Restauration, mode, cosmétiques : le marché du vegan en plein boom !
Les vegans sont de plus en plus nombreux et l'offre se développe peu à peu
Plus qu’un épiphénomène, la tendance vegan gagne de plus en plus d’adeptes au point de voir fleurir des boutiques spécialisées orientées bio, ainsi que des restaurants 100% vegans ou proposant à leurs cartes quelques plats vegans. Et la franchise dans tout ça ? Elle se lance peu à peu !
Article publié le 12/07/2017 - Mis à jour le 30/10/2018
Végétarien, végétalien, vegan : quelles différences ?
Les végétariens et les végétaliens gagnent du terrain. Quelles différences entre les deux ? Les végétariens ne mangent pas de viandes, pas de poissons, mais ils mangent des protéines animales issues des produits laitiers (lait, fromage, crémerie, beurre, etc.) et des œufs. Les végétaliens de leurs côtés sont plus stricts encore dans leurs convictions. Ils ne mangent aucune protéine animale : pas de viandes, pas de poissons, pas de produits laitiers, pas d’œufs. Ce régime 100% végétal gagne du terrain en France, et quelques réseaux de franchise commencent à apparaître sur ce marché en plein boom. Les vegans affirment ne tolérer aucune souffrance animale et rejettent en bloc tout ce qui a trait, de près ou de loin, aux espèces vivantes.
Le marché vegan en chiffres
Selon une étude CHD Expert menée fin 2016, 5% des Français interrogés se déclaraient végétariens et 2% vegans. Ces chiffres concordent peu ou prou aux résultats obtenus par un récent sondage Harris Interactive qui arrivait à 5% de Français végétariens et 4% végans. Autres concordances, de plus en plus de Français diminuent leurs consommations de viandes. Ainsi, selon l’étude CHD Expert, 30% des consommateurs se déclarent aujourd’hui flexitariens, autrement dits omnivores mais avec la volonté de réduire leur consommation de protéines animales.
Dans cette même étude, 46% des sondés souhaiteraient que les restaurants à table proposent un ou deux plats vegans à leur carte. On retrouve quasiment les mêmes chiffres dans une étude Kantar WorldPanel, 2016 : 34% des foyers comptent au moins une personne qui tend à réduire ou limiter sa consommation de protéines animales. Pourquoi ? En fait, si le veganisme s’appuie essentiellement sur des raisons éthiques (bien-être animal), des raisons environnementales, gustatives ou de santé sont également mises en avant.
A l’image du bio, la tendance vegane « ratisse » donc beaucoup plus large que les simples militants pour la cause animale.
Un marché 100% vegan qui ne demande qu’à grossir
Si l’engouement pour le veganisme est encore tout récent, les parts de marché à prendre sont bien réelles. Certaines marques commencent à sortir du lot, tous secteurs confondus. Des enseignes veganes anglo-saxonnes comme Native Food Café, VeganBurg, Boon Burger, Maoz ou encore Go Vegan ont été les premières à lorgner sur la France. Tout récemment, c’est le réseau de restauration vegan canadien Copper Branch qui a fait une arrivée remarquée sur le territoire. Après avoir ouvert un premier restaurant vegan à Brest, l’enseigne se prépare à s’implanter à Angers. Et des projets seraient notamment à l’étude à « Paris, Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux, Lyon, Nice et la Réunion », selon Martin Ayotte, le master franchisé Europe Copper Branch. Ce déploiement national n’est pas pour déplaire à Hank, jeune enseigne française spécialisée dans le burger vegan, qui espère bien suivre prochainement le même chemin. Fort du succès de son premier établissement situé dans le Marais et de la pizzeria vegan surfant sur la même vague qui a vu le jour deux ans plus tard, Hank a en effet récemment ouvert un nouveau restaurant de burger vegan à Lyon et compte bien poursuivre son développement sous forme de franchise afin de proposer son concept de restauration vegan au plus grand nombre.
Même la grande distribution se met au vegan, bon gré mal gré. Pour ne pas perdre de parts de ce juteux marché, principalement occupé par de petites boutiques indépendantes. L'enseigne de magasins bio du groupe Monoprix, Naturalia, a ainsi ouvert 3 magasins bio 100 % végan en Ile de France (Naturalia Vegan) et Natureo, filiale du groupe Intermarché, se positionne également sur le marché des produits végétariens et véganes depuis le début des années 2010. De nombreuses gammes veganes font également leur apparition dans les rayons des supermarchés et hypermarchés. Intermarché a par exemple été le premier distributeur à proposer des glaces vegan sous sa propre marque, Veggie Marché, au printemps dernier.
Cuir ou préservatif vegan : le mouvement s’invite partout !
Et si l’alimentation est loin d’être le seul secteur sur lequel le mouvement vegan présente des opportunités. Des cosmétiques à la mode, en passant par les préservatifs ou les produits d’entretien, le vegan s’invite partout. Niveau maquillage, e.l.f Cosmetics, Avril Cosmétiques ou encore Too Faced et Tarte Cosmetic se positionnent comme des incontournables du marché des cosmétiques cruelty free et vegan. Du côté de la mode, la marque canadienne Matt & Nat, qui mise sur les bouteilles en plastique recyclé pour ses doublures, compte des boutiques un peu partout dans le monde. Les entreprises françaises spécialisée dans la mode vegan ne sont pas non plus en reste puisque Basus et Good Guys tirent parfaitement leur épingle du jeu. Basus doit notamment son succès à l’utilisation d’un cuir végétal, aux même propriétés que le cuir animal mais développé sans souffrance animale et sans déchets. Une enseigne française s’est d’ailleurs spécialisée dans la fabrication et la distribution de produits artisanaux et maroquinerie en cuir végétal. Il s’agit de Tendance Liège, qui utilise du cuir vegan en lieu et place du cuir animal pour ses sacs à main, porte-monnaie ou chaussures. Face au succès rencontré par son concept, le réseau se développe aujourd’hui sous forme de franchise dans l’ensemble de la France.
Si le marché n’est pas encore complètement structuré en France, les opportunités de créer une entreprise vegan en France sont donc déjà relativement nombreuses, que ce soit dans la restauration ou dans d’autres secteurs… et ce ne devrait être qu’un début !