Selon les résultats du second baromètre "Envie d'entreprendre" réalisé par Idinvest et Le Figaro en mars dernier, les créateurs d'entreprise sont des individus fonctionnant résolument en mode guerriers. Persévérants et combatifs, leur dynamisme est à la hauteur de leurs craintes et de leurs espoirs.

Après une première édition en 2013, Idinvest et Le Figaro lançaient en mars dernier la nouvelle édition de leur baromètre « Envie d’Entreprendre ». Cette étude menée online sur 1.430 jeunes chefs d'entreprise et porteurs de projets de création dans les deux années à venir révèle un profil de création particulièrement guerrier dans un contexte économique pas simple.

Créateur d'entreprise, qui es-tu ?

La création d'entreprise se conjugue toujours plus au masculin qu'au féminin. 75% des jeunes créateurs et porteurs de projets interrogés par l'étude Idinvest-Le Figaro sont ainsi des hommes. En terme d'âge, « si 65% des porteurs de projets de notre échantillon ont entre 25 et 49 ans, 25% ont plus de 50 ans. La moyenne d'âge obtenue est ainsi de 41 ans. » Globalement, 29% des porteurs de projets déclarés sont des serial-entrepreneurs (ils ont déjà créé une entreprise, et même 6% plusieurs).

En terme de choix de statut, les créateurs se partagent à part équivalente entre ceux qui veulent se lancer seuls et ceux qui souhaitent s'associer (39% création d'une entreprise avec des associés, 24% création d'une entreprise individuelle, 20% création d'une auto-entreprise). 17% du panel ne savent pas encore quel statut choisir.

Et si 25% des futurs créateurs ont déjà entamés des démarches administratives et juridiques, 39% ont déjà un projet bien bordé sans avoir entamé de démarches et 36% sont encore au stade de la réflexion. « 85% des répondants ont déjà mis au point leur offre, 79% ont fait une étude de marché, 64% ont réalisé un plan d'affaires (business plan), 49% ont présenté leur offre à des clients potentiels, 43% ont effectué une recherche d'aides publiques, 38% une recherche de financements et enfin 27% ont constitué leur structure juridique ».

Des secteurs d'activité très diversifiés

Les créateurs d'entreprise interrogés envisagent de se lancer à 50% sur une activité dans le secteur ils travaillent ou ont travaillé. Sur l'ensemble du panel, les projets sont très diversifiés et embrassent une large palette d'activités. Ainsi, 13% se verraient bien patrons dans le commerce de détail, la location ou les services aux particuliers, 11% dans l'industrie, 9% dans la construction, BTP et immobilier, 8% dans l'énergie, aménagement, environnement, 8% dans la distribution et le commerce de gros, 8% dans l'hébergement et la restauration, 7% dans les services informatiques, les télécommunications et internet, 5% dans les autres activités de conseil aux entreprises, 4% dans l'information, communication et médias, 3% dans le tourisme, les voyages et les transports, 3% dans les activités financières et d'assurance, 3% dans les autres services aux entreprises, 3% dans la santé, médecine et action sociale, 3% dans l'enseignement et la formation.

Les motivations et qualités nécessaires à la création

Parmi les motivations pour entreprendre, 53% des répondants mettent en avant le goût d'entreprendre, de se fixer de nouveaux défis et de tester ses capacités. 47% évoquent un fort désir d'indépendance, loin devant l'envie d'améliorer ses revenus ou de se constituer un capital (37%), ou encore l'identification d'un marché porteur et l'envie de concrétiser une idée (36%).

Les motivations plus secondaires sont notamment de se créer son propre emploi face à la difficulté d'en trouver un (36%), le besoin d'un plus grand épanouissement personnel (32%) ou encore la liberté de choisir son lieu de travail (19%). Pour réussir dans leur projet de création, les personnes interrogées citent parmi les qualités essentielles la combativité et la persévérance à 49% (61% chez les chefs d'entreprises déjà créées). Arrivent ensuite la vision stratégique (45%), le dynamisme (41%), la compétence dans le métier ou le secteur (37%), la créativité (32%), le savoir-faire commercial (29%), la capacité à travailler en équipe (24%), le goût du risque (21%) et l'autonomie/l'indépendance (14%).

Les freins à la création d'entreprise

« Une majorité de créateurs ne craint ni le manque d'idée (72% non), ni la charge de travail (66%), ni les sacrifices dans leur vie personnelle (56%), ni même une baisse temporaire de revenus (55%) ». Ils ne craignent pas non plus d'avoir des faiblesses en matières managériales (71%), ou commerciales (59%). Quels sont alors les freins à la création d'entreprise, les craintes et les obstacles ? Selon le baromètre "Envie d'entreprendre", le principal frein réside dans le manque de financement (70%), suivi des charges et d'une fiscalité trop importante (53%) et bien sûr de la conjoncture peu favorable pour créer (49%). Les autres obstacles rencontrés sont le manque de réseau ou de soutien (45%) ou encore les contraintes administratives et juridiques liées à la création (41%).

Le financement du lancement de l'activité qui ressort comme le point noir numéro 1 du créateur est assuré par l'apport personnel (65%), les banques (37%), les aides publiques (27%), une participation ou une aide de l'entourage (24%), et dans une bien moindre mesure un fonds de capital investissement (14%), ou des business angels (10%).

Tout le dossier

Introduction
37% de Français potentiellement créateurs d'entreprise
Les Français, ces champions de la création d'entreprise !
La France, un territoire économiquement attractif