Ouvrir un centre de contrôle technique en franchise
Découvrez comment ouvrir une franchise de contrôle technique
Lancés il y a plus de 30 ans, les contrôles techniques sont de plus en plus pointus, s'étendant même, depuis avril 2024, à de nouveaux véhicules, comme les motos et les scooters. L'activité ne cesse donc de croître, offrant de belles perspectives aux entrepreneurs qui souhaitent se lancer en franchise dans le secteur. Découvrez comment ouvrir un centre de contrôle technique !
Evolution du contrôle technique en France
Institué dans le milieu des années 80 en France, le contrôle technique périodique concerne depuis lors un nombre croissant de véhicules. Obligatoire dès 1986 pour les ventes de véhicules d'occasion, le contrôle technique a été élargi en 1992 à tous les véhicules légers de plus de quatre ans et renforcé en 2002 (anti-pollution) pour les véhicules utilitaires légers (VUL). Il a ensuite été étendu aux véhicules électriques et hybrides en 2014. Depuis 2018, 133 points de contrôles sont passés au crible.
Depuis le 15 avril 2024, l'activité s'est également étendu aux véhicules de catégorie L, puisque le contrôle techniques des motos, scooters et autres cyclomoteurs est devenu obligatoire. Une extension d’agrément a ainsi été attribuée à certains centres de ct pour effectuer ces nouveaux contrôles, offrant de nouvelles opportunités aux entrepreneurs concernés... et ouvrant de nouvelles perspectives à ceux qui souhaitent se lancer en franchise dans le contrôle technique.
Ouvrir un centre de contrôle technique, comment ça marche ?
Le secteur du contrôle technique automobile, bien que très réglementé, offre de belles perspectives. Pour ouvrir son garage de contrôle technique en France, une formation spécifique est obligatoire et un agrément doit être obtenu. Celui-ci, valable 10 ans pour les réseaux et illimité pour les indépendants, atteste de votre expertise et de la conformité de vos locaux aux normes en vigueur. Découvrez toutes les étapes pour vous lancer et les clés pour réussir dans ce métier
La formation pour ouvrir un centre de contrôle technique
La formation obligatoire pour ouvrir un centre de contrôle technique est ouverte aux candidats
- justifiant d'un BAC PRO, un BTS ou un DUT dans une discipline de l'automobile (mécanique ou maintenance automobile, carrosserie, tôlerie, électricité automobile) ou l'un des secteurs de l'industrie automobile, de la mécanique, de la productique, de l'automatisme électronique, de l'électromécanique ou de la maintenance aéronautique
- justifiant d'un CAP ou un BEP dans le domaine de la mécanique automobile, la carrosserie, la tôlerie, l'électricité automobile,avec au moins 24 mois d'expérience effective dans la réparation ou la maintenance automobile
- justifiant d'une expérience d'au moins 5 ans dans la réparation automobile(mécanique automobile, carrosserie, tôlerie, électricité automobile) : c'est une belle opportunité de reclassement pour les professionnels de l'automobile.
La formation initiale de contrôleur technique automobile est de 200 heures. Elle est complétée par une formation initiale de contrôleur véhicules GAZ (14 heures), une formation d’exploitant de centre de contrôle technique (35 heures), et d'une formation initiale de contrôleur véhicules électriques et hybrides. Pour le contrôle technique de poids lourds, des formations de qualifications supplémentaires sont demandées.
Les formations dispensées par les réseaux de franchise sont essentiellement accessibles au niveau Bac Pro. Il est aussi possible de se rapprocher d'un centre de formation agréé (voir la fiche métier sur le site de l'ONISEP).
Devenir franchisé sur le marché du contrôle technique est donc principalement pour les professionnels de l'automobile et des poids-lourds. Mais une reconversion professionnelle est également bien entendu envisageable pour vous lancer si vous souhaitez ouvrir un centre de contrôle technique sans diplôme. N'hésitez pas à mobiliser les ressources disponibles autour de vous pour effectuer les formations nécessaires à ce chnagement de vie professionnelle !
Quel local pour ouvrir un centre de contrôle technique ?
Choisir son local quand on se lance en franchise est toujours un point capital de la réussite de son projet. Mais dans le cadre de l'ouverture d'un centre de contrôle technique, il faut en plus, veiller à bien respecter toutes les conditions requises par la réglementation. Toutes les exigences ont été fixées par l'Arrêté Ministériel du 18 juin 1991 modifié. Le bâtiment doit ainsi obligatoirement être couvert, susceptible d'être maintenu hors gel et présenter une zone de contrôle accessible aux véhicules d'une hauteur de 3 mètres, d'une longueur de 7 mètres et d'une largeur de 2,50 mètres.
Pour les installations faisant l'objet d'un premier agrément, l'ensemble de la zone de contrôle doit respecter a minima les dimensions suivantes : longueur de 7 mètres par poste de contrôle s'ils ne sont pas dans le même alignement, largeur de 4,10 mètres (seuls les obstacles ponctuels tels que poteaux ou outils de contrôle pouvant être tolérés dans cette zone sous réserve qu'ils ne remettent pas en cause la sécurité) et hauteur disponible de 5 mètres minimum entre le sol (ou le fond de fosse semi-enterrée) et le plafond au niveau du pont élévateur (s'il existe).
Au premier poste de travail, seule une partie du véhicule peut se trouver à l'extérieur du bâtiment. Cette zone extérieure, n'excédant pas 3 mètres de long, est clairement délimitée et son accès réglementé.
Pour pallier ces difficultés de recherche de local, une solution intéressante peut être d'acheter un centre de controle technique ouvert, ce qui vous permettra de reprendre l'affaire existante et de la développer dans le temps.
Quels équipements pour ouvrir un centre de contrôle technique ?
Pour garantir la fiabilité et la précision des contrôles, chaque centre de contrôle technique doit être équipé d'un arsenal de dispositifs spécifiques. Parmi eux, on retrouve :
- Équipements de mesure : bancs de freinage, dispositifs de pesage, appareils de mesure des émissions polluantes, régloscopes pour les phares.
- Outils de diagnostic : appareils de contrôle de la géométrie (plaques de ripage), contrôleurs de pression des pneus, équipements pour vérifier la suspension.
- Équipements de levage et d'inspection : ponts élévateurs, fosses, outillage spécifique.
Ce matériel, régulièrement vérifié et calibré, permet aux contrôleurs techniques d'évaluer avec précision l'état des véhicules et de garantir la sécurité routière.
Quels acteurs dans la franchise de contrôle technique ?
Le secteur du contrôle technique automobile en France est soumis à des contraintes réglementaires strictes, notamment en matière de développement en réseau. Pour exercer cette activité à grande échelle, une enseigne doit être présente dans 90 départements pour le contrôle technique de véhicules particuliers, et 20 départements pour le contrôle technique des poids lourds et obtenir l'agrément de l'État, valable dix ans.
Cinq réseaux spécialistes sont agréés par l'Etat : Securitest, Auto Securité, Autosur, Autovision, Dekra-Norisko. Ces 5 réseaux se partagent l'essentiel du marché et ont ainsi réalisé 25 millions des 26,92 millions de contrôles de voitures particulières et véhicules utilitaires légers qui ont été effectués en 2023 en France.
Securitest : Filiale du groupe SGS, leader mondial de l’inspection, du contrôle, de l’analyse et de la certification depuis 2004, Securitest est le réseau le plus développé en France avec près de 1100 centres répartis sur l'ensemble du territoire. Développé en affiliation depuis 1990, le réseau cherche des candidats disposant d'un apport personnel minimum de 70.000€.
Auto Sécurité : Créé en 1992, Auto Sécurité, également membre du groupe SGS depuis 2005, fait partie des pionniers du secteur. Forte de plus de 920 centres de contrôle technique et France métropolitaine et DOM-TOM, l'enseigne se développe en affiliation.
Autosur : Créé par le groupe SECTA en 1990 et fort de plus de 900 centres, le réseau Autosur se développe en affiliation autour de trois concepts :
- Autosur, réseau de plus de 900 centres de contrôle
- Autosur Classic pour les véhicules de collection
- Technosur pour les poids lourds.
Pour rejoindre cette enseigne, le candidat doit disposer d'un apport personnel minimum de 30.000€ (droit d'entrée 0€, investissement global 60.000€).
Autovision : Créé en 1990, le réseau Autovision revendique près de 1.000 centres en France. Pour rejoindre cette enseigne développée sous le format de l'affiliation, l'apport personnel minimum demandé est de 40.000€.
Dekra-Norisko : Avec plus de 1.500 centres en France, le groupe Dekra Automotive se développe sous trois enseignes phares : Dekra, Norisko Auto et Autocontrol. Comme ses concurrents, cette enseigne se développe en affiliation. L'apport personnel minimum demande est de 60.000€.
Outre ces spécialistes en réseau, les centres de contrôles techniques se développent également hors réseau. Ces indépendants représentent 12,5% des centres français. Certains font partie de groupements d'indépendants.
A cela viennent s'ajouter depuis quelques années certaines enseignes généralistes de l'automobile qui proposent en complément de leurs activités de centres auto des prestations de contrôle technique : Delko, Feu Vert, Midas, Norauto, Point S, notamment. L'agrément n'est accordé à ces centres qu'en cas de nécessité d'assurer une meilleure couverture géographique et de répondre aux besoins des usagers.
Le bufget pour ouvrir un centre de control technique varie donc considérablement selon l'option que vous retiendrez finalement.
Pour contacter ou rejoindre l'un de ces réseaux, consultez directement notre liste de franchises de contrôle technique.