Management : apprendre à travailler avec la génération Y

Elle a parfois mauvaise presse. Certains n’hésitent pas à dire qu’elle est un « corps étranger » pour les entreprises. Elle, c’est la génération Y. Elle est constituée des jeunes de moins de 30 ans qui, en débarquant dans le monde du travail, apportent leurs codes et leurs motivations, bien différents de ceux que l’on pouvait observer par le passé. Les études et les théories se succèdent au sujet de cette génération Y qui fait beaucoup parler d’elle, jusque dans les réunions de management en entreprise. Comment intégrer ces jeunes nés dans les années 80 et au début des années 90 ? Réponse.

Qu’est-ce que la génération Y ?

La génération Y est-elle une réalité ou un mythe ? Certains se reconnaissent totalement dans la description qu’en font les médias, tandis que d’autres nient son existence. Il faut bien se rendre à l’évidence, plusieurs générations se côtoient aujourd’hui dans les entreprises. En plus de la génération des baby-boomers, née entre 1945 et 1965, et la génération X, qui se répartit entre 1965 et le milieu des années 80, il faut désormais compter sur une nouvelle génération, qui ne semble pas taillée pour le monde de l’entreprise tel qu’il existe. Pour faire simple, cette jeune génération est celle de la désillusion économique, habituée à entendre le mot « précarité », et qui possède ainsi un rapport totalement décomplexé à l’autorité.

La génération Y apporte une grande nouveauté, et « pour la première fois, elle possède des attentes exprimées et veut les satisfaire » explique Julien Pouget, qui a signé le livre Intégrer et manager la génération Y. La génération Y est ainsi réputée moins docile, cherche du sens, et bouleverse les codes établis. Un management intergénérationnel de qualité devient indispensable pour savoir comment réagir, et ne pas avoir le sentiment que l’autorité des responsables est bafouée. Le dialogue est possible.

Les clés pour bien manager des salariés de la génération Y

Pour bien intégrer la génération Y, qui attend beaucoup de son travail, il est important d’agir sur certains points :

1. Il faut rendre l’entreprise plus flexible face à des comportements ou des habitudes qui peuvent paraître décalés. Non, vous n’avez pas l’habitude d’envoyer des SMS et de réserver vos prochaines vacances au bureau… mais la génération Y le fait ! Tant que l’entreprise n’est pas menacée par cette liberté, pas de problème !

2. Il faut valoriser les compétences et le fonctionnement en mode projet. La génération Y recherche la verticalité au sein des entreprises, et fait confiance aux managers qui font avancer l’entreprise sans autoritarisme.

3. Il faut proposer des missions passionnantes qui demandent de l’implication. Ne croyez pas que la génération Y est une génération de feignants, bien au contraire. Elle ne recherche pas la facilité, mais veut donner du sens à sa participation au sein d’une organisation. Zappeurs par nature, ils n’hésiteront pas à quitter le navire si les défis ne sont pas à la hauteur.

Ultra connectée, habituée aux voyages et ayant accepté la mondialisation, la génération Y est un véritable atout pour les entreprises. Véritables empêcheurs de tourner en rond, ils aident les managers à grandir et possèdent un dynamisme hors-pair. Les intégrer est une opportunité pour l’entreprise.