La journée internationale des stagiaires, le 10 novembre

Passage obligé pour de nombreux étudiants, le stage représente l’occasion de se faire une première expérience dans un domaine d’activité précis et est bien souvent considéré comme le tremplin le plus efficace vers l’emploi. Pourtant, parfois bien loin de cet idéal, l’univers des stagiaires est souvent semé d’embûches et de désillusions variées qui peuvent rendre l’expérience plus décevante qu’enrichissante. Fixée au 10 novembre, à l’initiative de l’International Coalition for Fair Internships (ICFI), la journée internationale des stagiaires a pour but d’informer et d’attirer l’attention générale sur les conditions de travail des stagiaires mais également sur les dérives et les abus dont certaines entreprises se rendent responsables. 

Etre stagiaire en France : règles et obligations

Vous l’avez peut-être été au cours de votre parcours étudiant, à moins que vous n’ayez tout simplement un proche dans cette situation : le stage en entreprise est un moment clé qui permet, durant une période plus ou moins longue, d’apprendre, de se former et de se perfectionner aux côtés de professionnels. 

Les différents types de stages

• le stage d’observation : généralement court, il permet de découvrir l’entreprise de l’intérieur et de se familiariser avec ses tâches et son fonctionnement. 
  
• le stage d’application : il peut durer un mois ou plus et permet au stagiaire d’agir concrètement au sein de l’entreprise et de mettre en pratique ce qu’il a appris au cours de la formation. Si la durée de ce stage excède deux mois, le stagiaire bénéficie d’une indemnité financière. 
  
• le stage de fin d’étude : ce dernier vient généralement compléter une formation théorique suivie par l’élève et à l’issue de laquelle il recevra un diplôme. Certaines entreprises accueillent des stagiaires en fin d’études avec pour but, si tant est que l’expérience se déroule bien, de recruter les jeunes diplômés à la fin de leur cursus. 
  
  

Le stage : de plus en plus populaire en France

S’il était peu répandu il y a une quinzaine d’années, le stage est désormais courant et nombreux sont les élèves à en faire l’expérience. Pour preuve ? En 2006, on comptait environ 600 000 stagiaires. Plus de dix ans plus tard, leur nombre a triplé. Considéré comme une chance pour certains, comme un test pour d’autres, le stage est bel et bien devenu un moyen de mettre en pratique des enseignements acquis au cours des mois ou même des années précédentes. De ce succès et de sa généralisation est évidemment né un impératif, soit mettre en place une législation adaptée. 

Côté législation française : où en est-on ? 

En France, le statut du stagiaire a été revalorisé en juillet 2014. Depuis cette date, l’indemnité par mois a notamment été revue à la hausse. À partir de deux mois de stage au cours d’une année, soit 308 heures de présence, les entreprises doivent également verser une gratification qui ne peut être inférieure à 15 % du plafond de la Sécurité sociale et qui correspond ainsi à 3,60 euros de l'heure.

Il est également bon de savoir qu’un stage étudiant ne doit pas dépasser six mois par année étudiante. Ces 924 heures peuvent être réalisées d’affilée ou bien en plusieurs étapes. Cependant, il est intéressant de noter que les stagiaires ne peuvent travailler davantage que les employés et doivent être eux aussi à un rythme de 35 ou 39 heures. Dans le même ordre d’idées, tous les stagiaires peuvent s’absenter au cours de leur stage lorsque celui-ci dure plus de deux mois. L’entreprise doit également assurer un accès à la cantine, aux tickets restaurants et doit rembourser une partie des frais de transport. 

À retenir : si un stagiaire bénéficie des mêmes droits qu’un salarié classique, son contrat de stage n’est en aucun cas un contrat de travail. Dans ce cadre, il n’est évidemment pas question qu’un stagiaire remplace un salarié absent et/ou assure l’ensemble des tâches assignées à un poste en particulier.

Mieux comprendre la journée du 10 novembre

Stagiaire ou non, concerné de près ou pas, vous voulez tout simplement en apprendre plus sur cette journée particulière ? Revenons à présent sur les origines et le combat du collectif français Génération Précaire.  

Génération Précaire : origines

Constitué en majeure partie par des jeunes diplômés, le collectif associatif français Génération précaire est né en 2005 en réaction à l’augmentation du nombre de stagiaires dans l’hexagone et s’est donné pour but de mettre en lumière leurs conditions de travail, souvent abusives. De nombreuses affaires mettent en effet en avant les situations précaires de ces derniers, pris en stage par les entreprises qui évitent ainsi les embauches. On retrouve des groupes similaires à Génération précaire dans plusieurs pays européens tels que l’Italie, où œuvre La Repubblica Degli Stagisti ou le Royaume-Uni où est actif le groupe Intern Aware. 

Les revendications du collectif

Date clé dans l’année, la journée internationale des stagiaires a pour but de remettre les droits des stagiaires au cœur même du débat. Parfois exploités par les entreprises et les administrations, les stagiaires devraient pourtant avoir l’opportunité de travailler dans les meilleures conditions.  Les revendications de Génération Précaire sont nombreuses. Le groupe revendique notamment le droit des stagiaires à bénéficier du droit commun et donc, de toutes les lois et les règles prévues par le Code du Travail. Cela sous-entend de pouvoir faire appel aux prud’hommes en cas de conflits, d’intégrer les périodes de stage au calcul des retraites et de bénéficier d’une protection sociale standard durant toute la durée du stage. Le collectif œuvre également en faveur d’une gratification financière progressive qui irait de pair avec l’année d’étude du stagiaire et évidemment, avec la durée du stage. Outre ces questions majeures, Génération Précaire souhaite également redonner un sens et une valeur pédagogique aux stages avec la mise en place systématique d’un véritable tutorat. 

Etre stagiaire autour du globe : un statut qui reste précaire, quel que soit le pays

Internationale, la journée des stagiaires concerne également les étudiants des autres pays. L’occasion pour nous pour revenir sur la notion même de « stage » autour du globe. 

• Un employé parmi d’autres

Vous ne le saviez peut-être pas mais le stage, tel que nous l’appréhendons en France est considéré bien autrement en Angleterre, en Allemagne, au Canada ou aux États-Unis. Loin d’être sous évalué, le stage est un véritable travail et le stagiaire, véritablement considéré comme un employé de l’entreprise parmi les autres. 

• Côté réglementation 

La majeure partie des pays témoignent d’une réglementation très stricte grâce à laquelle les stagiaires sont protégés. Ces derniers signent en effet quasi systématiquement un document à leur entrée dans l’entreprise. Cependant, ils ne bénéficient pas forcément de la même « sécurité » qu’en France. 

• Et la rémunération dans tout ça ? 

Si la rémunération n’est pas le point central quand il est question de stage, elle n’en reste pas moins importante pour bon nombre de stagiaires.  Sachez que selon les pays, elle peut être très aléatoire. Les stagiaires canadiens, considérés comme des employés, perçoivent une rémunération en conséquence.  Aux États-Unis, les stagiaires reçoivent des crédits pour leurs études. Notons cependant que dans certains états, un salaire minimum a été fixé par la loi. Il faut effectuer un stage de plus de quatre mois pour toucher un salaire en Angleterre. Pour la majorité des autres pays, l’argent touché par le stagiaire dépend tout simplement de l’employeur pour lequel ce dernier travaille. Les rémunérations peuvent donc varier du simple au double en fonction des cas de chacun !

L’intérim : une autre alternative pour les jeunes diplômés

Dans un contexte économique difficile où l’accès à l’emploi est parfois laborieux, l’intérim peut également représenter un tremplin intéressant pour les jeunes diplômés. Variées, les boîtes d’intérim peuvent avoir leurs spécialités ou s’adresser à des profils variés.  

L’enseigne Vitalis Médical s’adresse, comme son nom peut le faire deviner, à ceux et celles qui évoluent dans le secteur de la santé. Particulièrement innovante, son approche du recrutement médical, paramédical et médico-social lui permet d’occuper une place incontournable au cœur des ressources humaines médicales. Développée en franchise, l’enseigne brille grâce à une organisation de qualité mais également grâce à sa modernité et à son usage efficace du digital. 

Le réseau Logic Intérim est quant à lui spécialisé dans les métiers du Bâtiment, des Travaux Publics et de l’Industrie. Créée en 2015, l’enseigne se veut dynamique et surtout, à taille humaine afin de favoriser les échanges entre les différents acteurs de l’emploi. Les jeunes diplômés y trouveront des offres variées et surtout, parfaitement adaptées à leurs cursus et leurs compétences. 

Généralistes, les enseignes Aquila RH, Toma Interim, Temporis et Inpole se développent elles aussi en franchise. Très présentes sur le territoire français, elles restent donc à la disposition des jeunes diplômés en quête d’un emploi bien adapté à leur projet professionnel.