La franchise : ça marche !
Focus sur les avantages qu’il y a à devenir franchisé
Avec quelque 2000 réseaux pour plus de 75 000 entrepreneurs indépendants et plus de 700 000 emplois, la franchise est aujourd'hui un modèle gagnant en France. Cette réussite éclatante profite aux franchiseurs, mais aussi surtout aux franchisés ! Réitération du succès, transmission du savoir-faire, accompagnement permanent, bénéfice d’une marque reconnue, etc. Enquête sur les dessous d'un phénomène qui n'a pas fini de faire des émules !
La bonne santé de la franchise en France
Les réseaux de franchise affichent en France une santé de fer malgré la crise ! Il suffit, pour en avoir des preuves, de regarder de près les chiffres-clés des réseaux de franchise :
- En 10 ans, de 2008 à 2018, le nombre d’enseignes est passé de 1.228 à plus de 2.000, soit une progression de plus de 60%
- Sur la même période, le nombre de franchisés indépendants est passé quant à lui de plus de 50.000 à plus de 75.000, soit une progression de 50% environ
- Le chiffre d’affaires cumulé des réseaux est quant à lui passé de 47,78 milliards d’euros à 62,01 milliards, soit une progression de près de 30% en 10 ans
Un vrai plébiscite qui répond en écho à l'engouement massif des Français pour la création d'entreprise. Selon les chiffres de l'Insee, l'année 2009 pourtant bien sombre par ailleurs, a enregistré un taux record de création d'entreprise : plus de 580.000 entreprises nouvelles ont été créées en 2009 contre 331.439 en 2008 ! Une progression de +75% ! Du jamais vu ! Oui, mais....car il y a un mais, la plupart de ces nouvelles entités ont été créées sur la base du statut d'auto-entrepreneur lancé en janvier 2009. Combien seront toujours là à 3 ans, et à 5 ans ? Mystère !
En outre, combien vivent de la création de leur activité ? Selon les chiffres de l'Observatoire de l'auto-entrepreneur, si 7 créateurs sur 10 avaient émis des factures à la fin 2009, le chiffre d'affaires moyen des auto-entrepreneurs actifs ne dépasse pas 5.200 € (TTC)... soit un revenu mensuel de 775 € net. Pas mirobolant, il faut en convenir. Mais cela n'a rien d'étonnant : un auto-entrepreneur ne peut compter que sur lui-même pour tester son idée, bâtir son offre commerciale, développer son affaire ! Seuls les plus opiniâtres ou les plus expérimentés arrivent à faire front !
A contrario, les entrepreneurs qui se sont lancés en franchise connaissent globalement une bien meilleure santé économique que les acteurs indépendants. Ainsi, en 2018, selon la 15ème enquête annuelle de la franchise réalisée par la Banque Populaire, la Fédération Française de la Franchise, CSA et L’Express, le revenu individuel net moyen des franchisés était de plus de 35.000€. Et si 48% des franchisés enregistraient un chiffre d’affaires moyen inférieur à 500.000€, ils étaient 51% à générer plus de 500.000€ annuels !
D’ailleurs, si l’on regarde l’âge moyen des réseaux, on constate qu’ils sont globalement assez anciens (avec une moyenne de 15 ans, montant à 18 ans pour les réseaux comptant plus de 20 points de vente). Une telle ancienneté témoigne de la solidité des enseignes et de la pertinence de leurs concepts sur un marché en pleine évolution.
Enfin, il apparaît que les franchisés sont satisfaits de leu choix d’avoir créé leur entreprise au sein d’un réseau. Ils sont en effet 79% à se sentir plus solides qu’un entrepreneur isolé et 72% à être particulièrement confiants dans l’avenir de leur entreprise.
Tous ces signaux forts montrent que la franchise dispose d’indéniables atouts pour créer son entreprise dans un contexte toujours plus difficile pour les entrepreneurs indépendants. Dynamisme et stabilité des réseaux, performance économique et commerciale, sentiment de confiance des entrepreneurs, etc. : tous ces atouts découlent directement du fonctionnement de la franchise, qui consiste en la transmission d’une marque reconnue, d’un savoir-faire éprouvé et de la mise en place d’un accompagnement permanent.
Un accompagnement permanent
En franchise, les choses sont radicalement différentes : Comme les Mousquetaires, la devise de la franchise est claire « Tous pour un et un pour tous ! ». Le franchisé peut à tout moment s'appuyer efficacement sur son réseau pour surmonter ses difficultés. Et c'est bien là l'atout principal de la franchise : le créateur même s'il reste indépendant n'est jamais seul face à lui-même ! En cas de difficultés, il peut s'appuyer sur le savoir-faire et l'expérience du franchiseur mais aussi des autres franchisés.
Cet accompagnement qui fait partie intégrante des termes du contrat de franchise est une véritable assurance d'assistance mais aussi de pérennité. Globalement, le taux de faillite est notablement moins élevé en franchise qu'en restant indépendant. Là où la moyenne s'établit à 50% de cessation d'activité dans le commerce traditionnel dans les 5 premières années, il n'est plus que de 20% en moyenne pour les commerces en franchise. Et pour cause : la tête de réseau met à disposition des franchisés des équipes dédiées à l’animation du réseau. Ces équipes, qui assurent une assistance téléphonique, peuvent également se déplacer directement en région, voire dans le point de vente du franchisé, pour analyser les pratiques professionnelles, échanger et mettre en place des stratégies d’amélioration. Egalement, il est fréquent que, en plus de la convention annuelle qui réunit l’ensemble du réseau pour dresser bilans et perspectives de l’enseigne, les franchises organisent des réunions régionales. Ces dernières permettent aux franchisés d’une même région de se rencontrer pour partager les bonnes pratiques, échanger sur leurs difficultés et s’apporter soutien mutuel. Cette cohésion entre franchisés est également capitale pour la bonne santé d’un réseau et est l’un des facteurs de réussite de ce mode de développement.
L'accompagnement se traduit aussi de façon vitale dans la transmission des savoir-faire du concept via la formation initiale et la formation continue. C'est en partie pour cette raison que la franchise connait un tel succès !
Un concept « clé-en main »
L'autre grande valeur ajoutée de la franchise repose sur la mise à la disposition des franchisés d'un concept testé et modélisé : c’est ce que l’on désigne bien souvent par l’expression de « réitération de la réussite ». Concrètement, le franchiseur a éprouvé sur une ou plusieurs unités pilotes un concept (incluant un concept architectural, un positionnement marketing, des méthodes de production et/ou de vente, des méthodes de management, etc.) qui a démontré sa performance commerciale et sa rentabilité économique. Soucieux de poursuivre son développement et de transmettre les clés de son succès, il devient alors franchiseur.
Le marché, les produits, les savoir-faire, les approvisionnements, les arguments commerciaux, la marque, etc. : grâce à cette première expérience réussie, le franchisé a en main tous les ingrédients qui feront, avec un peu d'effort, de sa création un succès. Cela ne veut pas dire que le succès est assuré, entendons-nous bien ! Le risque 0 n'existe pas en création d'entreprise ! Non, le concept donne « une marche à suivre » gagnante. C'est un modèle qui normalement doit avoir fait l'objet au minimum d'une expérience pilote réussie. Les résultats attendus dans le cadre d'une création doivent être étayés par du concret. En d'autres termes, un concept doit démontrer de sa pertinence tant en termes de marché que d'adaptation du produit à une clientèle identifiée.
Par ailleurs, ce concept a été formalisé dans un document, une sorte de « Bible » : le Manuel Opératoire. Ce document, complet et clair, en théorie, est transmis au franchisé après la signature du contrat et lui permet d’accéder à l’ensemble des caractéristiques du concept et à l’ensemble des règles à appliquer pour sa mise en œuvre. En plus de ce Manuel Opératoire, les franchiseurs sont 92% à avoir mis en place une formation initiale (de 55 jours en moyenne) au cours de laquelle ils transmettent non seulement le nouveau métier des franchisés (qui étaient 75% à être salariés avant de créer leur entreprise en franchise) mais aussi à transmettre les compétences nécessaires à la gestion d’une entreprise.
Si le concept est appliqué selon les directives du franchiseur, le franchisé peut au moins prétendre à faire aussi bien (voire mieux parfois) que ses collègues du réseau. En d'autres termes, la franchise est avant tout une reproduction d'un succès déjà établi ! Le fait que tout soit bien « bordé » par le concept permet à un créateur de pouvoir mieux démarrer et développer son affaire. Ceci étant dit, tous les franchiseurs ne sont pas égaux. En franchise comme ailleurs, les optimistes de nature voire les escrocs existent bien évidemment ! D'où l'intérêt pour le franchisé de toujours vérifier les informations transmises par le franchiseur. Jamais le franchisé ne doit signer un contrat de franchise sans s'être assuré au préalable de la fiabilité du franchiseur. La visite de plusieurs franchisés s'impose donc avant de s'engager pour vérifier de visu la pertinence des éléments fournis mais aussi s'assurer que l'on est bien fait pour son futur métier.
A noter : certaines enseignes vont encore plus loin en proposant même des magasins ou des kiosques véritablement clés en main, en plus du concept. Les franchisés achètent alors un point de vente dessiné par un designer spécialisé et organisé de manière à optimiser le travail des franchisés et de leurs collaborateurs. Enfin, il est fréquent que les franchiseurs transmettent également (ou louent) des logiciels métiers qu’ils ont fait développer spécifiquement pour répondre aux besoins de leur activité et/ou de leur organisation.
La notoriété d'une marque reconnue
L'expérience du franchiseur apporte un avantage concurrentiel aux franchisés. Cet avantage est lié à la parfaite connaissance du marché, au test des produits, à l'adaptation de ces produits à une cible clientèle parfaitement identifiée, à l'innovation constante... mais aussi à la notoriété de la marque. Contrairement à un point de vente indépendant qui doit se « faire un nom » pour espérer se différencier de sa concurrence, le point de vente en franchise bénéficie à plein, dès l'ouverture, de la notoriété de la marque mise à disposition par le contrat de franchise. La notoriété est un élément difficile à jauger pour le futur franchisé, sauf pour les enseignes déjà bien développées.
Elle se forge au gré des campagnes de publicité de l'enseigne, mais aussi au quotidien, par la cohérence et la qualité des produits ou services disponibles dans chaque point de vente. Plus la marque est connue et plus le décollage de l'activité sera a priori facilité. Même chose avant la création : plus la marque est connue et sérieuse, et plus les banques seront compréhensives lors de l'octroi d'un prêt.
Ce « signe de ralliement de la clientèle », comme on la désigne parfois, est en effet un élément primordial de la franchise : le franchisé « loue » en effet, à travers ses droits d’entrée et ses redevances, le droit d’exploiter une marque déjà développée. Le montant des droits d’entrée dépend d’ailleurs en partie de la notoriété de l’enseigne : une jeune enseigne qui n’a pas encore développé sa notoriété sur l’ensemble du territoire peut difficilement exiger des droits d’entrée très élevés. A contrario, les enseignes très connues pourront se permettre d’exiger des droits d’entrée parfois importants. Notons en outre que le développement de cette image de marque, qui est une prérogative de la tête de réseau, passe par des campagnes de publicité nationales… et de ce fait induisent bien souvent une redevance de publicité payée par les franchisés, pour participer aux frais de ces campagnes de communication.
En définitive, la franchise apparaît bel et bien comme la meilleure alternative aujourd’hui pour créer son entreprise, y compris dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Et ce, parce qu’elle dispose de nombreux atouts permettant aux porteurs de projet de se lancer avec toutes les chances de leur côté.