Marathon de Paris : date, parcours et chiffres de l’évènement
Découvrez les chiffres clés du Marathon de Paris et du secteur du running
Ce dimanche 14 avril se tiendra l’une des grand-messes sportives de la capitale : la 43ème édition du Marathon de Paris. Un évènement confidentiel à ses origines, qui attire chaque année de plus en plus de passionnés, à l’instar de la course en pied en France. Zoom sur l’histoire, le parcours et le chiffre d’affaires du Marathon de Paris, avant de nous pencher sur le secteur lucratif du running.
Histoire du Marathon de Paris
Si aujourd’hui, plus de 55 000 coureurs se donnent rendez-vous au Marathon de Paris, celui-ci n’a pas toujours connu un tel succès. Il faut remonter en avril 1896 pour trouver les origines de cette épreuve d’endurance, qui s’est tenue pour la première fois juste après les Jeux Olympiques modernes d’Athènes. Cette édition s’était déroulée sur l’initiative du Petit Journal de Paris, le long d’un parcours de 40 kilomètres reliant la capitale à la ville de Conflans, et avait réuni seulement 191 participants. Le Britannique Len Hurst arriva premier, en 2 h 31.
Le Marathon tel que nous le connaissons aujourd’hui a été ensuite organisé le 18 septembre 1976, et attira seulement 126 runneurs, la course à pied n’étant pas encore un sport populaire. L’affluence grandira au fur et à mesure des éditions, et aujourd’hui le Marathon de Paris est le deuxième mondial en termes d’arrivants, juste derrière celui de New York, et il est le seul à disposer en France du label d’or de l’IAAF Road Race Label Events.
Deux nouveaux monuments sur le parcours du Marathon de Paris
Le Marathon de Paris est considéré comme l’une des plus belles courses du monde et aussi l’une des plus difficiles, en raison des nombreuses côtes qui émaillent le parcours. Entièrement situé sur la Rive Droite de la capitale, celui-ci traverse de nombreux points d’intérêt, du départ sur l’avenue des Champs-Élysées à l’arrivée sur l’avenue Foch.
Le parcours Marathon de Paris, qui s’étend sur 42.195 kilomètres, emmène les coureurs le long de la rue de Rivoli, avant de gagner la rue Saint-Antoine, la place de la Bastille et celle de Félix Éboué, et de décrire une boucle de 10 kilomètres dans le bois de Vincennes. À la moitié du parcours, les concurrents s’élancent dans la rue de Charenton puis sur les quais de Seine en direction du pont de Bir-Hakeim, pour admirer la tour Eiffel. Enfin, ils franchissent la porte d’Auteuil pour une boucle de 9 kilomètres via le bois de Boulogne jusqu’à la porte Dauphine et l’arrivée avenue Foch.
Innovation de l’édition 2019, le nouveau parcours du Marathon de Paris inclue désormais un crochet par l’opéra Garnier et la place Vendôme, l’occasion de découvrir deux autres joyaux de la capitale.
Pourquoi le tracé du Marathon de Paris mesure-t-il 42.195 kilomètres ?
Le marathon de 1896 s’est tenu sur 40 km jusqu’en 1921, lorsque l’IAAF décide d’acter et de fixer cette distance. Celle-ci a été retenue à l’origine par le linguiste Michel Bréal, en mémoire du messager Philippidès, qui aurait parcouru cette distance entre les villes de Marathon et d’Athènes, pour annoncer la victoire des Grecs contre les Perses en 490 av. J.C. Alors pourquoi 42.195 kilomètres aujourd’hui ? Tout simplement pour satisfaire à un caprice de la famille royale anglaise. Lors des JO de Londres en 1908, le marathon est fixé sur une distance de 26 miles (40 km), avec une arrivée devant la loge d’Édouard VII au White City Stadium… Problème, il manque 0.2 milles au parcours pour que les coureurs s’arrêtent devant la loge du monarque. Qu’à cela ne tienne, la course est rallongée et la distance de 42.195 kilomètres a été depuis conservée.
Les chiffres fous du Marathon de Paris
Quelque 55 000 inscrits sont attendus sur la ligne de départ du Marathon de Paris, dont 25% de femmes et 31.57% des coureurs qui ne sont pas Français. 145 nations sont représentées, dont la France avec 68.43% de participants (50% venant d’Île-de-France), le Royaume-Uni en deuxième place avec 9.37% et les États-Unis en troisième place avec 3.04%. L’âge moyen pour les femmes est de 40 ans, 41 ans pour les hommes et 36% des partants courent leur premier marathon. 250 000 spectateurs seront là pour les encourager.
Sur le parcours traversant 5 arrondissements, on dénombre 11 postes de chronométrage et 60 points d’animation, et 32 meneurs d’allure donneront le bon tempo aux coureurs. Ceux-ci se verront distribuer 24 tonnes de bananes de Guadeloupe et Martinique, 19 tonnes d’oranges, 7 tonnes de pommes, 3 tonnes de fruits secs, 1.3 tonnes de bretzels, 32 000 tranches de pain d’épices ou encore 440 000 morceaux de sucre. Pour faire le plein d’énergie et de désaltérer, ils pourront également compter sur un stock de 520 000 bouteilles d’eau, 50 000 packs de 5 gommes énergétiques, et 50 000 gels énergétiques. C’est ainsi que 97% des inscrits deviendront des finishers, après avoir parcouru en cumulé 1 800 000 kilomètres, soit plus de deux aller-retours Terre-Lune !
Le record à battre chez les hommes est de 2 h 05’ 04, détenu par l’Éthiopien Kenenisa Bekele depuis 2014, et chez les femmes, de 2 h 20’ 55, par la Kenyane Purity Rionoripo.
Le Marathon de Paris, un évènement rentable pour l’organisateur Amaury Sport Organisation
La sueur se transforme en or entre les mains de l’organisateur Amaury Sport Organisation (ASO), qui a su faire de cette épreuve sportive, longtemps réservée aux cadres de la CSP +, un évènement populaire. Si l’entreprise refuse de communiquer sur le chiffre d’affaires du Marathon de Paris, celui-ci a pu être estimé à plus de 7 millions d’euros pour la 427ème édition en 2018, avec une marge brute de près de 30%.
Comment expliquer cette rentabilité record ? Par le prix des dossards, qui a quasiment doublé en dix ans (et qui augmente plus la date de la course approche), même s’il demeure largement inférieur à celui du marathon de New York, fixé à 300 dollars. Les inscriptions rapportent 5 millions d’euros à ASO, auxquels viennent s’ajouter les royalties (500 000 €) issus du salon du running, que les participants doivent traverser pour récupérer leurs dossards et sur lequel les équipementiers et fabricants de produits énergisants viennent exposer. Le sponsoring vient également grossir l’enveloppe : Asics reverse 500 000 € pour être présent sur l’évènement, et le contrat de naming conclu avec Schneider Electric (d’où le nouveau nom de l’évènement, Schneider Electric Marathon de Paris), rapporterait 1 million d’euros annuels à ASO. Enfin, les bénévoles, rémunérés en produits par la marque Asics, permettent à l’organisateur d’économiser 330 000 € minimum, qui ne débourse rien non plus pour le ravitaillement, offert par les partenaires de la course.
Le running : le sport préféré des Français
La course à pied a la côte dans l’Hexagone, avec 18% de Français qui la pratique occasionnellement ou régulièrement et 14% qui ont déjà participé à une compétition de running. Le CA du secteur est estimé à 850 millions d’euros, dont 500 millions réalisés avec les chaussures et 350 millions avec le textile. Le panier moyen des visiteurs du salon du running se monte à 82 € et parmi eux 73% utilisent des objets connectés. De belles perspectives pour ceux qui souhaitent se lancer sur ce marché.
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