Consommation des ménages : - 0,5% au premier trimestre
L'énergie et l'alimentaire portent l'essentiel de la baisse
Selon les derniers chiffres publiés par l’Insee, la consommation des ménages a reculé au premier trimestre 2014 de 0,5%. Un recul sévère essentiellement porté par la baisse des dépenses d’énergie et l’alimentaire. Le pouvoir d’achat quant à lui rebondit (hors dépenses contraintes).
La crise n'a semble-t-il pas encore dit son dernier mot, et la réticence des ménages à consommer en témoigne. Les dépenses plongent ainsi de – 0,5% au premier trimestre 2014, et ce malgré la baisse des prix observée dans tous les secteurs. Cette baisse de 0,5% au premier trimestre 2014, suit une légère hausse de 0,2% au dernier trimestre 2013, qui suivait une baisse de 0,2% au troisième trimestre, et une hausse de 0,3% au deuxième trimestre.
Comme on le voit, la consommation des ménages fait le yoyo avec toutefois sur le moyen terme, une nette tendance à la baisse. Comment expliquer cette baisse tendancielle ?
Par l'incertitude générée par la crise essentiellement. Ceci étant, et pour ce qui concerne la baisse du 1e trimestre 2014, les dépenses ont surtout baissé en raison des conditions climatiques favorables qui ont fait baisser les dépenses de consommation d'énergie. Les dépenses de consommation alimentaire accusent également une forte baisse de – 0,9% soutenue par un manque d'appétit des Français mais aussi par une baisse des prix continue. Y-aura-t-il un rebond au deuxième trimestre ?
Les chiffres de mai le laissent présager (+ 1% sur la consommation globale, mais – 1,1% pour l'alimentaire), mais la partie n'est pas encore gagnée. La consommation pourrait bien encore jouer au yoyo sous la poussée des dépenses contraintes et... les baisses du moral !
Le point positif des derniers chiffres de l'Insee est à trouver dans le rebond du pouvoir d'achat global (+ 0,9%) au premier trimestre, mais il continue de baisser hors dépenses contraintes (- 0,1%). Dans le même temps, l'épargne repart à la hausse, les Français préférant clairement mettre de côté par précaution.