La franchise, le moteur structurant du secteur SAP
Focus sur les performances de la franchise dans le secteur des services à la personne
Depuis la libéralisation du marché en 2005, le secteur des SAP a connu de nombreux bouleversements. Mais depuis 2011, petit à petit, la franchise démontre son plein potentiel comme véritable moteur de ce marché, estimé à plus de 20 milliards d’euros pour 2024.
Le secteur SAP : un marché à 20 milliards d’euros
Selon les chiffres du Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, les services à la personne représentaient :
- Plus de 48.000 organismes en 2021 ;
- 6,7% de croissance en 2018 ;
- 1,2 million de professionnels en 2018 ;
- 850 millions d’heures rémunérées en 2018 ;
- 18 milliards d’euros de chiffre d’affaires global en 2019.
Et si 2020, avec la pandémie de Covid-19 et les confinements ainsi que les restrictions sanitaires, a créé un trou d’air conduisant à un recul de -12% des recettes, le secteur a immédiatement repris des forces en 2021 avec un rebond de +11,5%.
Ainsi, selon le cabinet Xerfi, le secteur des SAP devrait dépasser 19 milliards de chiffre d’affaires en 2023 et passer la barre des 20 milliards en 2024, soit une progression d’un peu plus de 5% par an.
Outre un vieillissement de la population, qui génère de plus de besoins pour le maintien à domicile des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, le secteur bénéficie en effet de la mise en place, en 2022, du crédit d’impôt instantané qui, en réduisant de 50% de le montant à payer par le client final, facilite considérablement l’acte d’achat.
Le marché des services à la personne est donc résolument un marché porteur qui résiste à la crise et qui présente aujourd’hui plus que jamais des opportunités, en particulier en franchise.
Franchise, SAP et crise : un cocktail qui cartonne
En effet, comme le soulignait en 2011 le rapport Oliver Wyman sur les services à la personne, les opérateurs en franchise ont un rôle moteur pour le secteur des SAP : « Ces opérateurs enrichissent la qualité de leurs prestations par la montée en compétence de leurs salariés, la digitalisation de l’offre (gestion administrative en ligne, espaces d’expression, etc.) et la diversification de leurs activités (nouveaux services, types de clients, métiers) », pouvait-on ainsi y lire.
La dynamique étant alors surtout à porter au crédit des entreprises généralistes « tant sur le plan de la croissance du chiffre d’affaires (+ 133 % depuis 2005) qu’en termes d’excédent brut d’exploitation (3,7 % du chiffre d’affaires). A l’inverse, les spécialistes de la dépendance et des travaux ménagers enregistraient alors une progression plus lente et atteignaient seulement 1,7 % du chiffre d’affaires en 2010. ».
Une tendance qui semble au contraire s’être inversée depuis 2010, et en particulier avec la pandémie de Covid-19 qui a totalement rebattu les cartes.
Ainsi, lors des confinements et alors qu’une bonne partie de l’économie française était au point mort :
- L’enseigne de portage de repas à domicile Les Menus Services a enregistré une croissance de 30% de son chiffre d’affaires ;
- L’activité seniors du groupe OUI Care a enregistré une croissance de +160%, absorbant ainsi la chute des activités ménage et garde d’enfants à domicile, ce qui lui a permis de terminer l’année avec un bilan positif ;
- Vivaservices a ouvert 9 nouvelles agences et certains franchisés du réseau ont triplé leur CA en 2020 ;
- Etc.
Et pour cause, selon une étude menée en 2010 par un laboratoire de recherche de l’Université de Méditerranée, « l’appartenance à un réseau de franchise protègerait le commerçant des effets les plus brutaux de la crise. Les aides et l’assistance du franchiseur, mais aussi ses compétences (notamment management du réseau et marketing-ventes ici) permettraient aux points de vente franchisés de mieux traverser les crises économiques. »
Une analyse d’autant plus pertinente quand on l’applique à un secteur particulièrement porteur soutenu par une tendance démographique au vieillissement de la population et par une réglementation fiscale fortement incitative.
Les franchises de services à la personne : 2,5 milliards d’euros de CA en 2021
Alors qu’en 2010 moins de vingt réseaux réalisaient plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires et seulement une cinquantaine de réseaux comptaient plus de 15 agences, en 2021, le secteur SAP comptait plus de 200 enseignes, pour près de 6.700 franchisés, enregistrant un total de près de 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Ainsi, alors que les entreprises ne captaient en 2010 que 3% de parts de marché (face aux associations et aux particuliers employeurs), aujourd’hui, les franchises de services à la personne réalisent à elles seules presque 14% du chiffre d’affaires du secteur.
Dès lors, même si les particuliers employeurs représentent encore 52% des heures travaillées déclarées en 2021, leur poids ne cesse de se réduire depuis 2011, selon un rapport du cabinet Xerfi. De même, toujours selon ce rapport, les entreprises privées sont aujourd’hui sur le point de dépasser les structures associatives, achevant ainsi de démontrer la supériorité de leur force de frappe.
En définitive, donc, la franchise est véritablement le moteur du secteur des SAP et constitue aujourd’hui plus que jamais la meilleure option pour ouvrir une agence de services à la personne et créer son entreprise dans ce secteur particulièrement porteur.