Promotions : à qui profite vraiment les prix barrés ?
Selon une étude Kantar Worldpanel
Les promotions ne profitent pas qu'aux budgets serrés. Au contraire même, selon une étude récente signée Kantar Worldpanel, ce sont les couples aux budgets confortables qui en profitent.
La politique de promotion continuelle qui permet de générer du trafic et résister à la concurrence a modifié en profondeur les habitudes des consommateurs. Les prix barrés fleurissent de fait partout et les Français ont bien compris qu'il fallait être opportuniste. Selon les chiffres Kantar Worlpanel, en 2017, 9 Français sur 10 ont acheté au moins un prix barré dans l'année. 20% achètent pendant les soldes, 27% en promotion. Au total, 418€ ont été dépensés à prix barrés l'an dernier par acheteur. Cela représente en moyenne 14 actes d'achat sur les prix barrés.
Selon Kantar worldpanel, « la démultiplication des promotions a généré un comportement plus opportuniste et ce sont les couples et les budgets confortables qui en profitent ! » Sur le marché textile (habillement, chaussures, accessoires, linge de maison), l'évolution est frappante. Ainsi, en 2012, les prix barrés étaient surtout recherchés par les familles à budgets limités (58%). Les couples au budget plus confortable ne représentaient que 32%, les célibataires 10%. En 2017, les familles sont moins nombreuses à profiter des prix barrés (53%), alors que de plus en plus de couples au budget confortable traquent les prix barrés (36%). Les célibataires (11%) restent stables.
Dans ce contexte, la promotion s'invite de plus en plus dans les enseignes les plus valorisées. En volume, l'évolution du poids de la promotion grimpe ainsi dans les magasins de sport de 22,8% en 2012 à 25,3% en 2017, mais aussi chez les indépendants (22,2% en 2012 vs 24,8% en 2017), et dans les chaines de cente-ville (20,4% en 2012 vs 22,8% en 2017).
« En 2017, seules quelques enseignes arrivent à être peu dépendantes des prix barrés ». Parmi ces enseignes l'on peut citer Lidl, Décathlon, Primark, Zara, Kiabi, Action Uniqlo, C&A, Babou, Grain de Malice par exemple. A l'opposé, les enseignes dans lesquelles le taux de promotion s'envole sont Nike, Caroll, La Redoute, 1.2.3, ou encore Galeries Lafayette.