Dans le Centre : le Loiret principale locomotive

Selon le bilan de l'Insee, entre 1982 et 2011, la région Centre a gagné en moyenne 10 000 habitants par an. Hormis Orléans, Chartres et Tours, les villes-centre perdent des habitants tandis que partout, la péri-urbanisation tire la croissance.

En 2011, la région Centre comptait 2.556.835 habitants, soit 292.688 de plus qu’en 1982. « Le taux annuel moyen de croissance démographique, quoique plus faible que le taux national, se monte à 0,42 %. Le Centre se classe ainsi au 12e rang des régions françaises » note l'Insee.

Le Loiret, tire la croissance démographique

En région Centre, le Loiret a gagné à lui seul 124.000 habitants en trente ans (taux de croissance annuel moyen atteint 0,72 %). « Il est le principal bénéficiaire de l’augmentation de la population : 42 % des habitants supplémentaires de la région vivent dans ce département qui abrite un quart de la population régionale ». Les autres départements du Centre enregistrent des situations contrastées. Ainsi, sur trente ans, la hausse de la population « dépasse également le niveau régional dans l’Eure-et-Loir et l’Indre-et-Loire » avec un pic dans les années 90 pour l'Eure-et-Loir et une croissance continue pour l'Indre-et-Loire. Dans le Loir-et-Cher, la hausse quoique plus réduite a également été constante.

A l'inverse, au cours de ces trente années, le Cher et l’Indre ont perdu des habitants. « Mais depuis 1999 la baisse de population ralentit. » Pour chaque département en hausse, l'Insee note que l’excédent naturel a été le premier facteur de croissance (56 % vs 44 % pour le solde migratoire).

Des aires urbaines sous influence

En région Centre, plus d’un habitant sur deux vit dans un pôle urbain. « Depuis 1982, dans le Centre comme ailleurs en France, la population des grandes aires urbaines ne cesse de croître. Toutefois, ce mouvement se ralentit sur les dernières années. » L'époque récente voit ainsi les grandes aires urbaines d’Orléans et de Tours plus dynamiques que le reste de la région. « Cette croissance de l'axe ligérien contribue fortement au développement démographique de l’aire urbaine de Blois, qui ralentit cependant depuis 2006 ». L'attractivité de la région est également sous l'influence du bassin parisien (Dreux, Chartres, Pithiviers et Montargis). Ces villes affichent du coup une croissance démographique au-delà de la moyenne nationale des aires de cette taille.

A l'inverse, au Sud de la région, des villes comme Bourges ou Châteauroux gagnent peu d’habitants. Dans le Centre comme ailleurs, la tendance va à une forte attractivité des zones péri-urbaines. « La croissance démographique des trente dernières années est, au sein des pôles urbains, en retrait par rapport à celle de l’ensemble de l’aire urbaine. » Ce phénomène est plus prononcé dans les agglomérations de 10.000 à 100.000 habitants et il s’accentue en fin de période. « Les principales bénéficiaires de cette périurbanisation sont les communes rurales situées à proximité des grandes agglomérations et le long de l’axe routier et ferroviaire Paris-Tours. » En trente ans, au sein des pôles urbains, les villes-centre perdent des habitants, à l’exception d’Orléans, Chartres et Tours, trois villes à suivre en franchise !

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