L'E-commerce alimentaire prend son envol
D'après une étude Fevad/Médiamétrie
Longtemps à la traine, le e-commerce alimentaire décolle. Selon une récente étude publiée par la Fevad et Médiamétrie, 47% des internautes auraient déjà acheté un produit alimentaire en ligne.
D’après l’Observatoire des Usages Internet de Médiamétrie, 37,4 millions d’internautes ont effectué des achats en ligne au 1er trimestre 2018, soit plus de 8 internautes sur 10 (85,5%). Cela représente 893 000 cyberacheteurs de plus qu’il y a un an. Parmi ces cyberacheteurs, bon nombre se sont laissés séduire par des produits alimentaires. Pour Jamila Yahia-Messaoud, Directeur du Département Consumer Insights de Médiamétrie : « L’e-commerce concerne aujourd’hui tout type de produits, y compris des produits du quotidien des Français comme l’alimentaire. Aujourd’hui près de la moitié des internautes ont déjà effectué un achat alimentaire en ligne. » Le budget moyen dédié à l’e-commerce alimentaire est de 80€ par commande.
Près d’1 internaute sur 2
Selon les résultats de l'étude menée en avril sur 2000 répondants, 47% des internautes ont déjà acheté un produit alimentaire sur internet. Qui sont ces cyberacheteurs ? Plutôt des individus âgés de 35 à 49 ans (59%) et les CSP+ (60%), Parmi les cyberacheteurs alimentaires 54% font leurs courses au moins une fois par mois sur internet et ils sont plus d’un quart (28%) à les faire au moins deux fois par mois. 77% des achats de produis alimentaires se font par l’intermédiaire d’un ordinateur, très loin devant le smartphone (16%) et la tablette (8%).
Des freins persistants
Si 47% des Français ont déjà acheté des produits alimentaires en ligne, par définition, 53% ne l'ont jamais fait ! Quels sont les freins ? L'étude les répertorient en deux grandes catégories : les craintes liées à la nature des produits et les craintes liées à l'achat lui-même. Incapacité à contrôler la qualité des produits via la vue ou le toucher pour 77% des non acheteurs, impossibilité de vérifier la fraîcheur des produits alimentaires (24%), sont les deux freins de la première catégorie. Craintes en lien avec le process d’achat (21%) et prix pratiqués (17%), sont les deux freins principaux de la seconde catégorie.
Le drive booste les conversions
Le drive est la solution la plus utilisée pour la livraison (42%), suivi par la livraison à domicile (34%). Pour Marc Lolivier, Délégué Général de la Fevad : « En France le marché de l’alimentaire sur internet a peiné à trouver sa voie. Avec le drive, les acteurs français ont su créer un modèle original, basé sur une approche combinant internet et magasin. En l’espace de quelques années, il a permis à la France de se hisser à la seconde place du e-commerce alimentaire européen devant l’Allemagne. Ce modèle français est d’ailleurs maintenant repris dans d’autres pays et notamment aux Etats-Unis ».