Les e-commerçants français affichent un moral au top
Selon une étude Fevad / LSA
Depuis 7 ans, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) en partenariat avec le magazine LSA sonde les dirigeants des principaux sites de e-commerce français. Les résultats 2018 de l'étude annuelle sur le moral des e-commerçants font ressortir une confiance record.
Les dirigeants de sites e-commerce ont le sourire. « Si pour une majorité d’entre eux, l’année devrait se caractériser par la poursuite des phénomènes de concentration et l’arrivée de nouveaux acteurs asiatiques, cela n’entame pas leur optimisme dans l’avenir » résume la Fevad en guise d'introduction de son étude annuelle sur le moral des e-commerçants. Dans le détail, plus de 9 dirigeants interrogés sur 10 à se déclarent confiants pour l’avenir de leur entreprise. Cette confiance se traduit par des prévisions de croissance de la performance financière pour 63% des acteurs interrogés, et ce toutes tailles confondues. « Déjà 2 entreprises sur 3 déclarent être rentables aujourd’hui et près de 80% de celles qui sont déficitaires anticipent une amélioration de leur performance financière cette année. » Globalement, 83% des e-
commerçants sont confiants dans la croissance de leur chiffre d’affaires en 2018.
Des intentions de recrutement et d'investissements importantes pour 2018
En 2017, 48% des entreprises avaient déclaré avoir l’intention d’embaucher et finalement, 2 entreprises du secteur sur 3 ont vu leurs effectifs augmenter ! En 2018, 54% des entreprises (sites spécialisés ou sites e-commerce d'enseignes magasin) prévoient de recruter. Côté investissements, les efforts devaient se concentrer sur l’informatique (71%), le parcours client (62%) et la communication dont le marketing et la publicité (55%). « Les « petits » e-commerçants vont accroître leurs investissements en marketing & publicité (75%) tandis que les plus « gros » vont investir davantage en informatique (79%). »
Les investissements dans le marketing et la communication devraient se concentrer sur le référencement naturel, le brand content et le référencement payant. En revanche, la publicité off line sera en baisse pour 22% des acteurs. Le développement des canaux m-commerce et réseaux sociaux sont jugés prioritaires. « Les sites d’enseignes magasin sont encore nombreux à souhaiter développer leurs ventes sur des marketplaces. »
Livraison, internationalisation et innovation
La livraison occupe de plus en plus le centre des attentions des e-commerçants. « L’étude révèle que 70% des e-commerçants proposent déjà des offres comprenant la livraison gratuite et que 20% d’entre eux sont en train de développer ce type d’offre. » Par ailleurs, de plus en plus d'e-commerçants continuent de développer des offres d’abonnement annuel permettant la livraison illimitée. L’e-réservation chez les sites d’enseignes magasin (réservation de produits sur internet en vue du retrait et du paiement en magasin) poursuit également son essor.
Outre la livraison, la conquête de marchés à l’international demeure une priorité pour bon nombre de commerçants en ligne. De fait, 62% des e-commerçants français sont déjà présents à l’international, essentiellement sur trois destinations phares : la Belgique, l’Espagne et l’Allemagne. « En tête des difficultés rencontrées dans leur internationalisation, la logistique passe en tête devant le juridique et la fiscalité. » 84% des e-marchands qui vendent à l’international ont vu leur chiffre d’affaires à l’étranger augmenter en 2017.
Enfin, pour sortir du lot, les e-commerçants n'hésitent plus à parier sur l'innovation. Parmi les pistes innovantes les plus suivies, l'on peut citer notamment les nouvelles solutions de paiement (type Apple Pay,…) (57% les envisagent dans un proche avenir) et les chatbots (48%). « Les assistants vocaux et les solutions de retours en boîtes aux lettres vont également faire l’objet de développements pour 30% des e-commerçants. » Près de la moitié des e-commerçants interrogés déclarent déjà collaborer avec des startups soit sous la forme de partenariat et/ou de contrat commercial. « Mais il peut s’agir également de collaboration avec un incubateur ou de rachats et/ou prises de participations. »
Méthodologie : Enquête réalisée par la Fevad, en partenariat avec LSA, du 21 février au 8 mars 2018 auprès d’un panel de 93 dirigeants de sites e-commerce (PDG/DG/Directeurs e-commerce) dont la répartition est la suivante : Moins de 1 million d’euros : 14% ; 1 à 10 millions d’euros : 25% ; 10 à 100 millions d’euros : 35% ; 100 à 500 millions d’euros : 17% ; Plus de 500 millions d’euros : 9%.
