Consommer durable, un pari d'avenir !
Une enquête de l'Ademe à la demande du Crédoc
Des réseaux de franchises de plus en plus tournés vers le développement durable
Alors que le bio connait un essor certain et que la protection de l'environnement devient un argument de poids dans les discours marketing, le Crédoc sur la demande de l'Ademe a mené l'enquête auprès des consommateurs français pour mesurer l'impact du durable sur la consommation au quotidien.
Cette enquête du CRÉDOC sur « les Conditions de vie et les Aspirations » menée en juin 2011 confirme que les consommateurs sont de plus en plus nombreux à prêter attention dès l'achat à l'impact sur l'environnement de leurs choix en magasin. « La notion de développement durable continue de se frayer un chemin dans les esprits » note ainsi le rapport d'enquête du Crédoc. « Alors qu’en 2004, seul un tiers du corps social avait une idée précise de la signification de l’expression, la proportion s’élève aujourd’hui à 51% (+ 5 points par rapport à 2010). »
Cette prise de conscience en accélération n'est toutefois pas uniforme. Ainsi, comme le souligne le Crédoc, plus les répondants sont aisés et diplômés et plus ils connaissent le durable. 87 % des cadres (soit + 29 points en 7 ans) ont ainsi une idée précise de ce qu'est le durable contre 37 % pour les personnes sans formation ou aux revenus modestes (+ 13 points entre 2004 et 2011). La notion de développement durable reste principalement « associée à la protection de l’environnement (53 % des évocations spontanées, -3 points). 26% mentionnent ensuite l’économie des ressources (-1 point) et 19% font référence à ses aspects politiques, sociaux et économiques (stable par rapport à l’an dernier). »
Des consommateurs conscients et responsables
Si la notoriété de la notion de développement durable est en progression, les consommateurs-citoyens sont encore plus sensibles au fait qu'ils peuvent agir pour l'environnement. « 93% des Français s’accordent à penser que les efforts individuels peuvent avoir un impact important sur la protection de l’environnement et 78 % reconnaissent qu’ils pourraient faire plus ou mieux dans leur vie quotidienne pour veiller au respect du développement durable (stable depuis 2004). »
Clairement, les consommateurs sont de plus en plus sensibilisés à la cause environnementale et les arguments développés par les enseignes en faveur d'une meilleure prise en compte de cet aspect sont appréciés. Il reste toutefois du chemin à parcourir, d'un côté comme de l'autre !
En effet, pour les consommateurs, défendre l'environnement c'est principalement adopter deux types de conduites « la chasse au gaspillage, citée par 57 % de la population (+ 6 points par rapport à 2009) et la consommation de produits locaux (43 %, + 15 points en deux ans). Une autre attitude se généralise dès l'achat selon le Crédoc « 53% des Français font aujourd’hui attention à choisir des produits avec peu d’emballage afin de réduire la quantité de déchets qui sera ensuite produite. La proportion est très proche de celle observée l’an dernier et confirme la progression qui avait été constatée par rapport à 2003. » L'enquête pointe également que « La consommation durable est davantage associée à l’échange et la location en haut de l’échelle des revenus cette année qu’il y a deux ans (+ 5 points). »
L'information produit peut mieux faire
Pour les enseignes, un effort reste à faire notamment en terme d'information. Et si « l’opinion semble réceptive à tous les leviers mis à sa disposition pour consommer de façon plus responsable » la demande d'information progresse de façon importante.
Dans le détail, 49 % des personnes interrogées « aimeraient pouvoir repérer plus facilement les produits respectueux de l’environnement (+ 3 points) et 43 % souhaiteraient être mieux informés des réflexes à adopter pour limiter l’impact de leur consommation sur la planète (+ 4 points). Cette évolution est d’autant plus notable, que la crise et les inquiétudes sur le pouvoir d’achat auraient pu, au contraire, contribuer à focaliser la population sur la question du prix » note le Crédoc. Globalement selon le Crédoc, « seuls 36% des consommateurs identifient facilement les produits présentés comme respectueux de l’environnement dans les rayons, (+ 1 point), et une petite minorité estime que les informations sur ces produits sont claires (30 %), scientifiquement fondées (35 %) ou suffisantes (25 %). » Peut mieux faire donc !
Une prise de conscience en franchise
Si le client porte de plus en plus attention à l'impact environnemental de ses achats, les enseignes elles aussi sont de plus en plus sensibilisées (de gré ou de force) à la cause environnementale. Ainsi, en franchise (franchise définition), nombreux sont aujourd'hui les réseaux qui œuvrent directement ou indirectement dans le sens d'un meilleur respect de l'environnement.
Parmi ceux qui sont directement impliqués, l'on peut noter :
Les enseignes spécialisées en rénovation et entretien écologique comme Abrico, spécialiste de l'éco-rénovation (8 franchisés, apport personnel 15 000 €), Accleaner, spécialiste du nettoyage et de la désinfection des systèmes d'air conditionné (42 franchisés, 5 000 € d'apport personnel), Balbimax, spécialiste de l'isolation (3 franchisés, 20 000 € d'apport personnel), Callisto System, spécialiste de la lutte contre les termites (19 franchisés, 7 000 € d'apport), Camif Habitat, spécialiste de la rénovation (45 franchisés, 10 000 € d'apport), Clair de baie, spécialiste des fenêtres (40 franchisés, 50 000 € d'apport personnel), FCA, le rénovateur thermique de l'habitat (19 franchisés, 40 000 € d'apport personnel), Glastint, le spécialiste des traitements des vitrages (79 franchisés, 50 000 € d'apport personnel).
A signaler également le constructeur Natilia (37 franchisés, 60 000 € d'apport personnel), spécialiste des maisons en bois respectueuses de l'environnement.
Les enseignes spécialisées en énergies nouvelles comme Brisach cheminées et poëles (140 franchisés, 40 000 € d'apport personnel), Côba énergies renouvelables (3 franchisés, apport personnel 30 000 €), Etao Géoressources, spécialiste des solutions de chauffage en aérothermie et géothermie (5 franchisés, apport personnel 40 000 €), Ma géothermie (7 franchisés, 27 000 € d'apport personnel), ou encore Plein Jour, fabricant de menuiseries PVC, bois et aluminium, ainsi que de chauffage (38 franchisés, 30 000 € d'apport personnel), Sodeer, 1er réseau d'experts en efficacité énergétique de la maison (25 franchisés, 20 000 € d'apport), Tryba Energies, spécialiste des énergies nouvelles (13 franchisés, 40 000 € d'apport personnel), Wanders, fabricant de poêles et cheminées (55 franchisés, 50 000 € d'apport personnel), et Windeo Green Futur, spécialiste des énergies vertes (8 franchisés, 50 000 € d'apport personnel).
Les enseignes spécialisées dans la gestion et le recyclage des déchets comme Clikeco (26 franchisés, 18 000 € d'apport personnel), Medeco (2 franchisés, 20 000 € d'apport personnel), et les recycleurs de cartouches d'encre comme Bureau Vallée (185 franchisés, 40 000 € d'apport personnel), Cartridges Boutique (1 franchisé, 5 000 € d'apport personnel), Point d'Encre (70 franchisés, 9 000 € d'apport personnel) et Prink (33 franchisés, 10 000 € d'apport personnel).
Les enseignes spécialisées dans le lavage écologique sans eau des voitures comme Cosmeti'car (45 franchisés, 5 000 € d'apport personnel), Ecolave (50 franchisés, 4 000 € d'apport personnel), Ecowash Mobile (100 franchisés, 8 000 € d'apport personnel), et Roul'Net (16 franchisés, 4 000 € d'apport personnel).
Les enseignes spécialisées dans le diagnostic immobilier comme Activ'expertise (8 franchisés, 10 000 € d'apport personnel), Agenda (200 franchisés, 50 000 € d'apport personnel), Alliance Sud Expertise (25 franchisés, 15 000 € d'apport personnel), Arliane Diagnostic Immobilier (27 franchisés, 20 000 € d'apport personnel), Defim (52 franchisés, 20 000 € d'apport personnel), Diagamter (110 franchisés, 10 000 € d'apport personnel), O2 Diagnostics (1 franchisé, 8 000 € d'apport personnel), Ode Diagnostic (1 franchisé, 30 000 € d'apport personnel), Oméga expertise (42 franchisés, 10 000 € d'apport personnel).
Parmi ceux qui ne sont pas directement impliqués en terme d'activité mais qui développent une politique environnementale, l'on peut noter les expériences de :
- le réseau Basilic & Co (1 franchisé, 60 000 € d'apport personnel) qui mène une politique active en matière de protection de l'environnement (Emballages recyclés et recyclables, électricité verte, ampoules basse consommation, produits nettoyants écologiques, tri sélectif des déchets, emploi de matériaux écologiques dans la conception des magasins….).
- le réseau Allians (10 franchisés, 20 000 € d'apport personnel), spécialiste des services à la personne, qui prend en compte l'Environnement dans ses prestations en proposant des prestations utilisant des produits d'entretien professionnels BIO ECOLABELLISES.
- le réseau Caparol Center (17 franchisés, 30 000 € d'apport personnel), fabricant et distributeur de peintures qui développe depuis sa création des produits basés sur la qualité, l’innovation technologique et le respect de l’environnement.
- le réseau Gautier, (60 franchisés, 50 000 € d'apport personnel), spécialiste du meuble haut de gamme, qui adhére à un engagement total en faveur du respect de l’environnement et bénéficie depuis 2006 de la certification ISO 14001.
- le réseau Biocoop (325 franchisés, 0 € d'apport personnel) qui de part ses produits œuvrent au quotidien pour une agriculture plus saine et un environnement préservé.
- le réseau Cuisinella (154 franchisés, 60 000 € d'apport personnel) qui est le premier fabricant de meubles de cuisine à décrocher la triple qualification ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001 ainsi que l’écolabel PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières). Ce label garantit l’utilisation de bois venant de forêts gérées de manière durable.
- le réseau La Mie Câline (203 franchisés, 60 000 € d'apport personnel) qui multiplie les actions en faveur de l'environnement depuis 2008. L'enseigne a par exemple créé un comité de développement durable interne, supprimé les sacs plastiques en magasins et, plus récemment, réalisé un bilan carbone.
- le réseau Casino Proximité (1 800 franchisés, 20 000 € d'apport personnel) qui s’engage par à limiter au maximum l'empreinte écologique de ses magasins par une conception des bâtiments adaptée (optimisation de l’emplacement des installations de froid, exploitation au maximum de la lumière naturelle), une gestion des déchets, la sensibilisation des salariés aux bonnes pratiques. L'enseigne a par ailleurs depuis 2007 supprimer les sacs plastiques, a aussi commencé à décliner, sur un certain nombre de ses produits vendus sous marque distributeur, un indice carbone.
Dominique André-Chaigneau, Toute la Franchise©