Pourquoi choisir une franchise plutôt qu’une création ex-nihilo ?
Comment bien choisir sa franchise ?
Lorsqu’on envisage de créer son entreprise, on est rapidement amené à se demander quel degré de risque on est capable d’envisager à peu près sereinement. Plus on souhaite sécuriser son avenir, plus la nécessité de se lancer sur un marché éprouvé avec des produits testés se fait sentir. A juste titre, les projets les plus innovants sont aussi ceux sur lequel on a le moins d’informations chiffrées sur le potentiel du marché.
La franchise s’impose alors comme la solution idéale :
1) En franchise, on a business plan solide : on sait précisement le coût du projet pour le lancer et on nous livre un business plan quasi ficelé avec des projections de chiffre d’affaires et résultat sur 3 ans.
2) Le produit, le marché et la stratégie commerciale ont été testés sur les sites pilotes de la franchise : on a la preuve que d’autres personnes ont réussi à vivre et développer cette affaire.
Mais comment choisir sa franchise alors que leur nombre est croissant ?
Voici 5 erreurs à ne pas commettre pour bien choisir sa franchise.
-
Choisir trop vite sa franchise, sans avoir pris le temps de savoir si le quotidien du commerce nous correspond, sans s’être immerger 15 jours dans un commerce de ce type pour sentir si le quotidien nous plait. Cela est possible avec le dispositif EMT par exemple.
-
Manquer de sens critique : avec le nombre croissant de franchise nouvelle chaque année, beaucoup sont encore trop fragiles et le nombre de sites pilotes bien insuffisant pour en tirer des conclusions.
-
Choisir sa franchise en fonction de son apport personnel uniquement : il est évident que ce paramètre est de taille et ne peut être négligé. Pour autant, on est alors souvent happé par les plus grosses franchises de son enveloppe alors que cela ne correspond pas forcément aux plus rentables, aux plus solides, aux plus en adéquation avec son profil.
-
Choisir sa franchise en fonction du secteur d’activité uniquement : il est rassurant de penser qu’en connaissant bien le métier, le savoir-faire technique, le futur dirigeant va mieux s’en sortir. Pour autant, il ne faut pas pousser le raisonnement à l’excès . La réussite ne tient pas dans la compétence purement technique et la connaissance sectorielle mais bien dans la capacité à diriger l’activité. Le futur gérant doit développer des compétences tout autre, à savoir :
-
assurer la veille commerciale sur sa zone de chalandise,
-
assurer le développement commercial rapide de l’activité,
-
maitriser son pilotage financier au quotidien avec sa trésorerie et sur le long terme en ne dérivant pas sur ses principaux indicateurs,
-
savoir recruter et manager,
-
maitriser suffisamment le droit pour bien choisir son statut,
-
savoir négocier ses contrats,
-
ne pas commettre d’erreurs sur son bail,
-
être au courant de toutes les aides qu’il peut mobiliser comme l’ACCRE et l’ARCE notamment,
... bref avoir mûri et acquis des compétences d’entrepreneur au préalable à travers une formation d’entrepreneur qui lui permttra de bien bien choisir sa franchise et qui complètera la formation métier que la franchise lui donnera au bon moment ..
-
-
Choisir une franchise qui correspond bien à son profil sans valider une étude d’implantation sérieuse. Pour cela, mieux vaut prendre plusieurs avis professionnels pour se forger sa propre opinion. Mener une analyse de la concurrence locale aussi la plus minuteuse possible. Trop souvent, l’entrepreneur en herbe rogne sur ces budgets et ne fait pas du tout appel à des professionnels ou alors au moins cher du marché. Sur cette prestation, le conseil doit être local et expérimenté. Confrontez aussi les résultats de cette étude avec votre conseiller à la CCI et avec un partenaire bancaire avant de finaliser votre compromis.
En tout état de cause, n’oublions pas que, même si la franchise offre un cadre plus sécurisé que la création ex nihilo, la réussite repose avant tout, comme dans le sport, sur l’équipe qui doit conjuguer tous ses efforts pour transformer l’essai.