - 2,1% en volume). Seules les dépenses en transports aériens progressent : elles croissent à un rythme supérieur à celui de 2012 (+ 2,0% en volume après + 1,2%). »
Cherchant à aller à l'économie, les ménages privilégient de plus en plus les petites voitures (cinq chevaux fiscaux et moins) qui représentent désormais 57% des immatriculations (+ 4% vs 2012). Sur le marché de l'occasion, les achats se contractent à - 3,8% en volume, après une légère hausse en 2012 (+ 1,6%). Autre tendance qui se poursuit dans le secteur automobile : la dépense en carburants et lubrifiants décroît de 1,2% en volume après - 2,6% en 2012.
« La baisse de la dépense en essence est plus limitée qu’en 2012 (- 3,1% après - 6,5%). Comme en 2012, la dépense en gazole est stable (+ 0,1% en volume après + 0,2%) ». Les prix des carburants et lubrifiants quant à eux se contractent de - 2,4% après + 4,9%.
« Les dépenses en transports collectifs ferroviaires et routiers se replient également (respectivement - 1,4% et - 2,1% en volume). Seules les dépenses en transports aériens progressent : elles croissent à un rythme supérieur à celui de 2012 (+ 2,0% en volume après + 1,2%). »
Les dépenses liées au logement augmentent
En 2013, les dépenses pré-engagées, c'est-à-dire les dépenses sur lesquelles les ménages peuvent difficilement influer à court terme, représentent 29,1% du revenu disponible brut des ménages. Parmi ces dépenses (en hausse de 0,3 point en un an), l'essentiel (78,7% en 2013) est constitué des dépenses pour se loger et pour chauffer et éclairer le logement.
« Ces dépenses liées au logement augmentent, globalement, moins vite en 2013 (+ 1,0% en volume après + 1,9% en 2012) ». Cette augmentation est contenue notamment du faite du fort ralentissement des dépenses de chauffage et d’éclairage (+ 2,9% après + 7,6%) qui tiennent essentiellement aux conditions météorologiques de l'année. « Ainsi, en 2013, la consommation d’électricité progresse de 4,0% en volume (+ 9,5% en 2012) et celle de gaz de 3,4% (+ 11,5% en 2012). »
Du côté des prix, la hausse était toujours d'actualité en 2013 mais en décélération (+ 4,1% après + 5,6%) : « le ralentissement des prix du gaz (+ 4,4% après + 7,9%) fait plus que contrebalancer l’accélération des prix de l’électricité (+ 6,5% après + 3,1%). » Du côté des loyers, en valeur, l'augmentation ralentit également (+ 2,3% après + 2,8%). L’indice de prix des loyers (+ 1,3%) progresse modérément tandis que parallèlement, les aides au logement sont dynamiques (+ 4,4%).
« Ces dépenses liées au logement augmentent, globalement, moins vite en 2013 (+ 1,0% en volume après + 1,9% en 2012) ». Cette augmentation est contenue notamment du faite du fort ralentissement des dépenses de chauffage et d’éclairage (+ 2,9% après + 7,6%) qui tiennent essentiellement aux conditions météorologiques de l'année. « Ainsi, en 2013, la consommation d’électricité progresse de 4,0% en volume (+ 9,5% en 2012) et celle de gaz de 3,4% (+ 11,5% en 2012). »
Du côté des prix, la hausse était toujours d'actualité en 2013 mais en décélération (+ 4,1% après + 5,6%) : « le ralentissement des prix du gaz (+ 4,4% après + 7,9%) fait plus que contrebalancer l’accélération des prix de l’électricité (+ 6,5% après + 3,1%). » Du côté des loyers, en valeur, l'augmentation ralentit également (+ 2,3% après + 2,8%). L’indice de prix des loyers (+ 1,3%) progresse modérément tandis que parallèlement, les aides au logement sont dynamiques (+ 4,4%).
La téléphonie continue son essor, la culture se replie
En 2013, la dépense de consommation en biens et services de l’économie de l’information se contracte en valeur (- 4,9% en 2013 après - 5,1% en 2012) du fait de la baisse ininterrompue des prix (- 8,7% après - 8,3%). A l'inverse, « la dépense en volume reste dynamique (+ 4,2% après + 3,5%). Le secteur est encore porté par le marché des téléphones mobiles (+ 42,6% en volume après + 66,3%), en lien avec l’essor des smartphones, et par les services de télécommunications (+ 9,9% en volume) ».
Dans le détail, en 2013, « près des deux tiers des achats se font sans engagement (42% en 2012). Par ailleurs, les ménages privilégient toujours davantage l’achat des smartphones (deux achats de téléphones mobiles sur trois en 2013 contre un sur deux en 2012). » Les achats d'équipements informatiques sont portés par le succès des tablettes qui ne se dément pas en 2013 (+ 8,3% après + 9,8%). À l’inverse, les achats de produits de l’électronique grand public (téléviseurs, consoles de jeux, appareils d’enregistrement) reculent de 3,7% en volume après un repli marqué en 2012 (- 6,5%). Du côté des dépenses de culture et de loisirs, comme en 2012, l'heure est au repli (- 1,2% en volume après - 2,1%). « Après une décennie de recul, les ventes physiques de disques rebondissent (+ 3,4%), soutenues par des artistes francophones. En revanche, celles de DVD baissent encore (- 13,6 %). »
Parallèlement, la fréquentation des salles de cinéma continue de reculer (193 millions d’entrées après 203 millions en 2012, soit un reflux de 5,2%). Les dépenses en presse et livres y compris papeterie, se replient de 3,6% en volume, après - 4,0% en 2012. « Les dépenses de consommation dans les hôtels, cafés et restaurants se contractent de 1,4% en volume (après - 1,8%). La baisse affecte toutes les composantes de l’hébergement, à l’exception des terrains de camping. » Les autres dépenses de services connaissent des résultats contrastés : + 1,8% en volume après + 0,3% en 2012 pour les assurances, + 2,7% en volume après + 2,4% en 2012 pour les dépenses de santé, + 0,5% pour les services d'éducation.
Dans le détail, en 2013, « près des deux tiers des achats se font sans engagement (42% en 2012). Par ailleurs, les ménages privilégient toujours davantage l’achat des smartphones (deux achats de téléphones mobiles sur trois en 2013 contre un sur deux en 2012). » Les achats d'équipements informatiques sont portés par le succès des tablettes qui ne se dément pas en 2013 (+ 8,3% après + 9,8%). À l’inverse, les achats de produits de l’électronique grand public (téléviseurs, consoles de jeux, appareils d’enregistrement) reculent de 3,7% en volume après un repli marqué en 2012 (- 6,5%). Du côté des dépenses de culture et de loisirs, comme en 2012, l'heure est au repli (- 1,2% en volume après - 2,1%). « Après une décennie de recul, les ventes physiques de disques rebondissent (+ 3,4%), soutenues par des artistes francophones. En revanche, celles de DVD baissent encore (- 13,6 %). »
Parallèlement, la fréquentation des salles de cinéma continue de reculer (193 millions d’entrées après 203 millions en 2012, soit un reflux de 5,2%). Les dépenses en presse et livres y compris papeterie, se replient de 3,6% en volume, après - 4,0% en 2012. « Les dépenses de consommation dans les hôtels, cafés et restaurants se contractent de 1,4% en volume (après - 1,8%). La baisse affecte toutes les composantes de l’hébergement, à l’exception des terrains de camping. » Les autres dépenses de services connaissent des résultats contrastés : + 1,8% en volume après + 0,3% en 2012 pour les assurances, + 2,7% en volume après + 2,4% en 2012 pour les dépenses de santé, + 0,5% pour les services d'éducation.
La consommation alimentaire se maintient
« La consommation de produits alimentaires (hors boissons alcoolisées et tabac) se maintient en volume (+ 0,8% après + 0,6%), dans un contexte de ralentissement des prix (+ 1,2% après + 3,1%). » Cette consommation est soutenue par les ventes de légumes qui rebondissent en 2013 (+ 4,0% en volume après - 1,9%) en raison de prix en décélération (+ 2,3% après + 6,7%). A l'inverse, la consommation de fruits se contracte de 0,8% en volume après + 3,3% en 2012 : « elle pâtit de l’accélération des prix (+ 6,0% après + 4,4%) et de la pénurie de l’offre de certains fruits ».
Du côté des poissons et fruits de mer, les volumes se replient (- 1,5% en volume après - 1,8%). Les viandes connaissent le même phénomène avec une consommation à - 1,4% en volume. « La consommation de tabac décroît de 5,8% en volume, en lien avec le vif accroissement de la concurrence exercée par les cigarettes électroniques et avec la hausse des prix, soutenue depuis 2010 et encore plus vive en 2013 (+ 6,8% après + 6,2% en 2012). » Les dépenses d'habillement et de chaussures enfin poursuivent à la baisse en 2013 à – 0,9% (- 2,3% en 2012) et les prix ralentissent (+ 1,0% après + 2,2%).
Du côté des poissons et fruits de mer, les volumes se replient (- 1,5% en volume après - 1,8%). Les viandes connaissent le même phénomène avec une consommation à - 1,4% en volume. « La consommation de tabac décroît de 5,8% en volume, en lien avec le vif accroissement de la concurrence exercée par les cigarettes électroniques et avec la hausse des prix, soutenue depuis 2010 et encore plus vive en 2013 (+ 6,8% après + 6,2% en 2012). » Les dépenses d'habillement et de chaussures enfin poursuivent à la baisse en 2013 à – 0,9% (- 2,3% en 2012) et les prix ralentissent (+ 1,0% après + 2,2%).