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Ouvrir une auto-école en franchise, quels réseaux se développent ?

Permis pas cher, Auto Academy, Groupe Maurice Conduite

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Suite à la réforme du permis de conduire, le secteur de l'apprentissage de la conduite est en plein bouleversement. Entre baisse des prix et nouvelles concurrences, tout encourage à s'affilier à un groupement, et pourquoi pas en franchise !

Ouvrir une auto-école en franchise, quels réseaux se développent ?

Les 12.000 auto-écoles recensées en France ne décolèrent pas ! Et de fait, la réforme du permis de conduire, initiée par la loi n°2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances (dite loi Macron), est mal vécue ! Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle révolutionne l'activité des auto-écoles.

Une révolution en marche

Pour casser la mauvaise image des auto-écoles, la loi met un coup de pied dans la fourmilière en s'attaquant aux délais moyens entre deux passages à l'examen du permis de conduire. Pour y parvenir, depuis juin 2016, les épreuves théoriques sont ainsi confiées à La Poste et au groupe de certification SGS. L'objectif est de passer à un délai moyen de 45 jours entre deux passages de l'examen (vs 98 jours auparavant). Cette réduction des délais a un impact certain sur le quotidien des auto-écoles puisqu'en effet, elle entraine mathématiquement une baisse importante des heures de conduite en dépassement de forfait de base. Le CA moyen par candidat est donc réduit ce qui n'arrange pas les affaires des écoles de conduite bien évidemment.

De plus, de nouveaux intervenants en ligne viennent aussi changer la donne. Envoituresimone.com, ornikar.com, permigo.com, auto-ecole.net... la libéralisation du secteur et la possibilité de passer le code en candidat libre entrainent de facto l'émergence de nouveaux modèles économiques. Et là encore, cela ne fait pas les affaires des auto-écoles ! D'autant que le législateur a prévu l’extension du dispositif du permis à 1 euro par jour aux candidats ayant échoué une première fois à l’épreuve pratique...

Tous ces éléments qui ont pour objectif de rendre plus abordable l'obtention du permis de conduire ont des conséquences directes sur le quotidien des auto-écoles. Les tensions tarifaires étant de plus en plus importantes, la concurrence se durcit. Dans ce contexte, les professionnels du secteur sont d'ores et déjà contraints de se diversifier en proposant notamment des stages de récupération de points, des stages d’éco-conduite, des stages de perfectionnement, l'ASSR en milieu scolaire... La modernisation des structures est également en marche avec l'arrivée notamment de plateforme d'e-learning.

Une profession très réglementée

L'ouverture d'une auto-école est très réglementée. L'entrepreneur doit en effet décrocher son agrément en préfecture avant d'accueillir ses premiers candidats.

Pour obtenir cet agrément obligatoire et valable 5 ans, l'entrepreneur doit être titulaire, depuis juillet 2016, d'un certificat de qualification professionnelle (CQP) « responsable d’unité(s) d’enseignement de la sécurité routière et de la conduite. » Ce certificat remplace la capacité de gestion préalablement réclamée. Inscrit au répertoire national des certifications de la branche des services de l’automobile, il oblige à suivre une formation de 126 heures dispensée par l’ANFA (Association nationale pour la formation automobile). Cette formation comprend 40 thématiques, dont la réglementation du secteur, la gestion financière, prévisionnelle et d’exploitation, la coordination pédagogique au sein d’une unité d’enseignement, la gestion des situations conflictuelles, etc.

Outre le CQP, l'entrepreneur doit pour obtenir l’agrément préfectoral, délivré soit à l’exploitant lui-même, s’il s’agit d’une personne physique, soit au représentant légal s’il s’agit d’une SARL, respecter des conditions définies par la loi :

  • ne pas avoir fait l'objet d'une condamnation prononcée par une juridiction française ou par une juridiction étrangère à une peine criminelle ou à une peine correctionnelle pour l'une des infractions décrites à l'article R212-4 et l’article L213-3 du code de la route 
  • être âgé d'au moins 23 ans
  • justifier de garanties minimales concernant les locaux (bail de location et assurance), les véhicules (contrat de location ou bons de commande et assurances) et les moyens matériels pédagogiques
  • justifier de la qualification des personnels enseignants qui doivent être titulaires d'une autorisation d'enseigner en cours de validité

La Préfecture a 2 mois à compter de la réception du dossier complet pour donner son avis.

L'activité peut être exercée :

  • soit sous la forme d'une entreprise individuelle avec un statut libéral, si l'exploitant est lui-même moniteur
  • soit sous la forme d'une société commerciale, si l'exploitant n'enseigne pas lui-même la conduite

Un investissement raisonnable

La création d'une auto-école coûte autour de 20 à 30.000€ pour une exploitation en solo. Les véhicules destinés à l'enseignement professionnel de la conduite sont spécifiques et coûtent de ce fait assez chers à l'achat. Ils doivent en effet avoir obtenu une autorisation de mise en circulation délivrée sous la forme d'une mention véhicule école sur le certificat d'immatriculation, avoir au moins 4 places assises pour la formation au permis B, être équipés d'un système à double commande, de rétroviseurs intérieurs et extérieurs supplémentaires, etc. Certains constructeurs proposent des modèles équipés en leasing (autour de 400 à 500€ par mois pour un maximum de 50.000 km).

Outre les véhicules, l'entrepreneur doit également disposer obligatoirement d'un local adapté pour recevoir les candidats lors des leçons de code. Le local doit être accessible aux personnes en situation de handicap (rampes d'accès, WC, largeur des portes, etc.). Il doit également être suffisamment insonorisé pour limiter la gêne. Ce local doit bien évidemment être équipé pour recevoir les cours de code.

A noter : l'aménagement des locaux doit être effectif et opérationnel avant la demande d'agrément.

A ces frais de démarrage s'ajoutent les frais de constitution d'entreprise, les assurances (auto et RC), la publicité pour se faire connaître, etc., ce qui implique des besoins en fonds de roulement suffisamment provisionnés.

Les réseaux à suivre en franchise

Sachant que la donne change et que de nouveaux acteurs on-line débarquent sur le marché, se rapprocher d'un réseau à la notoriété forte peut être une bonne idée. Permis pas cher, Auto Academy, Groupe Maurice Conduite, les enseignes sur le secteur sont peu nombreuses et connaissent un rythme de développement sporadique en raison notamment des dernières évolutions législatives mais aussi de la force des groupements (chaines volontaires) comme l'association ECF, Anper, ou CER Association - Centre d’Education Routière.

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