Le climat des affaires reste stable en octobre
La morosité reste le fil rouge dans la plupart des secteurs d'activité
Selon les derniers chiffres de l'Insee, le climat des affaires en France est stable en octobre mais reste à un niveau inférieur à sa moyenne de longue période. Les services gagnent un point, le commerce reste stable, le bâtiment perd un point.
Chaque mois, l'Insee sonde les chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité pour récolter leurs sentiments sur la marche de leurs affaires. En octobre 2014, le ressenti est plutôt stable tout en restant à un niveau inférieur à la moyenne de longue période. « L'indicateur de retournement pour l’ensemble des secteurs reste dans la zone indiquant une situation défavorable ». |
Dans le commerce de détail et le commerce et la réparation automobiles : Le climat des affaires reste défavorable. Les chefs d'entreprises interrogés attestent d'une nette baisse de l'activité passée. « Les chefs d’entreprise sont quasiment aussi nombreux à prévoir un recul de leur activité dans les prochains mois : chacun des deux soldes relatifs aux prévisions de vente et aux intentions de commandes demeure également bas. Les perspectives générales d’activité du commerce restent pessimistes. »
Dans le détail, chez les détaillants du commerce généraliste les chefs d'entreprises interrogés sont moins nombreux qu’en septembre à signaler un ralentissement de leur activité passée. Le solde correspondant reste toutefois bas. Pour ce qui concerne les ventes prévues et les intentions de commandes, les soldes correspondants sont également bas mais les chefs d'entreprises interrogés sont là aussi un peu moins nombreux qu'en septembre à anticiper une diminution.
Chez les détaillants du commerce spécialisé, « les activités passée et prévue sont en légère baisse. Chacun des trois soldes relatif aux ventes passées, aux perspectives de ventes et aux intentions de commandes reste en dessous de sa moyenne de longue période. » Pour l'ensemble des commerçants détaillants, il faut s'attendre une nouvelle fois à des baisses de prix pour les mois à venir.
Du côté du commerce et de la réparation automobiles, les perspectives sont un peu moins sombres : « les chefs d’entreprises sont un peu moins nombreux qu’en septembre à signaler une baisse de leurs ventes passées » et les prévisions de ventes et d'intentions de commandes se redressent et se trouvent désormais proche de la moyenne de long terme.
Dans les services : La conjoncture est quasi stable par rapport à septembre. « L’indicateur synthétique du climat des affaires gagne un point et s’établit à 93. L’indicateur de retournement se situe en zone neutre. » Et si les chefs d’entreprise estiment que leur activité est restée dégradée sur la période récente, leurs anticipations d’activité pour les mois à venir sont moins pessimistes qu’en septembre.
Dans le détail, dans le secteur du transport routier de marchandises et de la messagerie, le jugement des chefs d’entreprise sur l’activité passée et prévue se dégrade. Dans le secteur de l’hébergement et de la restauration, les chefs d’entreprise estiment que l’activité s’est dégradée sur la période récente, « mais le solde correspondant reste supérieur à sa moyenne de long terme. Ils anticipent une baisse d’activité pour les prochains mois. »
Dans le secteur de l’information et de la communication, les soldes d’opinion concernant l’activité passée et prévue ainsi que la demande prévue sont en hausse mais restent néanmoins très inférieurs à leur moyenne de long terme.
Dans le secteur des activités immobilières, le solde relatif à l’activité passée est en baisse. « Malgré une hausse du solde relatif à l’activité prévue, les anticipations des chefs d’entreprise sur la demande restent dégradées. »
Dans le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques, les chefs d’entreprise considèrent que l’activité est en baisse sur la période récente. « En revanche, leurs anticipations d’activité et de demande sont moins mauvaises qu’en septembre. »
Et enfin dans le secteur des activités de services administratifs et de soutien, les soldes relatifs à l’activité passée et prévue ainsi qu’à la demande prévue, inférieurs à leur moyenne de long terme, fléchissent légèrement.
Dans le bâtiment : Selon les chefs d’entreprise du bâtiment interrogés en octobre 2014, le climat des affaires reste morose. « L’indicateur qui le synthétise perd de nouveau un point par rapport au mois précédent. Il atteint son plus bas niveau (87) depuis 1997, nettement en dessous de sa moyenne de long terme. » L’indicateur de retournement de ce fait se situe en zone défavorable. Les entrepreneurs estiment que leur activité reste dégradée sur la période récente et ils demeurent pessimistes sur leur activité dans les prochains mois. En octobre, les chefs d’entreprise sont presque aussi nombreux qu’en septembre à signaler des baisses de prix.