Bad buzz pour le centre commercial Grand Var de Toulon
Une amende trop salée !
Le centre commercial Grand Var près de Toulon fait le buzz (malgré lui !) depuis quelques jours. En cause, une amende un peu trop salée infligée à des commerçants qui avaient choisis de fermer le 14 juillet.
A Toulon, on ne badine pas avec le règlement ! Et plusieurs commerçants du centre commercial Grand Var Est qui avaient choisi de ne pas ouvrir leurs boutiques le 14 juillet l'ont appris à leurs dépens.
Des amendes... bien amères !
Selon Var Matin qui a dévoilé l'information, 12 commerçants de la galerie marchande du centre commercial Grand Var Est ont eu une bien désagréable surprise en ouvrant leur boite aux lettres. Au beau milieu des factures fournisseurs, en effet, ces commerçants ont découvert un courrier émanant de la direction de la galerie marchande pour le moins étonnant. Ainsi, pour avoir fermé leurs boutiques le 14 juillet, ces commerçants se voient réclamer de coquettes sommes pour cause de non-respect de l'amplitude horaire de la galerie. En d'autres termes, les commerçants doivent s'acquitter d'une "pénalité d'infraction de 10 euros par mètre carré et par tranche de cinq minutes". Pour le plus malchanceux des contrevenants, en l’occurrence une brasserie de 144 mètres carrés, la somme réclamée est pharaonique : 186.624€ pour une journée. La pénalité d'infraction réclamée « sera facturée mensuellement à l'encontre de l'exploitant mis en cause et recouvrée sans aucune tolérance », ce qui veut dire en clair que l'infortuné restaurateur doit acquitter de près de 187 000€ TVA comprise au 31 août ! Les amendes infligées aux autres commerçants dans le même cas sont certes moins indigestes mais tout de même : « 72.576 € pour le patron du tabac de Grand Var Est qui bénéficie d'un local de 56 m2, 40.000 € pour le chocolatier Sarroche, 57.900 € pour la bijouterie Uno, 38.880 € pour la boutique de cuir Saint-Germain, ou encore 15.000 € pour le stand du loto qui compte seulement 12 m2 de surface » précise Var Matin.
La riposte s'organise !
Patrick Brun, le gérant de la brasserie le Phénix a décidé de riposter. Articles dans la presse, page de soutien sur Facebook, pétition sur un site spécialisé, plainte portée contre la direction de la galerie marchande... le restaurateur fait feu de tout bois pour s'amender de la faramineuse amende. Sur la page Facebook de la rébellion intitulée « Pourquoi ne pas avoir imposé à mes salariés de venir travailler », les messages de soutien pleuvent. On peut y lire notamment : « Nous avons des dizaines de commerçants de galeries marchandes dans toute la France qui appellent pour nous dire qu'ils ont reçu des amendes!!! Aux commerçants du Carrefour Mayol à Toulon et partout ailleurs nous vous avons entendu!!! Ensemble nous allons combattre! ». Et ce n'est pas fini : dans un article du Parisien du 11 août, Patrick Brun remet le couvert en annonçant qu'il n'ouvrira pas non plus le 15 août. «Notre pétition mise en ligne a déjà rassemblé 2200 signatures et des confrères de toute la France me témoignent de leur solidarité. J'écris à Emmanuel Macron, ministre de l'économie, au Premier ministre et même au président de la République pour dénoncer ces abus», ajoute le restaurateur. Le GIE gestionnaire de la galerie marchande s'est dit « toujours prêt à mettre en place un forfait pour régler les amendes et les revoir éventuellement à la baisse. » Affaire à suivre donc !