2013 : le pouvoir d’achat des Français sera-t-il en berne ?
Quel va être le pouvoir d’achat des français en 2013 ?
Hausse des prix, stagnation des salaires, ressources énergétiques de plus en plus chères à l’international, que peut-on espérer ? Quels seront les produits les plus touchés, et pourrons nous seulement nous en passer ? Les hausses tarifaires font peur et les scénaristes sont à deux doigts de s’en inspirer pour leurs pires films d’horreur.
Les conditions de la baisse
Le pouvoir d’achat des Français a d’ores et déjà été largement miné par les faibles signes de progression des revenus en 2012. 2013 n’offre pas de perspective plus engageantes. Les différentes hausses d’impôts touchant mêmes les classes moyennes ont entamé le porte-monnaie des Français qui ont compris qu’ils devraient encore mettre la main à la poche cette année. Moral en berne, ambiance morose couplée à une actualité maussade et vous obtenez un joyeux cocktail de crise arrosé de CAC 40 bien sucré.
Les raisons viennent aussi des messages politiques et médiatiques savamment délivrés à des périodes régulières. Les Français sont sensibles à ces messages vecteurs d’anxiété. Peu annonciateurs d’un regain de fortune, ces messages envoient des signaux de repli. Certains envisagent même le placement en espèces, réhabilitant le matelas de grand-mère comme coffre-fort. Plus les messages sont négatifs, moins ils engagent à la dépense, ce qui ne fait que créer un cercle vicieux ne favorisant pas le bien être de l’économie française.
Un « retour à la terre » opère aussi dans certains milieux modestes et dans la classe moyenne. Cette mode nous arrive directement de Grèce où les tributaires de la crise ont été conduits à se rabattre dans les campagnes, à vivre de leurs culture, à la dure. Slow Food, Slow Life, autant de termes incitant les citoyens à consommer de manière raisonnée et parfois de manière curative. A voire donc si cette mode va poursuivre sa lancée en France. Si c’est le cas, les économistes devraient peut être s’en inquiéter car elle pourrait impacter sérieusement le mode de vie de chacun.
Les produits concernés
Fort heureusement la baisse du pouvoir d’achat des ménages ne touchera pas l’ensemble des produits consommables. Les transports, les assurances et les énergies devraient comme à leurs habitudes voir leurs coûts enfler.
• Transports : la SNCF comme les transporteurs locaux ne se privent pas d’asservir un peu plus leurs utilisateurs. Est-ce l’augmentation du coût de la masse salariale ? Est-ce l’augmentation des coûts énergétiques ? Toujours est-il que l’on devrait constater une augmentation de 1,9% des billets de train grandes lignes. Les petits tickets de métro ne changeront pas de taille mais bien de prix : + 2,4% en 2013. Bonne nouvelle pour la RATP, cette augmentation surpasse le taux de l’inflation. Les taxis quant à eux, pour la plupart en difficultés, pourront revaloriser leurs trajets individuels de 2,6%.
• Assurances : l’angoisse est proche. Les assurances autos et habitation sont annoncées avec des coûts en hausse de 2 à 7%. L’inflation n’en demandait pas tant mais les grandes enseignes d’assurances semblent sur la paille. Les complémentaires santé devraient aussi se gausser d’une augmentation globale. Il est donc conseillé de vite appeler sa mutuelle afin de constater les formules ayant évolué ou qui sont susceptibles d’évoluer.
• Energies : Le gaz est encore une fois attendu au tournant. Il a déjà subi une augmentation au 1er janvier, équivalent à 1,4%. Ce qui l’amène à une hausse de 10% sur l’ensemble de l’année précédente, et attention les yeux : 70% en 4 ans. Du coup, cet hiver les Français ont dû faire chauffer les bouillottes. Probable qu’ils les réutilisent l’année prochaine. Côté électricité, même souci : 2,5% début 2013.
Les mesures attendues
Le pouvoir d’achat des Français continue à mobiliser les différentes associations et structures sociales qui militent pour son retour à la normale. On peut espérer de jolis gestes du gouvernement Ayrault qui semble sensible à la cause. L’allocation de rentrée scolaire, augmentée à la rentrée dernière, a pu par exemple permettre à certains Français de mieux voir venir l’automne. 25% d’augmentation sur un budget de rentrée scolaire, ça ne se refuse pas ! Le spectacle vivant et le livre ont aussi été épargnés de la rigueur : la TVA à 5,5% leur a peut-être permis de garder la tête hors de l’eau. Sur le gaz et son augmentation, les signaux divergent. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a récemment déclaré « ne pas vouloir augmenter le gaz de 5% » en revenant sur une déclaration précédente. Ici aussi il semble vouloir limiter les dégâts à la simple hausse de l’inflation.
Rédaction Toute la Franchise©