Restauration : et si régulariser les sans-papiers était la clé de la pénurie de main d’œuvre ?
C’est en tout cas ce qu’affirment certains patrons du secteur de l’hôtellerie restauration.
Avec 130.000 postes à pourvoir, le secteur de l’hôtellerie restauration est à la peine. Les restaurateurs et hôteliers sont donc de plus en plus nombreux à réclamer la régularisation des migrants souhaitant travailler sur ce marché qui peine à recruter.
Former les sans papier à leur nouveau métier
L’idée a été lancée le 19 juillet dernier, lors du conseil interministériel du tourisme par plusieurs professionnels de l’hôtellerie et de la restauration pour tenter de venir à bout de cette pénurie de main d’œuvre dans la restauration. Selon eux, régulariser les sans-papiers qui souhaitent travailler dans l’hôtellerie ou la restauration permettrait de palier, au moins en partie, ce manque de personnel. Si le gouvernement accepte de donner des papiers à ces migrants, les professionnels du secteur s’engagent à les former à leurs nouveaux métiers, à les accompagner et à les embaucher par la suite. « La formation, le boulot, on est là pour les fournir », explique Didier Chenet, président du groupement national des indépendants (GNI) hôtellerie restauration, qui précise dans les colonnes du quotidien Le Parisien que « 130.000 emplois sont à pourvoir dans le secteur de l’hôtellerie restauration » et qu’il est urgent pour les pouvoirs publics de réagir.
Les métiers de l’hôtellerie et de la restauration souffrent traditionnellement d’une image plutôt négative, notamment à cause des conditions de travail souvent pénibles. « Aujourd’hui, les gens ont tendance à penser que si tu n’es pas bon en classe, tu finis dans l’hôtellerie-restauration », se désole l’Union des métiers de l’hôtellerie, Umih, citée dans Le Parisien. Et pourtant, même si l’on ne peut nier la pénibilité du travail, les évolutions de carrière sont nombreuses dans ce secteur. Beaucoup plus que sur la plupart des marchés. « Il existe un vrai ascenseur social dans ce métier, note l’Umih. Il n’est pas rare de voir des gens qui ont commencé commis de salle finir par gérer un établissement. »