Le marché des services aux personnes âgées et dépendantes : tendances et chiffres-clés

Les services à la personne à l’horizon 2024

Selon une étude Xerfi sur le secteur des services à la personne, après une baisse de chiffre d’affaires liée à la pandémie de Covid-19 en 2020 (-12%) et le rebond mécanique de 2021 (+11,5% à 18 milliards d’euros), le marché des services à la personne va renouer avec la croissance au moins jusqu’en 2024.

Ainsi, après avoir dépassé les 19 milliards d’euros de CA en 2023, le secteur devrait dépasser la barre symbolique des 20 milliards en 2024 (contre 18 milliards en 2019).

Et ce, notamment grâce au crédit d’impôt immédiat, mis en place au premier trimestre 2022, qui a permis de faire progresser le nombre d’heures travaillées déclarées, pour la première fois depuis 2010.

Mais surtout, selon le cabinet d’études, la grande nouveauté est que, d’ici 2024, pour la première fois depuis 2005, ce sont les entreprises privées qui vont capter le plus de parts de marché, contre les associations, en net recul.

Enfin, l’étude Xerfi rappelle que pour poursuivre leur croissance, les franchises de services à la personne vont certes poursuivre leur déploiement géographique mais aussi et surtout œuvrer au renforcement de leur offre. L’objectif pour ces acteurs leaders du secteur : proposer une offre globale en faisant jouer les synergies.

Le cabinet révèle ainsi que la quasi-totalité des grandes enseignes généralistes de services à la personne se sont positionnées sur le créneau porteur de la conciergerie ou encore celui des services aux entreprises. Deux axes de développement générateurs de revenus complémentaires et de nouveaux portefeuilles clients pour les enseignes et leurs agences franchisées.

Les services à la personne en chiffres

Libéralisé par la loi Borloo de 2005 qui lui a également donné une impulsion considérable, le marché des services à la personne présente les données suivantes :

• 18 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019
• +20 milliards d'euros prévus en 2024
• L’aide à domicile représente 63% du marché des services à la personne, en particulier l’aide aux personnes âgées
• Près d’un million et demi de salariés en 2019
• En moyenne 7% de croissance par an et considéré par les organisateurs du Salon des Services à la Personne comme le « plus grand gisement d’emplois connu ».

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La silver economy en plein boom

Et cette tendance va s’accroître dans les années à venir. En effet, en mars 2019, le Haut Conseil du financement de la protection sociale rendait un rapport à Agnès Buzyn, alors Ministre de la Santé, qui stipulait que « la hausse annuelle du nombre de personnes âgées en perte d’autonomie devrait doubler entre aujourd’hui et 2030, passant de 20.000 à 40.000 par an. Leur nombre s’élèverait à 2.235.000 en 2050, contre 1.265.000 en 2015 ».

Or, ce rapport effectuait ses projections en se fondant exclusivement sur le nombre de personnes bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie. Une assiette de calcul relativement faible, donc, puisque toutes les personnes en perte d’autonomie ne demandent pas cette aide et n’en bénéficient donc pas.

Ainsi, la même année, l’Insee tablait quant à lui sur des projections bien plus importantes. L’institut de statistiques évoquait en effet le nombre choc de près de 4 millions de personnes de plus de 60 ans en perte d’autonomie, donc dépendantes de services destinés au maintien à domicile. Toujours selon l’Insee, le nombre de personnes de plus de 60 ans passerait lui de 16,2 millions en 2015 à plus de 24 millions en 2050.

Suite à ces deux rapports, Olivier Véran, alors député de l’Isère et rapporteur de la commission des affaires sociales et désormais Ministre de la Santé, affirmait dans les colonnes du Monde : « Les besoins sont considérables. Ce qu’il faut désormais, c'est s’atteler au financement de ces mesures, un financement progressif mais d’ampleur inédite. » Et ce, quand le rapport préconisait, lui, une rallonge financière de 550 millions d’euros pour financer les services d’aide et d’accompagnement à domicile.

En tout état de cause, la silver economy, le marché des seniors et des personnes âgées dépendantes, est donc particulièrement porteur et devrait encore bénéficier du soutien financier de l’Etat, déjà très engagé sur le sujet.

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Covid-19 : les services aux personnes âgées en 2020

Avec la crise du Covid-19 et le premier confinement du printemps 2020, le marché des services à la personne dans son ensemble a enregistré une chute de 14% à 15,6 milliards d’euros.

Toutefois, cette chute globale dissimule des disparités selon les services rendus. En effet, en plein cœur de la crise du Covid-19, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), en concertation avec la Direction Générale des Entreprises (DGE), a conduit une enquête flash afin de déterminer l’impact du confinement sur les entreprises de services à la personne.

Il en est ressorti que « du fait notamment du maintien des soins aux personnes âgées et/ou handicapées, ces activités n’ont généralement pas été interrompues. Seuls 14% des organismes de services à la personne (OSP) qui effectuent ces activités ont cessé d’intervenir. (…) certains organismes ont connu une croissance des interventions. C’est le cas (…) des OSP qui interviennent dans la livraison de repas par exemple. »

La franchise au service de la silver economy

Les succès de nombreuses enseignes de franchise de services à la personne vont tout à fait dans le sens de ces résultats. Ainsi :

• La franchise de services aux personnes âgées Petits-Fils a enregistré une année exceptionnelle et a ouvert 46 nouvelles agences ;
• La franchise de portage de repas à domicile Les Menus Services a vu son chiffre d’affaires croître de 30% pour atteindre 40 millions d’euros en 2020 ;
• Le groupe Oui Care, qui pilote la franchise O2 Care Services, dont l’activité seniors a connu une croissance de +160%, absorbant ainsi la chute des activités ménage et garde d’enfants à domicile, ce qui lui a permis de terminer l’année avec un bilan de +4,9% ;
• La franchise Vivaservices a accueilli 9 nouveaux franchisés et certains membres du réseau ont vu leur chiffre d’affaires tripler en 2020 ;
• Etc.

Ainsi, non seulement le secteur des services aux personnes âgées et dépendantes reste solide malgré les crises car les besoins persistent, mais en plus, comme le concluait une étude menée en 2010 par un laboratoire de recherche de l’Université de Méditerranée, « l’appartenance à un réseau de franchise protègerait le commerçant des effets les plus brutaux de la crise. Les aides et l’assistance du franchiseur, mais aussi ses compétences (notamment management du réseau et marketing-ventes ici) permettraient aux points de vente franchisés de mieux traverser les crises économiques. »

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C’est donc plus que jamais le moment d’ouvrir sa franchise de services à la personne pour exercer une activité à forte utilité sociale sur un secteur porteur.

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