Ouvrir un bar en franchise, quelles opportunités ?
Au Fût et à mesure, Barberousse, Columbus Café & Co
Café, bière, vin, jus de fruit... les bars, lieux conviviaux de détente entre amis, se développent aussi en franchise. Quelles sont les opportunités dans ce secteur ? Quelques réponses ici.
Selon une récente étude publiée par Nielsen sur les performances multi-circuits des boissons, les ventes de boissons dans les bars, restaurants et établissements de nuit ont progressé l'an dernier de 1,8%. Si, en moyenne, les cafés hôtels restaurants ne représentent que 6,5% des volumes de liquides vendus par an, cette proportion varie fortement d'un produit à l'autre : de 2,9% des ventes des eaux (contre 97,9 % pour les GMS, drive et proximité), à 34% pour les téquilas, en passant par 24,5% pour le marché de la bière et 21% pour les rhums. Ces quelques chiffres démontrent que les bars, malgré une baisse de forme depuis quelques années, consécutive à la montée en charge de la répression de l'alcool et de l'interdiction de fumer, restent des échoppes pertinentes pour les clients. Actuellement, selon les chiffres de l'Umih (Union des Métiers et des industries de l'hôtellerie), la France compte 48.200 débits de boissons et 4500 établissements de nuits générant un CA annuel de près de 7 milliards d'euros. Parmi ces établissements, la plupart sont tenus par des indépendants de quartier sans salarié. Les réseaux de franchise, quant à eux, disposent le plus souvent d'unités plus importantes, essentiellement implantées dans les grandes villes, sur des emplacements N°1 pour profiter d'un maximum de passage. Contrairement aux cafés d'indépendants qui ferment massivement au fil des années, le nombre de cafés franchisés a plutôt tendance à se développer. Pourquoi ? Tout simplement parce que leur concept plaît ! Convivial et festif, le bar franchisé est bien loin de l'image négative du bar traditionnel.
Quelles démarches administratives ?
Pour ouvrir un bar en franchise, le candidat doit suivre une progression étape par étape qui doit passer par le montage de son projet complet (bilan personnel et professionnel, étude de marché, business plan, recherche de financement). De cette première étape naîtra le contour d'un projet qui devra être confronté avec les concepts du marché pour procéder au choix du réseau de franchise. Viennent ensuite, la recherche de l'emplacement idéal avec le soutien du franchiseur, et le choix du statut juridique pour la création de l'entreprise (EURL, SARL, SASU, etc).
En parallèle, le candidat doit accomplir les démarches pour obtenir le droit de vendre des boissons alcoolisées à consommer sur place (licence).
Bon à savoir : Depuis le 1er janvier 2016, le régime des licences des débits de boissons est simplifié : les licences des groupes 2 et 3 fusionnent, les licences II en cours de validité deviennent des licences III de plein droit. Pour mémoire, l'ex licence de 2e catégorie (dite « licence de boissons fermentées » ou « licence II ») permettait de vendre des boissons du 2e groupe (vin, bière, cidre, poiré, hydromel, vins doux naturels, crèmes de cassis, jus de fruits ou de légumes fermentés comportant de 1,2° à 3° d'alcool). Elle est désormais fusionnée avec la licence de 3e catégorie, dite « licence restreinte » ou « licence III », qui permet de vendre des boissons du 2e et du 3e groupe (vins de liqueur, apéritifs à base de vin, liqueurs de fraises, framboises, cassis ou cerises ne titrant pas plus de 18° d'alcool pur). Pour obtenir ce type de licence, le demandeur doit remplir certaines conditions (nationalité française ou ressortissant d'un pays de l'espace économique européen, ou d'un pays ayant conclu un traité de réciprocité avec la France, être majeur ou mineur émancipé, ne pas être sous tutelle, ne pas avoir été condamné).
La licence de 4e catégorie, dite « grande licence », « licence de plein exercice » ou « licence IV » reste quant à elle effective comme précédemment. Elle permet de vendre les boissons du 2e, 3e, 4e groupe (rhums, et alcools provenant de la distillation) et du 5e groupe (toutes autres boissons alcooliques, dont notamment les premix, boissons composées de soda et d'alcool). La licence 4 ne peut être créée. Pour en obtenir une, le candidat à la création d'un bar doit l'acheter et la transférer pour l'exploiter.
A noter : l'ex licence de 1ère catégorie permettant de vendre uniquement des boissons non alcoolisées (café, thé, chocolat, eau, jus de fruits, sodas) n'existe plus. Pour vendre ce type de produits, aucune licence n'est plus nécessaire.
Outre la licence, le candidat doit également obtenir un permis d'exploitation après avoir suivi une formation payante auprès d'un organisme certifié. Enfin, le candidat doit également faire une déclaration auprès de la mairie 15 jours avant l'ouverture.
Les réseaux de bar à suivre en franchise
Café Leffe, Au Bureau, Starbucks Coffee, Au Fût et à mesure, Barberousse, Irish Corner, Columbus Café & Co, Ze Bar, Espressamente Illy, Segafredo Zanetti... Les enseignes de bars, pubs et autres coffee-shops se développant en franchise en France sont nombreuses ! Chacune de ces enseignes cultivent sa propre identité en développant un concept soit de bar à bière dans le style pub (Au Fût et à mesure), soit de bar spécialiste du café (Starbucks Café, Columbus Café & Co), soit de bar associé à une carte brasserie (Au Bureau), soit de bar à rhum (Barberousse), etc.
Souvent développés sous le format franchise, ces établissements nécessitent un apport personnel de 90.000 à plus de 300.000€. Le CA réalisable après deux ans oscille entre 300 et 450.000€.