Le marché du travail temporaire renoue avec la croissance
La France compte environ 1 200 entreprises de travail temporaire...
Le marché de l'intérim est largement lié à la conjoncture économique. Quand les entreprises n'arrivent plus à faire face à leurs commandes, les agences d'intérim tournent à plein régime. A l'inverse, lorsque l'activité diminue, les agences d'intérim sont touchées en premier lieu par les plans de restructuration et les dégraissages. Souvent considéré comme un indice fiable et avant coureur d'une période de crise ou de reprise, l'intérim devance les tendances.
La France compte environ 1 200 entreprises de travail temporaire, soit près de 9000 agences. En 2008, soit avant la crise, selon Prisme (Professionnels de l'Intérim, Services et Métiers de l'Emploi), le nouveau nom depuis 2006 du syndicat de entreprises de travail temporaire, plus de 604 000 salariés intérimaires en équivalent temps plein étaient placés en entreprise. Le marché pesait en 2008 20,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires (9,5 milliards d'euros de contributions). La France se classe au quatrième rang mondial en termes d'importance de son marché du travail temporaire, derrière les États-Unis, la Grande Bretagne et le Japon.
Le marché de l'intérim en France est dominé par 8 grands groupes : Adecco, Manpower, VediorBis, Critt, Kelly, Randstad, Start people (ex Creyfs) et Synergie. A elles seules, ces entreprises en 2008, ont concentré 78% des contrats de missions signés en France.
Une année 2009 calamiteuse
Selon les chiffres publiés par Prisme le 29 juin dernier, 2009 restera une année noire dans le secteur du travail temporaire. La baisse d'activité a atteint près de 30% avec une diminution de 157 000 emplois équivalents temps plein. « Une tendance qui s'atténue néanmoins fin 2009 » précise Prisme. Globalement en 2009, le nombre de salariés intérimaires a enregistré un recul de 28.7%, poursuivant ainsi la baisse initiée dès le second trimestre 2008.
Dans le détail, les deux premiers trimestres 2009 ont été les plus délicats avec un recul respectivement de -34.9% des effectifs intérimaires par rapport aux mêmes périodes de l'année précédente pour le premier trimestre et -36.2% pour le second. Le troisième trimestre a enregistré un léger mieux avec une diminution de plus faible ampleur (-27.6%). Une décélération qui s'est confirmée au quatrième trimestre (-14.4%).
« Alors que l’emploi intérimaire n’a cessé de croître depuis 2003 pour atteindre un point haut en 2007, avec 447 348 intérimaires en équivalent temps plein en 2009, il retrouve ainsi son niveau comparable de 1998 » précise Prisme. Les secteurs les plus touchés ont été l'industrie (-36%) le tertiaire (-18.1%) et le BTP (-17.5%). En terme géographique, ce sont les régions françaises les plus industrielles qui ont été touchées et notamment le Grand Est. avec un recul de l’ordre de 30 à 37 % en particulier la Lorraine (-37,2%), la Franche Comté (-35.7%), et la Bourgogne (-35.1%). Le grand Sud et l'Ile de France ont été moins impactés (-15 et -20% des effectifs intérimaires).
Une reprise constatée en 2010
Si le marché du travail temporaire a beaucoup souffert ces derniers trimestres de la crise, la situation s'améliore ! Selon les derniers chiffres de Prisme, les agences d'intérim renouent depuis quelques mois avec des chiffres en hausse. En avril 2010 par exemple, la hausse s'est établie autour des 18% suivie en mai d'une hausse identique à 18% par rapport à l'année précédente. Bien évidemment, il est encore trop tôt pour se réjouir, d'autant que ces hausses se basent sur des références 2009 particulièrement calamiteuses pour le secteur avec une chute de 36% par exemple en avril 2009 !
Pour en savoir plus sur le détail de ces chiffres : http://prisme.eu///Addon_Site/Upload/Autres/DP%20Bilan%20economique%20&%20social_2009.pdf
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Dominique, Journaliste toute-la-franchise©