Créer une crèche en franchise pour réussir sur un marché en pleine croissance

Crèches privées : un marché de plus de 1,7 milliard d’euros

Au 1er janvier 2020, la France comptait 2,2 millions d’enfants de moins de 3 ans pour une capacité d’accueil, structures collectives et assistantes maternelles réunies, d’un peu plus de 1,34 million 2019, selon le rapport annuel de l’Observatoire national de la petite enfance (Onape)

Les calculs sont vite faits ! La capacité d’accueil pour 100 enfants de moins de 3 ans, même si elle a largement augmenté au cours de ces dernières années, reste à 59,8 en 2019.

Les crèches privées ont une vraie carte à jouer et elles l’ont bien compris. Depuis quelques années, les initiatives se multiplient pour ouvrir des crèches dans toute la France. Une étude récemment publiée par Xerfi et intitulée « Le marché des crèches privées - Quels leviers et perspectives d’ici 2025 pour préserver les marges ? », explique que le marché des crèches privés « est alimenté par le déficit chronique de solutions de garde en France ainsi que par les stratégies de développement ambitieuses de grands gestionnaires nationaux. De surcroît, grâce à la réforme NORMA, des milliers de places ont pu être créées en quelques mois avec l'extension des capacités d'accueil des micro-crèches. »

La réforme des modes d’accueil NORMA en clair

La réforme des modes d’accueil, dite NORMA, vise avant tout à clarifier la situation de tous les professionnels de terrain. L’objectif de cette réforme, initiée par Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance et des Familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, est d’instaurer des règles communes, compréhensibles et cohérentes pour tous.

Elle est entrée en vigueur en septembre 2021 et a permis d’augmenter le nombre de places de crèche. Le taux d’accueil en micro-crèche est en effet passé de 10 à 12 enfants, dès lors que la surface au sol de la structure le permet. *

Créer une micro-crèche en franchise : avec quel réseau se lancer ?

C’est dans ce contexte que de nombreux réseaux de micro-crèches en franchise se sont créés au cours des dernières années. Si trois acteurs majeurs, Babilou et ses 708 crèches, Grandir et ses 659 crèches Les Petits Chaperons Rouges et People & Baby et ses 550 crèches se partagent le gros du secteur, il reste en effet encore beaucoup de parts de marché à prendre !

Objectif pour ces nouvelles enseignes : mailler le territoire français en s’appuyant sur des entrepreneurs indépendants désirant ouvrir une micro-crèche (jusqu’à 10 berceaux) tout en bénéficiant de l’appui et de l’accompagnement d’un réseau. 

Et face à la multitude de groupes spécialisés dans la création de micro-crèches, il n’est pas évident pour un porteur de projet de savoir vers lequel se tourner en priorité. Le mieux reste bien entendu de commencer par cibler les réseaux en accord avec ses propres valeurs et aspirations.

Les crèches écolo, les crèches qui encouragent l’usage de la langue des signes pour les bébés ou encore mettennt en application la motricité libre et la pédagogie Montessori ont par exemple le vent en poupe, de même, bien évidemment que les crèches bilingues. Le réseau Baby Trees développe ainsi des crèches proposant des activités Montessori dans un environnement bilingue français/anglais. 

Chaque réseau présente ses propres spécificités et éléments de différenciation pour se démarquer de la concurrence et il est important de bien étudier chaque concept avant de faire le choix de se lancer. 

Ouvrir une crèche en franchise : quelles démarches ?

Une fois cette dimension essentielle prise en compte, reste pour les créateurs d’entreprise à se pencher sur les démarches administratives à effectuer. Première chose à noter : il n’est pas nécessaire de justifier d’une formation spécifique dans le secteur de la petite enfant pour ouvrir et gérer une micro-crèche (cf l’article Ouvrir une micro-crèche en franchise : quel diplôme pour se lancer ?) C’est l’équipe encadrante qui devra, elle, être titulaire soit d’un diplôme d’éducateur de jeunes enfants (EJE) ou d’auxiliaire de puériculture, soit d’un CAP Petite enfance. 

C’est d’ailleurs au niveau du recrutement du personnel de crèche que devrait se situer le principal problème selon les experts de Xerfi : « la pénurie de personnel, en particulier des auxiliaires de puériculture », devrait, avec « la concurrence par les prix qui s’accélère » constituer une véritable ombre au tableau. Les réseaux de franchise ont donc tout intérêt à mener une politique de formation importante afin de fidéliser leurs collaborateurs et limiter le turn-over. Mais cette question est directement du ressort du franchiseur (d'où l'intérêt, notamment, de créer sa micro-crèche en franchise plutôt qu'en solo !)

Vous avez désormais toutes les cartes en mains pour vous lancer dans la création d’une micro-crèche en franchise et vous positionner ainsi sur un marché dont la croissance à deux chiffres a de quoi faire pâlir bien des secteurs d’activité ! 

* Plus d’info sur la réforme NORMA