Hommes/Femmes : Une consommation impactée par la composition des ménages ?
2ème partie du dossier consacré aux différences de consommation entre hommes et femmes
Existe-t-il des différences de consommation selon que les ménages sont constitués de célibataires ou de couples, avec ou sans enfant ? Autrement dit, la composition des ménages impacte-t-elle des habitudes de consommation plus sexuées ?
Le Credoc a souhaité étudier comment la composition des ménages peut influencer la consommation. Sur la base des chiffres récoltés au gré de plusieurs enquêtes sur 30 ans, le Credoc observe bien quelques différences entre les ménages de femmes et d'hommes célibataires mais dès lors que le ménage est un couple, les différences s'estompent pour regagner du terrain dès lors que les enfants sont là.
Dans le détail selon le Credoc, plus le ménage est féminisé, plus les dépenses en habillement, en santé et en communication sont fortes. « Les dépenses en équipement du foyer ne diffèrent pas, quel que soit le taux de féminité ou de masculinité, de même que celles en alimentation à domicile et en transports. C’est le cas aussi pour les hôtels et restaurants, les loisirs et l’éducation. Ce sont en effet des dépenses opérées par le couple ou la famille dans son ensemble, quelle que soit sa composition. » Ceci étant, pour certains postes du budget, des différences se font jour notamment « en termes d’habillement, les dépenses des femmes seules et celles des ménages plus féminins se situent au-dessus des dépenses masculines. »
Globalement, selon le Credoc, « les différences sont beaucoup plus significatives dans les arbitrages de consommations. Les ménages plus féminins ont des coefficients budgétaires significativement plus élevés en habillement, tandis que les ménages plus masculins arbitrent en faveur des hôtels-restaurants, du transport et, dans une moindre mesure, des boissons alcoolisées et du tabac. » De même, mais de façon peu significative, les ménages plus féminins arbitrent en faveur de la santé et du logement alors que pour les ménages plus masculins, la priorité est en faveur de l’alimentation à domicile. « La santé reste, quoique de façon plus atténuée que pour l’habillement, une dépense supérieure dans les foyers plus féminins. »
Autre différence significative cette fois chez les célibataires : « les femmes seules dépensent plus que les hommes seuls pour décorer et aménager leur intérieur. »
S’agissant de l’arbitrage en faveur de la communication, l’effet d’altérité est avéré selon le Credoc. Alors que « les femmes seules ne consacrent pas plus de budget à la communication (services et équipement) que les hommes, les ménages plus féminins consacrent un peu plus de budget à la communication. »
Toutes ces différences, minimes ou plus significatives, s'estompent toutefois avec les nouvelles générations. La tendance va donc à une consommation moins impactée par la composition du foyer, à l'heure où les hommes font de plus en plus souvent les courses et la cuisine et que les femmes « bricolent » de plus en plus.
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Introduction
Hommes/Femmes : Les 5 champs de dépenses à forte différence