Enseignement des langues : un avenir au beau fixe selon Xerfi
L'enseignement des langues, le vent en poupe ?
Selon les résultats d'une étude menée par Xerfi en mai dernier, le marché de l'enseignement des langues devrait renouer avec la croissance dans les prochains mois. Une bonne nouvelle pour ce secteur largement impacté par la crise.
Si le marché de l'enseignement des langues a durement été touché depuis 2009, le cabinet d'études sectorielles Xerfi prévoit un retour de la croissance sur ce marché pour 2012. « Il progressera alors de 0,5 % en valeur avant de rebondir plus franchement en 2013 (+ 3 %) même s’il ne retrouvera pas son niveau de 2008 » précise Faïza Bolongaro, l'auteur de l'étude « Le marché de l’enseignement des langues à l’horizon 2015 – Quelles stratégies pour évangéliser un marché à fort potentiel mais encore sous-exploité ».
Comment expliquer ce retournement rapide de situation sur un marché atone ? En fait, selon les experts de Xerfi, l'explication de la prévisible embellie du marché de l'enseignement des langues tient essentiellement au retour des investissements des entreprises sur des domaines moins marqués par l'urgence. Ainsi, au cours de ces dernières années de crise, les entreprises ont surtout investis dans des domaines opérationnels comme le management, le marketing ou encore la communication, délaissant ainsi l'enseignement des langues.
Dans les prochains mois, les investissements des entreprises devraient reprendre sur des secteurs moins stratégiques comme l'enseignement des langues. D'autant plus que dans le contexte de mondialisation que nous connaissons, « l’anglais occupe une place de plus en plus importante au sein des entreprises, jusqu’à conditionner l’accès à certains postes, notamment dans les multinationales. Le recours au DIF, sous-exploité en France, ouvre également une voie pour développer le marché auprès des particuliers. »
Un marché de 400 millions d'euros
Le marché de l'enseignement des langues pèse plus de 400 millions d'euros. Peu structuré, ce marché se compose d'une « multitude d'opérateurs intervenant à l'échelle locale ou nationale, appartenant à la sphère privée lucrative, au domaine public, voire associatif. » Si ces dernières années, les opérateurs privés ont du rogner sur leur marge en raison de la baisse d'activité mais aussi de la montée de la concurrence, les experts de Xerfi ont identifié trois facteurs clés de succès pour l’ensemble de la profession.
- Le premier facteur clé tient à la tendance marquée par les opérateurs de proposer de plus en plus une offre globale « en développant différents supports de formation (cours en face à face, téléphone, e-learning, etc.) et se positionner sur d’autres langues que l’anglais ».
- Le second facteur de succès s'exprime par une autre tendance marquée au sein des professionnels : celle de développer des signes distinctifs forts face à la concurrence « en valorisant ses prestations et en créant des marques fortes. » Le dernier facteur de croissance attendu, tient à la montée en puissance de la technologie qui « pourrait aussi devenir un atout pour les acteurs du secteur. »
Et en effet, avec la démocratisation des smartphones, les opérateurs lorgnent de plus en plus sur les possibilités offertes par ce « nouveau support ». Nous assistons ainsi, selon Xerfi « à un renouvellement des méthodes et supports d’apprentissage (m-learning). Elle les amène également à travailler sur des prestations avec une nouvelle promesse de valeur, axée sur la mobilité et la flexibilité. »
L'enseignement des langues en franchise
En franchise, le secteur de l'enseignement des langues est encore peu développé. Les réseaux évoluant sur ce marché sont très peu nombreux mais ils développent des offres atypiques, ce qui fait leur force ! Philéas World par exemple a opté pour une formule originale puisque ce réseau s'adresse non plus aux stagiaires ou élèves, mais à des formateurs indépendants en langue anglaise. Au quotidien, Philéas World soutient et anime grâce à une dynamique de groupe particulière, les membres de sa communauté tout en redistribuant une partie des bénéfices du réseau.
Chez Mortimer English Club, la singularité du concept est aussi de mise. Ce réseau propose en effet d'aborder l'enseignement de l'anglais sous l'angle ludique, tant pour les particuliers (petits et grands), que pour les professionnels. Quelque soit la formule développée, pour rejoindre ces réseaux les franchisés doivent impérativement être bilingues anglais... Ce frein limite de fait le recrutement des franchisés !
Dominique André-Chaigneau, Toute la Franchise©